jeudi 5 juillet 2018

MANUSCRITS POETIQUES des années 80-

ST.J.D'ASTRE.
CORRIGE (non révisé)







POETIQUE I

_______________________
TEXTES EPARS DES ANNEES 8O.
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INSTANTS
ELEGIES - STANCES
ECRITS EPIPHANIQUES
Plus un récit abandonné
(TOUS ECRITS DANS UNE LANGUE INCERTAINE)
Sur un cahier bleu à la couverture déchirée

















PREFACE



Tous les éléments de la quête poétique ( que j'ai entrepris dans les années 80) sont des échecs, les textes sont la plupart inaboutis, fragmentaires parfois maladroits, du peu qu'il en reste j'ai extrais ce que j'en donne à lire. On peu toutefois voyager ( dans une limite restreinte) en s'abandonnant à la lecture de ces textes, et peut être même pourra ton y trouver un léger intérêt si on parvient à s'imaginer que celui qui les a écrit se considérait comme un infirme de l'écriture. Les infirmités qu'il se prêtent ne sont pas toutes visibles, car j'ai fais disparaître beaucoup d'entre elles. Celui qui écrivait à cette époque avait de la peine à écrire; dire pour autant que c'était un mauvais poète ( pire un poète raté, cela à bien peu de sens ( pour lui) car celui qui écrivait à cette époque était bien (pire) (pire que tout ce qu'on imagine "dans l'ordre caché du désordre "et qui puisse donner raison à ceux qui pensent que c'est perdre son temps de toute façon que de courir après des profondeurs cachées à l'intérieur de nous, qu'elles nous échapperons toujours)- Cet homme était encore bien pire; car c'était un homme en lutte acharné contre lui même ( il n'en existe pas de plus fragiles) il écrivait le plus souvent uniquement pour survivre ( intérieurement) même s'il avait toutes les peines du monde à dire les choses) L'écriture (sa damnation ) se jouait de lui comme il se jouait d'elle; ce qu'il recherchait était probablement au delà de toute poésie; il s'imaginait que son sort était scellé à l'écriture et qu'il n'en sortirait jamais, car l'écriture lui échappait, malgré tous les efforts qu'il faisait pour la rejoindre. Certains de ses textes en portent encore la marque ( malgré toutes les tentatives que j'ai fais pour en épurer la forme) .C'est pourquoi il faudrait lire ces textes, plutôt comme des TENTATIVES DE CONQUËTE DE SOI A TRAVERS LA POËSIE plutôt que des manifestes poétiques, mêmes s'ils s'en donnent à chaque fois l'apparence et même si parfois, ils nous donnent l'impression d'être purement désintéressés et de se jouer des mots comme on se joue d'une chose sans importance.


( Celui qui les a écrit à l'époque ne se portait pas encore ce nom bizarre qu'il s'est donne par la suite)

ST.J.D'ASTRE SHANGHAI 3 Décembre 2000
























"La seule chose qui apaise ceux qui voyagent dans l'inconnu est l'oubli"
Castaneda. Le feu du dedans. P.264.
























INSTANTS

1981
( Suite de trois instants)















FIGURE (I)

INSTANTS I
EPIPHANIE (I)

- PREMIER -FRAGMENT D'ECRITURE INCERTAIN


Le désir des mots



PREMIER INSTANT

Joie


Paris le 11.2.81


Cette journée pourrait s'ouvrir sur un événement innattendu, sur une sorte de découverte. On serait par exemple un jour de la semaine parmi d'autres, il ferait un peu de soleil sur Paris, il ferait froid néanmoins. Je me serais réveillé vers 14heure, puisque c'était la grève des métros et que j'aurais du me coucher à 8heure au lieu de 7heure,selon un nouveau rythme que j'aurais réussi à mettre en place depuis peu de temps. Je me serais dirigé vers le centre Beaubourg qui est à deux pas de chez moi, ne résistant pas à ces lames de couteau que le froid aurait suspendu dans ma chambre, et j'aurais décidé de n'aller nul part, c'est à dire vers cet endroit même ou se dirigeraient mes pas ; j'aurais décidé de n'aller nul part, contrairement à mes résolutions de mes jours passés, ou la résolution de "peindre " semblait me prendre tout entier.
C'était un peu, comme si j'avais soudainement décidé de m'accorder + de temps pour manifester ma liberté de n'être rien qu'un promeneur parmi d'autres.
Et dans ce vaste embuement de ma pensée, c'est comme si soudain un événement singulier venait soudain à me heurter.
Il s'agirait peut-être d'un livre écrit par un ami, par une personne que j'aurais rencontrée dans Paris il y a de ça quelques années, et avec laquelle j'ai pu éprouver du plaisir à parler.
La rencontrer dans ces lignes, à travers ce livre que je feuilletais, m'aurait soudain fait l'effet d'une surprise presque égale au plaisir que j'aurais eu à la revoir soudainement aussi présente devant moi, que si elle y était présente en chair et en os. Avec cette différence toutefois, en feuilletant ce livre, en y recherchant des traces de son passage dans ma mémoire - c'était des indices de sa présence passée que j'y cherchais - comme si je cherchais à travers son errance vertigineuse dans l'écriture, les traces intérieures de son être que j'aurais connu à distance du présent.

A le lire, j'étais happé saisit, transporté, par une sorte d'extase survenue à l'improviste, celle que j'éprouvais à voir comment s'énonce une pensée, et comment elle s'ouvre sur les mots ; alors je découvrais comment les mots eux-mêmes peuvent s'ouvrir, se heurter, comment ils pouvaient soudainement imploser, et comment parfois, ils éclataient en feux multicolores ; j'éprouvais peut-être à cet instant la faculté de sentir comment les mots deviennent matière vivante. J'observais comment les mots deviennent des tracés fulgurants imprimés par les sens, des bandes sons restituant des atmosphères, des films empreintes qui restituent de la mémoire et de la sensibilité, et je m'ingéniais à saisir, comment ils fabriquent des émotions.
J'étais à cet instant soudainement plongé dans la réjouissance d'un flot d'écriture, qui me renvoyait à un conte imaginaire écrit par un autre. De cet autre, je faisais mon désir, et je plongeais dans le désir de ses mots, dans le désir de matérialiser des traces invisibles que les mondes intérieurs laissent échapper. C'est ainsi donc que commenceront mes instants d'écriture, ils commenceront par le désir de prolonger l'écriture d'un autre à travers le désir des mots.




DEUXIEME INSTANT

Trouble


Mon écriture ne se découvre pas sans heurts, et commençant ce récit des instants, je me vois déjà m'y perdre, comme un nain que l'on aurait jeté en pâture à des ogres ; car je me retrouve ici, et presque d'une façon subite en position de faiblesse ; je suis venu sur la page, un peu trop à la va vite, ne me souciant pas de ce qui allait "se faire ici" ; et soudainement, dans la rencontre avec ce paysage de mots qui dévalent (et s'avalent) dans la page, je prends conscience que ma plume est trop lisse. Je me laisse berner par le désir des mots, et dans aucune direction je ne vais.





TROISIEME INSTANT

Douceur

C'est aussi peut-être à cause que mon ami M....*m'a interrompu à l'instant, alors que j'amorçais un simple désir d'écriture il est venu placer ses pas ici, comme le voyageur de la chair qui vient chercher ici des caresses de vertige (et des mots) de quoi remplir son planétaire intérieur (son beau ventre de femme et d'artiste ) son ventre d'accoucheur. Sa présence remplit mon espace de ses vastes empreintes à travers lesquelles je devine (car presque toujours imperceptible ) le travail de mûrissement intérieur qu'il a fallu produire pour que s'engendre ses pas . Il vient, et il m'apporte ses oeufs, c'est une image que je dessine, pour indiquer de quoi est faite sa matière. Ses pas profonds sont comme des fruits, qui résonnent à travers une coquille ; leur consistance est née du plein des choses. Cette consistance que j'observe, m'est précieuse, car elle me permet d'entrevoir, le profil des sourdes opérations qui se nouent en son corps ; elles sont le reflet du "travail parturiel invisible qu'opère l'artiste pour s'engendrer lui-même". En ce reflet, j'y trouve par opposition, ce qui manque encore à ma propre nature, trop extérieure aujourd'hui ; j'y rencontre la consistance de la matière et la lenteur de ses mouvements ; j'y trouve inscrit, l'exigence de l'attente, et celle du mûrissement. Ainsi, en ces périodes troublées par des "coureurs de nécessité" je peu mieux (à travers son corps espacé ) cerner mes visages futurs dans la création, et je peu lentement ouvrir mes espaces à la compréhension du monde, car l'éclosion a soi est lente, elle est sinueuse, elle a besoin de nourritures d'échange pour s'accomplir…




















FIGURE II



INSTANT II


EPIPHANIE II


DEUXIEME FRAGMENT D'ECRITURE INCERTAIN




IMAGE ENTREVUE DE MA DEFAITE





CHUTE


Il y a parfois mon estomac qui me maudit (lorsque mes nourritures sont dévoyées) mais le plus souvent lorsque je me réveille ( comme c'est le cas à présent ) c'est ma gorge qui m'insulte. Certains phénomènes d'accoutumance physique, ne nous servent qu'à dissimuler des états de saleté psychique. Si j'entre ( même momentanément ) dans les parties "les plus âcres" de moi-même, j'y rencontre certaines manies de ma vie inconsciente ( là ou l'abîme loge en altitude) j'y aperçois des troubles et des cicatrices dont je ne sais pas toujours d'où ils me viennent; car certains viennent de trop loin pour que je la sache. Pour d'autres troubles, je n'ai pas à chercher, je sais qu'ils me viennent de mes manies et de mes dépendances. Ainsi, ce matin, je me heurte à l'emprise du tabac ( une de mes sales dépendances); j'allume une première cigarette…je n'en ai pas envie, mais je l'allume, je l'allume et j'absorbe la fumée. A ce stade, je le sais, il n'y a plus de plaisir réel à fumer ; mais néanmoins, je fume ; je fume, dans un réflexe empoisonné ( de dépendance) je fume, car je sens en moi, le manque profond, le manque viscéral , celui qui me tenaille en profondeur; il est plus fort que ma faible volonté, plus fort que mon dégout momentané de la cigarette, il règne sur moi avec une langueur qui, me dévore. J'ai besoin de fumer, j'ai besoin de combler ce manque, par mes succions matinales ; j'ai besoin de téter la matière universelle du manque, car un mal qui est "un manque viscéral" creuse en moi sa caverne et y déverse une obscure langueur ; ce mal me harcèle, il ne me laisse pas de répit, il a besoin pour exister de se perpétrer en moi. A chaque respiration de fumée, à chaque tétée, je comble ainsi; le vide " du mal de vivre qui me dévore", à chaque tétée de fumée, je tente d'abolir la difficulté que j'ai de vivre "ailleurs" ailleurs, c'est à dire hors de la caverne initiale, ailleurs du nid, hors du ventre maternel, loin de la mère qui ma capturée en naissant . A chaque bouffée, je renoue avec la dépendance génitale de celle qui m'a donnée la vie; a chaque bouffée, je retrouve les spasmes intermittents de la succion. Dans cette manie ( l'usage du tabac) j'établis ma dépendance (instinctive) à celle qui ma donné le jour ( et qui me maintient dans l'obscurité aimante de son ventre) à travers elle ,je suis nourrit, je suis allaité; dans ces instants ou la fumée m'absorbe, je retombe volontairement dans l'inconscient total ( dans sa jouissance, dans sa dépendance), je suis l'enfant, le pas encore née exactement, je suis l'enfant aveugle et vagissant qui suce le cordon nourricier. Ma dépendance est elle définitive? Est elle aussi irréversible que voudrais le faire croire mon désir de fusion ?
Pour naître et renaître n'y a t'il pas d'autre choix? Pour naître n'y a t'il pas d'autre choix que celui là? Pas d'autre choix pour moi que de tuer symboliquement celle qui ma engendrée?

































FIGURE (III)

I INSTANTS III



UNE STANCE




Je cherche mon écriture dans la nuit sans fin


Un jour je trouverai « mon écriture » ; en attendant ce jour, je me promène sans voix , dans une arrière saison qui charrie des "INSTANTS". Ces instants sont semblables au sommeil. Mes nuits qui n’en finissent pas , se passent à errer dans l'arène irréelle d'une planète assez peu ordinaire ; je chevauche des paysages grandioses plein d'éclats de tonnerre ( surtout plein d'absence de toutes sortes) je rencontre parfois des piétons, des singes à queue longue, des machines somptueuses ( à broyer du café) des camions de toutes sortes de couleurs (aux formes éclatantes) des hommes fardés qui ressemblent à des putains, des petits chefs putassiers alanguis eux aussi comme des putains, des camionneurs aux bras énormes rongés par la vermine, des femmes indignement belles, qui ouvrent leurs cuisses splendides (aux hommes les plus offrant). Et dans cette errance de mes nuits , je cherche mon écriture, ( comme un affreux somnambule) comme si elle n'était pas déjà à l'œuvre dans mes cahiers.
Je suis lasse de ces voyages de nul part.
















FIGURE (IV)
ELEGIE AUX SEPT GRANDES FIGURES.






INSTANT IV
SUITE DES STANCES
DERIVE POETIQUE

PROFILS D'ÂME ET AUTRES INSTANTS
SURNOMMEE AUSSI
(ELEGIE AUX SEPT GRANDES FIGURES )

FIGURE I
(PREMIER FRAGMENT PREMIERE DERIVE)
-I-






Etrange réalité, semblable à un ventre, qui s'ouvre, et qui se ferme.
Je voyage dans des substances tout entières en proie à l'hallucination.
Ce projet poétique d'écrire par exemple, je ne saurais à quoi le comparer ; je sais qu'il n'est qu'une vague tentative de percée ; cette percée elle même n'est qu'une longue atteinte...à cette atteinte pourtant rien ne résiste. Et dans ces atteintes qui forment rempart, et malgré ces frontières (qui me débordent de toutes parts) malgré ces frontières je progresse lentement.
Lentement j'achemine mes pas . Une sorte de rêve m'accompagne, fidèle à mes exhortations, il me prend par le bras, et me lève, comme si je n'y étais pour rien ; comme si cette fermentation ( et cette exaltation)qui est là n'y était pour rien ? Comme si les ligaments les plus élémentaires qui servent à nouer le corps poétique de ma vie éclataient parfois sous le fait d'une pression irréversible.
Et je gonfle, je me gonfle semblable à une voile en cristal (de soie) prête à se déchirer fasse aux assauts du vent; d'où je suis, je vois bouger sur un rivage lointain cette voix lumineuse qui m'interpelle … que me veut elle cette voix?
Vent et solitude.
Je suis à l'abandon, je me débat dans un puits de ténèbres.




(DEUXIEME FRAGMENT SECONDE DERIVE)

II




Dans les moments ultimes de désespoir, dans les périodes de solitude abrupte , depuis mon esquif d'écriture (noir somptueux) je regarde le ciel qui jette des pluies de cendre (et de phrases que je détestent) et je pleure; je pleure, car je sais qu' il ne sert à rien de vouloir rompre l'échine à "ces infectes noyaux de silence et de nuit que je vois se répandrent autour du monde qui me borde" ils obstruent toute langue poétique et toute possibilité de communiquer ils ont été déposés là pour m'imposer une épreuve à la hauteur du mortel silence qui règne ici.







(TROISIEME FRAGMENT SUITE DE LA DERIVET)

III






Quand les corps d'espérance du poème sont dissous , il faut chercher ailleurs le grain de lumière poétique. Non pas dans l'être suprême, ( ou dans cette part de conscience surajoutée à celle qu'on possède ordinairement lorsque la lumière de l'inspiration nous saisit ) mais simplement dans celle qui se trouve dans la frappe régulière des phrases; dans celles qui forment le contact immédiat, spontané avec le monde ordinaire qui est là. Dans ces phrases banales qui s'agitent à l'ouverture du monde.















(FIGURE)
-II-

Ultime dérive
(PREMIER FRAGMENT)

I

J'ai beau m'efforcer à être en règle, jamais je n'y parviens; je ne suis pas ceci, pas uniquement cela ; cela peut-être ceci, ou cela peut-être cela; mais pas forcément non-plus.
Ma crise d'altérité poétique (celle que je viens de traverser) m'est peut-être passée ; ou du moins, elle est en train de me passer ; malgré tout c'est vrai, les mains (les miennes ?)ont encore du mal à s'exprimer; c'est que dans les paysages épais que je traverse, je garde trop encore la conscience du temps; le temps est mon péril; et c'est dans cette marge seule, ou j'écris que j'y échappe. Mais cette marge même m'est devenue trop étroite, elle ne suffit plus.







(DEUXIEME FRAGMENT)


II




Je suis nu, je suis à l'abandon de moi ( je suis tombé dans l'axe supérieur d'une révélation) à présent il me faut revenir . Je dois de nouveau rentrer dans le grand corps à corps "ou se travaillent mes instants" ; ceux qui forment ma présence (invisible en ce monde), je dois casser les miroirs épais qui m'ont servit de deuxième œil de deuxième conscience. Faire éclater ces miroirs, et les étendrent plus bas, vers le sol qui les appellent . C'est ainsi que les choses doivent être.


















(FIGURE)
-III-

Ardeur silence extase
(PREMIER FRAGMENT)
I





Ceci n'est pas entièrement une révélation (pourtant ce fut tout comme) - comme un instant de "compréhension supérieur" - celui qui me permit d'accéder à ces états de perception que j'ai montrés plus haut. ( seulement perceptible pour ceux qui auraient sombré un jour dans les mêmes états dépressifs et lumineux) Ils me reviennent seulement maintenant.
Pour l'instant, j'ai perdu il me semble une partie de l'œil du Voyant qui m'avait guidé jusqu'ici, jusqu'à ce lieu ou l'être renoue dialogue "avec sa propre grammaire poétique" comme si cette grammaire poétique un jour s'était dissoute en chacun de nous, et qu'il nous faille ( impérativement) la retrouver après l'avoir perdue (seule condition pour que cette vie sur terre révèle son sens).


(DEUXIEME FRAGMENT)
II



A présent que l'opération de redécouverte de mon corps poétique est amorcée ; je peu donner du leste, je m'apprête à remonter de cette longue nuit d'orgie et d'ivresse ( certains ne capteront ici que la nuit) pour donner à mon corps des nourritures ; car d'être resté si longtemps dans le noir poétique absolu, j'ai fini par perdre la mémoire du jour; ma conscience du jour s'est abîmée ; ou plutôt, elle s'est épaissie ; au point d'être aveugle à toute lumière surgissante, aveugle comme un homme, qui est demeuré trop longtemps dans le noir, (et qui du noir à sondé les différentes épaisseurs, les différentes textures de nuit ) cet homme qui s'apprête à renouer avec le jour , cet homme hésite encore, il hésite a cause précisément qu'il est aveugle ; aveugle d'une lourdeur aveugle ; à cause de cette cécité temporaire cet homme hésite encore avant de s'élancer vers le corps mystérieux de sa propre existence poétique














(FIGURE)
-IV-
Naissance
(UN SEUL FRAGMENT)
I

Bientôt je sens que je serai en état de réaliser le grand bond de la mémoire, celui qui est nécessaire pour que mon corps renoue avec lui-même ; et toutes les parcelles de cette histoire formeront un autre temps ; un temps que je ne connais pas encore, et qui sera l'apogée du temps. Mais ceci n'est qu'un aspect de cette sorte de développement, et ce développement ne prendra forme, que lorsque l'œil qui était à l'intérieur de moi se sera recomposé sous sa forme génitale ; forme que l'on pourrait matérialiser en lui faisant prendre l'apparence de l'œuf, de l'œuf en pleine croissance, de l'œuf prêt à éclore. L'intérieur de l'œil qu'il forme me sera seulement perceptible à ce moment, mais perceptible d'une façon tactile et plus seulement rétinienne, comme jusqu'à présent ce fut le cas. Ma troisième naissance s'accomplira donc ici, sans qu'il soit nécessaire de la hâter ; elle s'accomplira dans l'instant qui suivra ma dernière mort.
Surgira avec elle une intelligence poétique profonde qui m'éveillera ; celle qui marque déjà présentement ces instants ( presque imperceptiblement). Marqué par une nouvelle conscience de soi, l 'être qui m'habite n'aura de cesse dès lors d'être lui-même.












( FIGURE)
-V-
Révélation
(UN SEUL FRAGMENT)
I

Je les vois partout présentes, mes peurs agissent encore, comme pour tenter de me dissimuler à moi-même la levée du restant des secrets " qui m'habitent". Ces peurs agissent à mes côtés comme des ombres emportés par le soucis de me nuire. Pourtant je sais que l'habit de nuit qu'elles revêtent n'est pas si monstrueux, il tient aussi caché dans ses écarts des formes de clarté (et d'éclats )qui puisent leur beauté dans les secrets du monde. C'est pourquoi la poésie aussi revêt des formes incompréhensibles à certains grammairiens trop avides de logique .










( FIGURE)
-VI-

Réminiscence
(UN SEUL FRAGMENT)
I


Les heures qui s'écoulent ont cessées d'être marquées temporairement par le flot des injures malheureuses et par les cris des Gorets par qui naquit naguère ma folie ; c'est ainsi que les secrets de mes vertiges sont nés; ils sont nés surtout de l'angoisse d'être qui embrasait mon cœur et de la peur qui captivait et isolait mes sens; c'est ainsi que ma folie est née. Je n'avais pas assez d'âme pour la dissuader de venir m'habiter. Seul le heurt d'un resplendissant poème ma rendu à moi - même. Ce poème s'appelait POEME DU TRISTE ET DE LA NUIT.
C'est donc par l'initiation poétique que le pouvoir sentir de mon âme s'est fait, et par lui seul, entendu que toutes les autres formes de compréhension m'avaient été ravies et que je n'avais d'autre choix que mourir emporté par l'oubli ou que de renaître emporté par le feu du "désir de naître" .








( FIGURE)
-VII-

Voir
(UN SEUL FRAGMENT)
I

Ainsi donc, ce que d'autres ont pu appeler l'effondrement central de l'âme, avait pris naissance chez moi dans les espaces de ma mémoire brûlée. J'étais mort-né, il me fallait incessamment renaître et renaître sans cesse à moi-même, comme on naît, comme on meurt. J'étais cet être sidéral bercé par sa propre éternité, à l'affût du temps j'étais dressé. Tel un astre absolu, je devais me dresser et mourir pour renaître à nouveau.






































































INSTANTS V













VISIONS
UN LONG FRAGMENT D'ECRITURE
INCERTAIN
ELEGIE

DOUX REFLETS DE PROSE AUX CIMES D'UN POEME QUI S'EFFONDRE


Des coureurs de plage aux tempes dorées sont entrés dans ma chambre ; ils ont brisé pour une fraction de seconde, les poussières du temps qui s'étaient formées sous mes paupières . Leurs navires chargés de feux acides m'invitent à visiter le royaume des ardents.
Je découvre soudain (pour quelques instants) les bouts du monde ainsi cachés. Et je commence le voyage " vers mes Indes intérieurs". J'ai revêtu pour un temps la tunique (écarlate) des initiés , seule l'âme (pure et resplendissante) des fidèles éclaire ma route. Ma conscience qui déborde, est encore (pour l'instant) prisonnière des anciennes habitudes ; elle me fait miroiter des émotions faciles; et dans les grands yeux de fièvre de ses apparats , je peu lire (à présent) les tremblements du fou qui ma mené ici et qui s'apprête à gravir les marches du majestueux palais ou se noue (les fameux cycles) de la vie et de la mort, comme si les pages de l'écriture (de l'astre solaire qui m'accompagnait) étaient tournées désormais vers le fleuve ou s'écoule l'orient. C’était comme si dans les bras de ce fleuve chargés de rêves, je voyais sommeiller à présent mes ancêtres venus des plaines du vieil Occident . Ils se levaient soudain conscient "d’une faille intérieure dans leur coeur" alors leur âme orgueilleuse (dans un dernier sursaut ) d’un seul bond étreignait les nuées et tous étaient touchée par la grâce.


















POEME EPIPHANIQUE
Suite des visions

I

Dans mon œil gît



Une plage, un océan de rêves, un lac de cygnes.
Une libellule, un morceau de ciel bleu, des fleurs.



II


Mille pétales posés sur la surface polie de ma mémoire.























DANS MON ŒIL J’APERCOIS
Des lèvres qui remuent, un regard qui s'éteint,
Des mains qui s'ouvrent.
















II


Un rouge gorge qui traverse le ciel




















IV

Mes mains sur tes lèvres



Mon regard sur ton cœur
Je rêve de l'espace infini







V

Du haut du chêne immense
On voit la terre qui s'échine




VI

Dans mon œil
je vois ses mains croisées sur l'eau polie du miroir













VII



Hier ,J'ai aperçu une colombe dans les taillis
Un jet de pierre a frappé la colombe



VIII

Ce matin

Le soleil au-dessus de la montagne s'est inclinée
Jusque sur ton sexe couleur de rose




IX

Tu n'étais pas la même en revenant des champs
J'ai vu de la rosée couler sur ton visage







X


C'était un jour de grâce verticale
ou la naissance de Dieu précédait celle d'un poème
















SORTILEGES



Le vent s'agglomérait dans l'étendue du paysage et formait avec l'air des pyramides d'effroi.
Nous étions en été, mais je me souviens de l'hiver, il fut presque identique.
C'est dire que les saisons ont bien peu d'importance pour celui là qui mène son cheval en abîmes.
J'étais parti un jour de fête, pour ce voyage sans bornes
Je voulais contempler à ma façon les innombrables vestiges et les soleils nombreux qui embrasaient la route fertile des seulement nés
Je voulais me hisser dans ces endroits ou l'homme rarement a pénétré
Je voulais aller et revenir de ces endroits ou l'homme rarement est sorti autrement qu'écorché
J'avais posé un défi à la nature
Je voulais non seulement l'égaler, je voulais aussi la surpasser
Je me suis hissé un soir sur le seuil de lumière qui resplendissait à deux pas devant moi sur le chemin que j'avais mis a jour
Et là, j'ai hurlé violemment mon nom en direction des sept ciels suspendus dans l'espace infini
J'ai vu à cet instant en un éclair mon visage s'écraser sur la cité des abîmes

EN BAS DU CIEL UN NUAGE BLANC ETAIT SUSPENDU AU DESSUS D’UN BUILDING
UN ECLAT DE LUMIERE PLONGEA DANS MON CŒUR
UN OISEAU BLANC PIQUA DE L’AILE ET S’ECRASA SUR LE SOL
J’APERCU LE VISAGE DE MA MERE QUI ME SOURIAIT



















































































INSTANTS VI

UN RECIT ABANDONNE
PARABOLE EPIPHANIQUE DE LA REINCARNATION
( Dernier fragment écrit )


Incantation


Ecoute O Lecteur
La parabole
Des renaissants
Vois
De l’aube
A midi
le cercle prodigieux
Que tracent
Les esprits invisibles




Une Sybille nue sous un voile sous un porche

Voix de la sybille :
Sous le sommeil de l’homme courent

Des fleuves de Jade épais,
Sous sa tête
Un morceau de soie,
A ses poignets
Des diamants qui brillent
Je vois un homme harassé qui marche près d’un fleuve




Plus loin je vois
Entre deux collines,
Un pont immense qui traverse le ciel
Devant le pont je vois
Deux gardiens .
L'un est de blanc vêtu,
Il porte un soleil sous sa chemise il a un cimeterre à la main
L’'autre est de noir vêtu,
Il tient une lune(blanche) entre ses dents.
Un arc est à ses pieds
Un œuf lumineux est suspendu au-dessus d'eux.



Je vois l’homme arrivé
A un endroit du monde
Que la mémoire des hommes à oubliée
Je vois des gisants blancs
Qui entourent
Un arbre millénaire



PARIS ANNEE 81

UN HOMME VIENT D’ECRIRE LA PAGE 40 DE SON JOURNAL

Page 40


REMINISCENCES 



Dans mon rêve, j’ai vu un chemin qui mène à un grand pont c’était comme dans un conte égnimatique, comme dans un rêve qui se serait déroulé à l’intérieur d’un rêve) avant l’entrée du pont j'ai rencontré des personnages qui parlaient en chuchotant.).
Il y a eut tout d'abords cette femme aux cheveux blancs comme de la neige ; elle portait dans ses bras un immense oiseau rouge, dont le cœur mis à nu battait si fort qu'on aurait cru à chaque instant qu'il était prêt à rompre. Cette femme qui me semblait plus vieille que la mort restait immobile au centre d'un carrefour, (dont le centre formait un cercle doré).
Quand elle me vit, elle me tendit l'oiseau qu'elle tenait dans ses bras, et son regard ( plus pur que l'aube) rentra en mon cœur en un vol si rapide qu'il me sembla presque invisible.
Lorsque je tendis les mains pour recueillir l'oiseau qu'elle m'offrait, il s'envola.
Un mendiant dont le visage était couvert de boue se trouvait à la place qu’elle occupait. Il avait le crâne rasé, il tenait dans ses mains un bol en bois remplit d'une nourriture que je connaissais pas. Il me tendit le bol en me souriant, je vis aussi qu'il voulait me parler ; mais lorsqu'il ouvrit la bouche une multitude de verres en sortirent. Je m'enfuis immédiatement terrorisé par cette vision ; j'errai quelques temps sous le choc de cette apparition.
C'est alors qu'une chose inattendue se produisit, alors que j'étais assis en train de pleurer sur un monticule de pierre au milieu d'un désert aride, passa silencieusement un cortège à environ une vingtaine de mètres du lieu ou je me trouvais. Il était essentiellement composé de femmes dont les bustes découverts laissaient entrevoir une extrême beauté physique ; des bijoux éclatants et des fleurs de plusieurs couleurs rehaussaient encore leur beauté et donnait à leurs corps ainsi parés un aspect quasi divin. Mais le plus extraordinaire c'était leurs têtes, elles étaient mi -humaines mi - animales . Il y avait là, des femmes chèvres, des femmes ours, des femmes cabris, des femmes singe, des femmes chats, des femmes coqs, des femmes loups, des femmes poissons, des femmes oiseaux, des femmes serpents, des femmes éléphants. Chacune de ces femmes tenait entre ses mains un objet mystérieux qui semblait lui conférer un grand pouvoir. Un immense baldaquin couvert de soieries d'or et de sculptures en ivoire était porté par une dizaines de jeunes femmes au visage de serpent leur corps à demi nu laissait voir leur poitrines nubiles. A ma stupéfaction, je vis le cortège s'arrêter lorsque le baldaquin arriva à ma hauteur. Bientôt une pluie de sons étonnants se déversèrent dans les airs (à la fois mélopée et musique incantatoire ) avec des cuivres des harpes des gongs et autres sonorités délicieusement entremêlées. Je vis alors une femme d'une grande majesté sortit lentement de dessous le baldaquin ; sa beauté quasi céleste et sa parure divine contrastaient avec le reste du cortège dont la splendeur pourtant était déjà tellement impressionnante. Cette femme qui ressemblait à un Dieu souriait ; la nacre de ses dents et le rouge de ses lèvres étaient d'une telle pureté qu'il me sembla que toute la perfection de la nature s'était rassemblait là pour donner une image parfaite de la beauté humaine ; son menton, ses yeux mystérieux et les pommettes de ses joues, tout contribuait à la rendre d'une beauté irréelle quasi surnaturelle. A mon grand émoi ; cette femme d'apparence céleste se dirigea vers moi ; la splendeur vertigineuse de son sourire me transperça cruellement le cœur ; ses yeux étaient semblables à deux cristaux gris bleutés qui lançaient par instants des éclats de luminosité blanche.

- Te voici enfin me dit-elle sur un ton familier -(comme si elle me connaissait depuis de longue date ) nous t'attendions depuis longtemps ; mais tu tardes comme à chaque fois !
- A tu fais bon voyage ?

Je me demandais dans mon for intérieur s'il s'agissait d'un rêve ; mais je m'entendis lui répondre d'une façon très naturelle (comme si je la connaissais depuis toujours).
- Je te remercie Aida Bienheureuse O Vénérée Aida ! . Mon voyage s'est bien passé ; mais comme à l'accoutumé, j'ai beaucoup souffert du fais de l'inconfort du véhicule que j'utilise ; il me semble parfois que je devrais choisir des véhicules moins rigides que ceux que j'empruntent pour venir jusqu'à toi.

- Allons oublie tout cela! Viens ! Me répondit-elle en s'approchant de moi, comme si elle était impatiente de pouvoir me toucher.
- Je vais te conduire au temple, ici ils attendent tous ton retour !Et moi je suis si impatiente de…Ses lèvres effleurèrent les miennes.
Je vis alors comme dans un rêve sortir de moi un être à l'apparence irréelle; ses vêtements étaient tissés d'or des bijoux finement ciselés, enserraient ses bras, ses jambes et son cou , il semblait être connu de tous, il paraissait surtout jouir dans ce lieu d'une estime considérable.
Je le vis s'avancer vers le baldaquin et s'allonger sur la couche ;je sentis en même temps le désir que cet homme éprouvait pour cette femme, je vis également le désir que cette femme éprouvait pour cet homme . Lorsque je me mis peu à peu à réaliser que j'étais cet homme une sorte de vertige s'empara de moi, j'eus la sensation effrayante qu'une abîme s'ouvrait sous mes pieds pourtant je me sentais heureux; car je savais qu'une partie de moi - même rejoignait un lieu qu'il lui était destiné. Je vis cet homme faire l’amour avec cette femme et mon vertige m’entraîna hors de toute raison dans un sommeil innénarable .

Lorsque je repris mes esprit, j’étais devenu un autre homme, un homme que je ne connaissais pas, je marchais sur une route, je marchais pieds nus, j'étais vêtu de blanc, je parlais dans une langue que ne connaissais pas, je portais sur mes épaules un jeune agneau qui émettait des sons plaintifs. Le soleil brillait au-dessus de ma tête. Je ne savais qu'une seule chose, les gens d'ici m'appelaient Josua j'étais né ici sur cette terre sombre bordée d'oliviers située en bordure du désert , je marchais en direction d'une ville qui s'appelait Damas.








RECIT SANS SUITE

Année. 1981







Photos placées en deuxième page du manuscrit.

















PREMIERE PARTIE

























Décembre 2004

Cest dans mon psychisme que je voyais évoluer les choses lorsque jécrivais les pages de DESTINS, dans ces moments, jétais au plus mal.. Javais des visions, cest à peine si javais conscience de ce que jécrivais, cest pourquoi il y a des ruptures narratives importantes dans ce texte; je nétais que repli et douleur, lécriture ne me servait alors quà survivre elle me permettait de mélancer hors de moi pour me libérer des abîmes et des obsessions qui me hantaient. Les visions que je transcrivais machinalement sur mes cahiers reflétaient une partie du combat intérieur qui je livrait à cette époque pour survivre .
























DESTINS
(extraits réordonnés *)
1981.






















PROFONDEURS ABBYSSALES I

Lhomme qui savance sur les bords de labîme contemple les plaines et les fleuves, les éléments fertiles, les monts en friche et les forêts, il distingue les routes qui serpentent à travers les montagnes et les vallées, celles qui mènent à lhorizon, et celles qui conduisent à des villages et a des villes.
Le fleuve quil aperçoit là bas, ressemble à un orvet dont les écailles scintillantes brillent sur toutes leur surface. Le soleil est encore blanc et jaune, le ciel est encore clair.
PAGE 54
Lhomme marche sur les bords de labîme, sa tête est lourde, mais son corps est léger, il ne sait pas encore cet homme ce quil est venu faire ici en ces lieux remplit de beauté dangoisse et dimmensité









PROFONDEURS ABYSSALES II.



Ici sentremêlent des ombres et des lumières, lhomme qui marche se croit perdu au fond des multitudes, il ne sait pas encore quen voyageant ainsi parmi les ombres et les lumières se forge ici bas en lui une autre destinée, une autre sans doute que celle quil a vécu à une époque lointaine , dans des temps anciens que sa mémoire a effacée.
Il ne sait pas quil est venu ici pour renaître à une nouvelle vie empreinte de joies de douleurs et de souffrances.

























NAITRE RENAITRE



Chute tension crispation douleurs, ces mondes clos qui dévalent en moi depuis deux ou trois jours , ces mondes de lépaisseur et du silex, ces mondes plein et vides doù me viennent ils?
Mon corps sagite dans le vide.
Je suis dans lun et lautre monde.
Je suis réminiscences.
Ne pas trop donner de prise à ces images qui dévalent en moi , comme des miroirs.Les miroirs des espaces intérieurs les miroirs de mes vies passées, et ceux peut être de mes vies à venir.





VISION ABYSSALE I

J ai revu hier lhomme qui peignait sur la paroi aux mains rouges il peignait un animal sacré, le cœur enfouit dans une caverne remplies de lumières dorées, il trempait ses mains lumineuses dans le sang, et dans le sable; un animal sacrifié gisait sur le roc blanc de la caverne.









VISION ABYSSALE II


Monde doubli aquatique, monde ancien dans les rêves.
Je vois un homme qui rampe dans la nuit à contre jour dun espace transparent.
Il a laissé sur le sable une empreinte grossiére.
Ses pas sont imprimés dans la glaise blanche .
Il frappe le sol pour laisser une trace de la douleur qui sest glissé en lui.
Sur le seuil de la caverne un être éblouit par la lumière du soleil, chante un hymne à un Dieu mystérieux.
Une femme accouche dun monstre à deux têtes.
Un feu couve à lentrée de la caverne.
Un oiseau dans le ciel pousse un cri perçant.
Un guetteur à laffût dune femme, guetteur perché sur un monticule ou se carbonisent les restes dun corps calciné, un guetteur crie comme un oiseau pris dans un piége.
Des mains tachées de brumes se perdent dans lunivers temporel.


















PROFONDEURS ABYSSALES III



Au fond d’une caverne blanche un homme est étendu. Ainsi ces nuits couverts de glaise ou l’être habite à ses destins me reviennent en mémoire. Mon passé gît ici dans les cavernes aux parois lisse, ou les odeurs d’humidité ronge l’âme et les chairs. Ainsi les plis vertébraux du cerveau mis à nu, je contemple la préhistoire qui m’habite, elle remonte sous la forme de grands corps lumineux, je suis l’animal sortant des eaux qui cherche à tâtons dans les replis du terrain à survivre, à naître à une autre destinée. Ceci n’est rien, qu’une lutte terrifiante . J’assiste à l’éclosion d’une ère ou les principes minéraux rejoignent les principes végétaux, ou les principes végétaux tendent à rejoindrent les principes du règne animal, cycle dur et impersonnel , imperméables à toute sympathie, à toute sensiblerie, s’agissant d’un principe naturel d’évolution, il n’y a rien ici que la loi des règnes qui prédomine. Celle ci cherchant à s’affirmer, s’affirme en dehors de toute morale, en dehors de toute logique, elle s’affirme dans le chaos des identités, dans le cahos des croissances, avec une belle force d’énergie qui est « comme la vie. » le principe essentiel qui domine,   « comme la mort » le principe essentiel qui fait croître. Pas de moral donc pas de vulgaires tumescences sapientielles, pas de couleurs sentimentales, mais une extraordinaire intelligence qui nous vient on ne sait d’où, intelligence qui est le moteur central de cette évolution, et qu’il faudrait plutôt chercher dans les flots de croissance tellurique qui traversent l’univers, plutôt que dans les fluides galactiques qui donnent représentation à l’homme de sa mémoire dans l’univers. Sorte de révolution silencieuse des matières qui s’ordonnent lentement, pour donner naissance à un être supérieurement doué et infiniment fragile, l’homme, non pas encore!Seulement quelque chose qui pourrait lui ressembler, une sorte de matière organique douée de sens et de sensibilité, une sorte de fragment animal qui vient juste de sortir d’un œuf enfoui à même le sol et qui découvre soudain avec une extraordinaire jouissance toutes les fabuleuses énergies qu’il porte en lui et toute la faune hallucinante et les grands prédateurs qui l’entoure, les impulsions vitales à l’état pur, la végétation toute cette explosion d’énergie cosmique en fusion est encore en percée, joie organique et sexuelle de naître, joie organique et sexuelle de croître, joie organique et sexuelle de se reproduire, lutte terrifiante et lyrique pour la survie, appétit terrible de vivre!







CAVERNES I




Flux reflux , sueurs tremblements. Je suis cet être enfouis INDISTINCT qui cherche à éclore. Ma vie passe ici par tous les étages de désunion, je traverse des cavernes aux fonds abruptes, ma main n’arrête pas de caresser les pierres lisses et froides qui en forme l’armature, je tâtonne avec fébrilité à la recherche d’un appui ou d’une saillie, parfois je fais des chutes qui emplissent mon âme de vertiges lumineux, parfois ces mêmes vertiges m’emportent dans d’implacable tortures, et mon âme se tord douloureuse à la recherche d’un ultime point d’accès .Je suis un homme INFORME je suis un être embryonnaire, qui rampe dans la nuit. Un prurit infernal me ronge , je me gratte et m’écorche absorbé dans un plaisir douteux, l’instant qui suit me voit me tordre tel un damné les sens en feu, les doigts meurtris par ce jeu.
Je gît au fond d’une caverne blanche , le corps nu couvert de cendres .Une lumière éclatante transperce mon corps, je ne sais d’où elle vient.



CAVERNE II




Mes cavernes sont sans fin, j’avais cru en en traversant une parvenir au jour et sortir de ce lieu habité par mes démons, mais à peine suis je sorti de l’une qu’une nouvelle surgit, et l’attraction du noir me précipite en son milieu. Là mes doigts labourent la terre, ma tête heurte des parois dures et glacées , les yeux me brûlent et ma langue se tire en avant sous le coup d’une soif inapaisable. C’est à peine si j’ose me regarder dans les miroirs fétides que forment les lacs noirs de la caverne. J’ai trop peur que les insectes et les sangsues qui pullulent en ce lieu, ne m’arrachent le visage; parfois seulement pendant un cours instant , je m’endors, je découvre alors des plages, et des rivières de jade apaisent ma vue, je me baigne dans la fraîcheur de leurs courants, et dans ces moments seul la paix me revient. Elle asperge mon âme de douceurs et apaise mes sens. Alors je m’assieds au centre d’un cercle de rêves pour goûter au plaisir de n’être plus, de n’être rien, ni plus âme , ni plus homme, n’être ni plus ni moins que ces pierres ni plus ni moins que ce sable, hors du temps je me coule, hors du temps ; je demeure assis en extase dans les cœur blanc d‘une caverne lumineuse.





NUIT




Je me réveil à cette heure de la nuit ou les chiens hurlent . Sédiments dans un vase ou reposent mes années. Sifflets dans le creux de mes rêves, oblitération de l’ennui par des gestes maculés de sperme. Un homme exécrable à prît forme en moi. Il m’écrase lentement. Dans la caverne blanche, de mes rêves sur le sol un homme gît ; une femme pleure à ses pieds. Je me suis réveillé sans savoir ou j’étais.
Je suis dans une caverne sombre qui n’a pas de lumière.
Je suis dans une caverne sombre envahie par des mouches .
La masturbation dans ce lieu SOMBRE ou je gis , la masturbation me sert de pivot, elle est l’axe des fièvres qui m’aspirent à cette heure, par elle à mon réveil je tente de faire surgir une détente des nerfs, car j’ai peur à cette heure de ma PEUR. J’ai entrevu dans un rêve, tout à l’heure, ma propre folie mystique , j’ai peur de me perdre dans les ères vertigineuses de la nuit contemplative, j‘ai peur de mes rêves de désolation et de nuit. Alors je tente la chair, je l’excite afin de faire surgir la terre, car la terre me rassure; mais c’est le feu qui naît de ces pratiques amères. Vieilles pratiques héritées d’un autre âge antédiluvien.
L’homme que j’aperçois au fond du puit solaire qui me sert de miroir , cet homme s’est perdu ,il s’est perdu dans le mental de ses rêves, il ne sait plus reconnaître en lui les lois du règne naturel. Le voici tel un titan difforme en train de s‘accoupler avec ses pires chimères, il lutte pour conserver des territoires devenus stériles. La loi du règne naturel veut que l’ancien meurt , pour que le nouveau puisse renaître , mais l’ancien ne veut pas mourir;
Pourtant on ne peut aller contre les lois de la nature, à moins de vivre en guerre avec soi même.





MIRAGES





Parfois des vents délicieux viennent rafraîchir la terre qui m’habite, mais d’étranges coursiers carapacès de fer et aux couleurs sanglantes dévalent les brèches terrifiantes qu’un seisme soudain à creusé en moi.
Les vallées luxuriantes que j’ai traversé avec pour compagnons des animaux aux formes immortelles, ont fait place pour un temps à de grandes étendues noires. Terres brûlées, roches noircies, végétaux calcinés, pas âme qui vive dans ces contrées désertées par les hommes, par les animaux et par les végétaux.
Mes os me font mal, ma tête bourdonne, mes pieds sont en sang, et dans le cœur j’ai une espèce de brasier qui me fait souffrir mille morts. C’est à peine si le visage d’une femme enchevêtrée dans un rêve, entre deux nuages, c’est à peine si ce visage peut rafraîchir ces brasiers intérieurs.
Cette déesse m’est apparue entre deux éclats du soleil, un matin ou le ciel avait soudain pris l’allure d’un cérémonial antique, la couleur de ses cheveux, la douceur de sa peau, la forme de son visage, son léger sourire et toute ses fleurs aux couleurs merveilleuses qui pendaient à son cou, me firent pleurer de joie à son apparition. Elle me rappelait des rêves d’enfant, et des années de tendresse, elle me rappelait au bonheur de vivre et aux délices du monde. Mais cette apparition ne dura pas, le ciel s’obscurcit aussi vite qu’il venait de s’éclaircir. Le soleil disparu et de terrifiants nuages transformèrent la voûte céleste en une sorte d’affreux cauchemar que mon esprit à nouveau égaré contemplait avec angoisse et stupeur.
Je vomis pendant des heures, et me traînai sur le sol, mes mains cherchaient vainement dans ce lieu une touffe d’herbe vierge; elles ne touchaient hélas que des cendres.



LUI





Lui je le vois comme un autre, mais je sais pourtant que c’est moi.
Je le vois ,devant moi sous une forme humaine qui me ressemble. Parfois son regard s’illumine et ses mains croisées sur sa poitrine dessinent presque un lotus.
La caverne silencieuse ou il est parvenu, lui renvoi l‘écho d’un univers sans limites.
Au fond du silence dans les profondeurs sans nom du monde qu’il traverse, il peut assister sans presque y croire à la naissance du verbe.
Son cœur qui se refuse encore à revêtir la tunique de lumière qui ceint le corps des disciples du soutra, son cœur est comme une jeune femme qui frémit avant l’annonce des fiançailles.
Son regard caresse les parois lisse de l’œuf blanc et pur qui gît au centre de la caverne silencieuse; c’est à peine si ses mains osent effleurer la matière dure lisse et sensuelle qui en forme la coque.
Sur les flancs de la caverne, une musique délicieuse glisse telle une cascade sur la roche. Elle projette dans l’air des myriades de sons qui éclatent comme des bulles au milieu un espace divin. Telle l’eau d’un ruisseau, cette musique rafraîchit les sens, elle apaise la soif qui avait creusée dans ce ventre des précipices obscurs.











KARMA I


Il avance nu au cœur de la planète qui a bien voulu accueillir son âme de retour.
Nous sommes toujours en lui , dans la naissance d’un être au cœur mêlé . Nous sommes toujours au centre d’un monde qui forme les divisions.
Mais les chemins ici se creusent, pour laisser apparaître un instant, les six doigts d’un bouddha qui a les bras tendus en direction de l’ETRE.Et l’univers qu’il touche avec les deux paumes de ses mains, n’est pas encore visible, pour l’enfant (le nouveau né) qui s’avance pour boire la rosée qui coule sur les lèvres de celui que l’on nomme, « Le tout pur » car son être est encore à la merci   « des voiles énigmatiques » qui tendent sur son regard des étreintes invisibles, telles mille désirs, mille douleurs ,et la vie et la mort qui se chasse dans les nuit, dans les jours, au centre d’un chariot qui tourne sans s’arrêter.





KARMA II


Hier soir, un œil
s’est ouvert
Entre mes deux yeux
Un œil s’est ouvert
Entre mon cœur
Et mon cerveau






KARMA III

Au centre d’un carrefour, un être ( mon démon) s’est arrêté pour jeter des blasphèmes en direction de l’ETRE qui s’apprêtait à naître.
Et le démon que j’aime ma arraché le corps.
Et le démon que j’aime ma poussé dans l’abîme,
Et dans le rêve.
Et la caverne profonde ou méditait mon être,
S’est soudain obscurcie
Et l’œil qui s’est ouvert, s’est refermé torsadé sur mon front .PAGE 45







Karma IV
Page 58
Le « je » du moi héros perdu dans les nuées
Celui qui pousse le char du destin
Ce je s’avance
Pour traverser l’autre versant
Celui qui conduit par un chemin escarpé
À ce qu’il croit être l’ultime épreuve
Celle qui mène droit au sphinx.



Karma V

Les visages des femmes aimées qui étaient en moi ont cessées de me fasciner.
Dans mon cœur le doute fait place à l’espérance.
Je suis seul sur le chemin des marcheurs.
J’ai laissé mes dernières armes se rouiller dans des taillis couverts de fleurs empoisonnées. Je me suis étendu sur le sol, à cet endroit ou le soleil l’éclairait encore. Je me suis endormi.
Dans mon sommeil des rêves sont venu de nouveau assaillir mon doux repos. Ils parlaient des épreuves que tout homme doit surmonter afin d’être en règle avec lui même face à son destin.
Avais je seulement rêvé? Etais je vraiment endormi?Quand donc viendrait l’heure du réveil?La peur m’envahit plus forte qu’une tempête, elle fait ployer mon corps et l‘écrase sous son joug.



KARMA VI


Ainsi ce n’était qu’un rêve.
Je m’étais endormi, oubliant l’autre bout du chemin.
SUR LA FACE DE L’AUTRE VERSANT
J’AI VU RESPLENDIR UN ETRE DE LUMIERE
Mais j’étais déjà loin
Lorsqu’il est survenu
Et
Je n’ai pas pu
L’approcher.


KARMA VII

Plus loin.
Encore et toujours des crevasses, carrefours, ou failles.
Peu de repos dans ces nuits ou des coureurs s’affolent en moi.
La pyramide intérieur qui forme un cœur dans le silence de la nuit, cette pyramide peut s’effondrer à tout instant.
Je ne cesse de frôler des abîmes, des rénégats en moi s’exténuent à prendre pour argent comptant chacune de mes pensées.

La dérive intérieure de mon être ne cesse de s’accomplir, flux, reflux, mes nuits sont peuplées d’incertitudes, je vascille .
Seule l’aube m’aide à renaître.






KARMA VIII




Ces ersatz d’âme que je traverse en chancelant, sont tels des parois, plus lissent qu’une montagne de glace.
Par endroit il y a ces failles , ces infractuosités ,ces passes qu’il semble quasi impossible de franchir.
Et puis ces crevasses, ces parties du sol, ou le sol manque ,ou la chute paraît imminente, ces glissements, ces escarpes, ces fantaisies que la nature a disposée sur cette route, comme autant d’obstacles douloureux sur lesquels je bute tel un débutant, l’âme en proie à d’infinis tourments.
Sortir de cette contrée aux multiples obstacles. Ce pourrait être un rêve.
Sortir de cette effrayante traversée pour déboucher sur un sommet , et contempler l’espace et les plaines environnantes.
Epreuve incessante, paysage infini.
Ainsi pour survivre
je dois trouver la voie, « la meilleure voie d’accès » .



RENAÏTRE SANS CESSE




Lentement j’apprends à grimper, j’apprends lentement à fondre mon corps dans le mouvement intérieur d’une discipline alpine.
Aujourd’hui, je suis encore un de ces grimpeurs qui a du mal à détacher son corps de la roche qu’il gravit, et il n’est pas sur non plus que je maîtrise mes vertiges.
Cet entraînement m’exalte, me grise parfois, ou bien soudain je suis pris de découragement, et j’ai envie d’abandonner, mais un grimpeur peut il s’arrêter en cours de route?



SANS CESSE ME PERDRE

J’ai trop longé les abîmes
Une sorte de nausée
S’est emparée de moi.
Je songe à ma mère.












DERNIER JOUR




Je remonte une grande faille creusée à l’intérieur du roc, cela fait des jours et des jours que cela dur.
J’ai l’impression que ce couloir est sans fin.
Je n’ai pas rencontré âme qui vive depuis un temps infini.
La présence humaine me fait parfois défaut, même si je sais combien elle est changeante pour la désirer trop .
Je me demande:
- Devrais je marcher ainsi longtemps encore?-


Ce soir il me semble entendre des voix des éclats de rire même des pleurs, comme si de l’autre côté du roc existait un village.


Un arbre est caché derrière ma vitre
Quand viendra l’heure
Je partirai.




















SECONDE PARTIE























DOCUMENTS

*

16 MAI 2005


Le texte qui figure ici est tiré d’un cahier vert olive foncé daté de 1981 paraphé de ce titre Destin en couverture, titre que j‘ai repris ici également .
Les textes que contiennent ce cahier , d’une soixantaines de pages , ne sont pas exactement dans l’ordre qu’on les trouvera ici. Les textes qui composent ce long poème phrasé , étaient disposés souvent d’une façon qui semblait anarchique dans le cahier. J’ai entrepris un jour de décembre 2004, la frappe de ce manuscrit. Ce jour là j’ai pensé qu’il était nécessaire de replacer dans un ordre légèrement différent, les parties phrasé du texte, ce n’était pas forcément la solution la meilleure, je me suis aperçu, après de nombreuses relecture de mes manuscrits que leur forme originelle était souvent la meilleure, et que retoucher un manuscrit ancien ( même un brouillon) pouvait parfois produire des effets désastreux.
Pourtant dans le travail de relecture de mes écrits, je dois souvent intervenir pour remettre de l’ordre dans des cahiers, qui se présentent souvent sous forme de brouillons. Désirer conserver à tout prix la forme initiale qu’ils revêtent à l’état brut pourrait décourager le lecteur, car il arrive souvent que des parties poétiques soient mélangées à des parties plus confidentielles. C’est le cas de ce cahier, on y trouve des passages écrits qui appartiennent à l’écriture du journal, tandis que d’autres sont des entités plus spécifiquement poétiques; mélanger les deux , dessert le contenu primordial de ce texte qui a pour nom DESTINS. C’est pourquoi, je me suis autorisé à remettre de l’ordre dans ce qui n’était me semble t’il qu’une ébauche de ce que je voulais réaliser en propre à l’époque, et que je n’ai pas jugé bon de terminer.
Je peu dire d’une certaine façon que je repasse derrière moi aujourd‘hui , pour achever le travail de prospection poétique que j‘avais entrepris à l‘époque de mes trente ans, et que j’avais abandonné, car je l’avais jugé après coup sans intérêt . En fait ce travail n’était pas totalement sans intérêt, il portait même des fruits juteux, puisque je peu encore m’en repaître pour partie à présent. Et ce n’est pas la moindre de mes surprise, de retrouver à travers ces écrits d’hier, un être bien plus lucide et bien plus au fait de lui même que je l’avais imaginé; car dans l’idée que j‘avais de moi à cette époque , j’étais resté sur l’idée que j‘étais un perpétuel raté de l’écriture, ce qui n’est pas tout fait vrai, et je dois me rendre justice, j’avais déjà à l’époque de mes trente ans des élans créateurs que ne peu pas renier l’homme plus âgé que je suis devenu . A cette époque j’étais en attente de l’homme nouveau. Et dans mon esprit, l’homme nouveau , c’était l’homme de l‘écriture. Cet homme, j’avais cru le rencontrer bien des années plus tard, après une longue traversée dans la peinture. Je l’avais rencontré au milieu des années quatre vingt dix, à une époque ou la peinture me fuyait , et ou l’idée du voyage m’avait repris , mais sous une forme beaucoup plus concrète que celle du passé . J’avais écris mon premier texte intégral - un bref voyage en pays Celte - à l’occasion d’un voyage que j’avais fait en Bretagne. Quelques temps plus tard, j’avais écris un autre texte à la suite d’un voyage que j’avais fais en Italie - un cours voyage en Italie- Ces premiers textes donnaient corps à ma passion de l’écriture, mais surtout ils étaient des textes complets et pas seulement des fragments. Par le passé je m’étais toujours considéré comme un raté de l’écriture, car je n’avais jamais réussi à terminer un texte en entier , je ne produisais que des ébauches de texte et des ratures. C’est pourquoi, le jour ou j‘ai écris , mon premier vrai texte en entier, je me suis senti renaître, j‘avais vraiment l‘impression d‘être devenu un homme nouveau.
Destins fait partie de mes ratures anciennes. C’était une vrai rature, et à l’époque j’en étais désespéré .
Avec le temps j’ai appris à être moins cruel avec mes textes anciens , DESTINS je crois était une belle rature.








Manuscrit original

Le manuscrit original comprend 67 Pages numérotées.







REFERENCE AUX RENVOIS DE PAGES DU MANUSCRIT ORIGINAL
PROFONDEURS ABBYSSALES I
PAGE 54
PROFONDEURS ABYSSALES II.
Page 55
VISION ABYSSALE I
Page17
PROFONDEURS ABYSSALES III
P.25/26/27/28
CAVERNES I
p.29 30
CAVERNE II
P.30.31
NUIT
P.32/33/34.
MIRAGES
P.37./38/39.
LUI
PAGE/40/41/42/43/
KARMA III
PAGE 44
Karma IV
Page 58
Karma V
Page< 58/59/
KARMA VI
PAGE 60
KARMA VII
Page 61
KARMA VIII
Page 62
RENAÏTRE SANS CESSE page 64
SANS CESSE ME PERDRE Page 65
DERNIER JOUR
Page 65/66/67/















Un premier texte Daté du 4 février 1981page de 1 à 4.



Jécris à contre temps contre monde en lutte contre la désolation intérieure qui menace.
Contre lennui, contre la stupeur dêtre.
Ce travail misérable de la plume qui avance et défriche avec lenteur les pans tantôt lourd tantôt grave de ces espaces internes qui font leur monde en moi, jaimerais le laisser se faire de lui même, laisser le sol et les airs se rencontrer sans heurts dans létalement docile dune écriture de la lenteur.
Un homme est toujours soumis à mille contingences, je ne sais pas si celles que je voudrais montrer rentreront dans le cadre de celles que lon a déjà décrit.
Prenons le temps par exemple, écrire seulement quelques instants dans la journée, quelques heures par jour, parfois moins ou pas du tout, cela peu créer pour celui qui écrit une certaine confusion, un champs dimperfection, ou la les ruptures de lécriture correspondent en fait à ces moments derrance de doute dimperfection qui sont le fait même de la vie.
On est lié à des projets, à des plans, à des métriques de toutes sortes; sensations, ardeurs psychoses rêves, passions; sans toujours distinguer ou va lune ou va lautre , et sans plus voir ni sentir, lespace , les cieux, lemplacement des carrefours ou elles se croisent. Cest que nous vivons désormais à lâge des vertiges et que nos corps intérieurs se sont soudain leurrés , gagnés par la vitesse. Il leur reste ainsi peu de chose à connaître deux même puisquils ont laissé recouvrir ce quils sont par les ossements puérils de lapparence.
Ainsi je souffre depuis quelques temps de cette honteuse maladie quest la souffrance du - manque - du manque sans discernement. Je voudrais parfois en trouver lexplication .Pourtant aller chercher lorigine mystérieuse de son souvenir dans mes rêves ou dans mes pensées ne me tente plus. Je veux dire quà lheure présente , je suis moins tenté daller pousser « mes introspections » dans des domaines quon pourrait nommer soit psychanalytiques soit rationnels , ces domaines là ne me satisfont plus; ils sont de lordre périmés, ils appartiennent à cet aspect du monde des contingences - qui me rend fou- car il me brime. Et aujourdhui, jai bien plutôt envie de me laisser prendre par la mouvance de mon être et de « laisser faire », pour ensuite « Voir »   .Voir si toutefois il savère quil est possible de VOIR.

Cest ainsi que commencera mon voyage, il sera fait de tous ces aléas que comportent les voyages, lorsque le voyageur mal préparé à voyager rencontre sur son chemin certains obstacles miraculeux qui donnent à sa course la sensation grisante de limprévu, mais aussi celle désagréable de la peur, lorsque surgit devant lui des formes encore inconnues de lui.
Des formes dirons nous, qui tracent son destin.







Page 5.Un texte inédit:CHIASMES.
Page 5 à 10 un texte daté du 14.2.81.Brouillons dun texte frénétique, qui parle de sexualité et des femmes, à réinvestir peut être un jour.
Page de 11à 15.Un texte que jai décidé plusieurs fois de supprimer.
Page 16/17/Partie dun texte en rouge, non utilisée, sauf à partir du bas de page dans VISIONS ABYSSALES.
Curieusement les pages 18 et 19 en rouge nont pas été réexploitées alors quelles pourraient lêtre.
Page 20. 21Un beau passage non employé.
Triomphe des nuits, travail chancelant de limagination, monde à part qui traverse les mondes. Voyageur assis , homme contemplant sa mémoire, traces de pas, traces des mains, traces doutils, chaleur des forges, lourdeur des gestes, passage à vide dans les articulations du désert. Guetteur à laffût dune femme, guetteur perché sur un monticule de déchets ou se carbonisent les restes dune histoire. Passager silencieux. Demeures plates. Sommeil tombant sur les joues des carènes. Nuits fortes, odeurs de sueur. Passage lents dans les tombereaux de matières blanches que charrie les lumières de la crasse.
Heures improbables. Divers attouchements. Sexe tiède. Brulûres annales.
Mes mains tachées de brume se perdent dans l’univers temporel.
Page 24.



Un texte pour accompagner les photos qui se trouvent en tête du cahier.
Pages de 25 à 28 Epreuves originelles. Ce texte est repris dans PROFONDEURS ABYSSALES
Page 35 à 40 un passage à supprimer.

Page 50 à 53. Notes de voyages . Morceau de mémoire .Brève narration du périple effectué avec mon ami M..vers la Bretagne en stop. C’était l’époque ou nous pratiquions le mantra. Nous avons été accueilli chez mon autre ami D… que je retrouve ici, vêtu d’une étrange façon, en combinaison bleue avec le crâne rasé . C’était l’époque du MANTRA nous récitions le mantra dans les près derrière la maison de D…qui s’amusait de nous voir faire. Il m’avait dit - c’est toi qui ressemble au maître , car tu a une posture superbe, M.. lui paraît complètement cassé !.- M.. se contentait de rester assis sur un banc pour pratiquer, car il avait des problèmes de varices. C’es pourtant M.. qui m’avait initié au mantra.
Cette partie bien entendu s’insère dans les journaux .
Page 55 à 57 deux pages a supprimer.










relecture suite




#Je dois placer ici également une tentative de retranscription du manuscrit , que j’avais réalisée en Février 2000 sous le pseudonyme que j’utilisais couramment encore à cette époque, celui de St Jean D’Astre. Il sera intéressant d’observer , les suggestions produites par le texte initial et les variantes que j’en ai tiré, car une partie du texte qui figure ici, n’a plus rien à voir avec celui du manuscrit d’origine.

























#ST.J.D'ASTRE













DESTINS
1981
UNE TENTATIVE DE RELECTURE- FEVRIER 2000
Essai d'écriture expérimentale -prosopopée -




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LE EDITIONS DE l’ÄNE

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PROLONGEMENT D'UNE TENTATIVE POETIQUE.
REPRISE DU CAHIER FEVRIER 2000



Je tente de rebâtir un récit qui m'échappe. Peut-être voudrait-il mieux l'abandonner, le retranscrire tel quel me semble presque impossible vu qu'il est trop désordonné.


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Année 1981.
Couverture du cahier vert olive foncée, avec des raies blanches.

SUR LES DEUX PREMIERES PAGES DU CAHIER, UNE SERIE DE HUIT PHOTO DE L'AUTEUR PRISENT DANS UNE CABINE DE PHOTOMATON au-dessus un texte écrit au stylo plume.



Destins:



Voir se dérouler devant soi l'image de ses destins. Prendre peur, se révolter ; puis soudain se prendre au jeu, s'emballer, les poursuivre, mais sans courir, " se sentir", sentir la vie qui naît, qui meurt, se défait et se refait " en soi" Tout est là ! Tout ici est à dire, et encore à montrer ; à la fois les joies, l'amour, les misères, la tragédie, et toutes les formes encore irrévèlées de l'univers intérieur du pathos quoi !



FIGURES DU PATHOS.
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PHOTOS PHOTO PHOTO PHOTO
de l'auteur
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PHOTO PHOTO PHOTO PHOTO

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Chacune des photos représente un visage de moi différent à chaque fois.


Mai 81 à Paris

































DESTINS
Prosopopée


Prosopopée .N.F.(Gr. Prosôpon,personne, et poiein, (faire ). Procédé par lequel l'orateur ou l'écrivain prête le sentiment et la parole à des êtres inanimés, à des morts, à des absents : Platon a fait parler les lois dans une magnifique prosopopée.
LAROUSSE CLASSIQUE.1957.




















PAYSAGE ET DESTIN.


PROLOGUE EXCENTRIQUE

POUR ACCOMPAGNER LES NOTES D'UN SCRIPTEUR ABSENT.









Le travail misérable de la plume- qui avance et défriche-le laisser se faire de lui-même ; laisser le sol et les airs se rencontrer sans heurt dans l'étalement docile d'une écriture de la lenteur.

Ecrire seulement quelques instants dans la journée, quelques heures par jour, ou parfois moins ou carrément ne rien écrire.
les ruptures de l'écriture correspondent à des mouvements d'errance de doute d'imperfection qui sont le fait même de la vie.
Ils rentrent dans L'IMMENSE CHAMP D'ERRANCE DE L'ECRITURE.


On est lié à des projets à des plans - à des symétries - comme on est lié à des dissymétries de toutes sortes. Sensations, ardeurs psychoses, rêves, passions ; nous sommes liés, sans toujours pouvoir distinguer, où va l'une, où va l'autre ; et sans voir souvent, ni sentir, l'espace, les cieux ou simplement l'emplacement des carrefours ou elles se croisent ces étranges réalités, que j'appelle pour ma part DESTINEES INCONSCIENTES, car elles ne savent pas la plupart du temps ou elles vont.
Lorsque les champs d'errance de l'écriture rencontrent ces étranges destinées ; nous traversons alors une sorte de grand paysage. C'est celui là que j'appelle le paysage de nos DESTINS, car il nous représente tel que nous sommes à travers les formes inconscientes de l'écriture c'est à dire à travers les formes inconscientes de nos propres destinées à travers l'écriture.







































ECRITURE EXPERIMENTALE
PROSOPOPEE

FIGURES A GARDER EN MEMOIRE
Pour accompagner la naissance d’un poète






DESTIN I

Figure I du PATHOS .
PATHETIQUE ( celle d'un poète qui se parle à lui même )
UN IMMEUBLE UNE CHAMBRE SOUS LES TOIT A PARIS DEBUT DES ANNEES MILLE NEUF CENT QUATRE VINGT.
Le poète est assis à une table .

VOIX DU POETE:
- J’ écris à contre temps, à contre monde, je lutte contre la désolation intérieure qui menace.
J’écris contre l'ennui, contre la stupeur d'être.

Le ciel est bleu d’un bleu d’azur, un oiseau heurte sa fenêtre .


LE POETE EST NU , IL MARCHE DANS SA CHAMBRE EN PRISE A LA COLERE

VOIX DU POETE

- Nous vivons à l'âge des vertiges ; nos corps intérieurs se sont leurrés ; gagnés qu'ils sont par la vitesse. Il nous reste désormais peut de chose à connaître d'eux puisqu’ils se sont laissés recouvrir par les ossements puérils de l'apparence.-


APPARITION DU SPECTRE BLANC DU POETE DANS UNE GRANDE GLACE QUI LUI FAIT FACE.
LA VOIX de son spectre.

Ami , calme toi, seule la LA LENTEUR des sensations pourra t’ aider à retrouver la part de l'être disparue derrière l'apparence de vie crée par la vitesse. APAISE TON COUROUX et regarde plutôt s’élever dans le ciel la splendide lumière que tes MOTS capteraient s’ils jaillissaient d’un cœur aussi blanc que faience
.
AINSI JE DIS OU PLUTÖT LE SPECTRE D’UN POETE ANCIEN QUE TU AS CONNU ME FAIRE DIRE CECI:
- Il faut accepter l'insignifiance et la détresse (celle qui résulte de la lenteur) est le plus difficile à accepter .





DESTIN II
Deuxième figure
DEUX FOIS PATHETIQUE (ou on voit le poète accompagnée de son spectre blanc ils marchent tous deux nus dans un grand paysage de neige)

VOIX DU SPECTRE:

Pour voyager à mes côtés il faudra fermer les yeux quelques instants, pour contempler un paysage qui semblera à plus d'un indiscernable ; car il n'apparaîtra nouveau qu'avec une extrême lenteur.
Regarde cette mer blanche, elle est celle qui accompagnera tes rêves lorsque tu croira les avoir perdu.
Ne désespère jamais de me voir réapparaître, le jour ou te sentant proche de la mort , tu croiras m’avoir perdu.



DESTIN III
Troisième figure
MORTELLEMENT DOULOUREUSE
CHIASMES ( elle montre un homme qui se lève tel un somnambule, d'un lit ou il était couché dans le creux d‘une vallée immense remplie de sable et de pierres blanches)

VOIX DU SPECTRE :
Ne craint pas poète la vision qui t’apparaît à l’instant .
Montagnes sucrées vapeurs de cuivre, continents recouverts par des brumes d'une épaisseur mille fois supérieure à l'épaisseur ordinaire ; sables mouvants, monstres aux contours indiscernables, somnambulisme fadeur.
Elle est un supplice que tu dois accepter, car celui qui prétends marcher sur les pas du céleste Dante, doit en payer le prix.





DESTIN IV
Quatrième figure
TABOU I
( la figure du poète ( toujours le même) Il est mort il voyage en compagnie de son double lumineux, il traverse des paysages illustres)




VISION DU POETE LORSQU’ IL TRAVERSE LES PAYSAGES.




VOIX DU POETE:

- Nouvelle passion, comme celle d'un corps qu'on affiche. Rien de plus simple. Pas de couleur voyante juste des tons assez contrastés pour produire de l'énergie sexuelle
J'aperçois sur la montagne qui me fait face (elle est juste face à moi) l'image peu ordinaire d'une femme couverte de duvets noirs, (elle est celle femme située dans l'antimonde de mes rêves, et à leur charnière sexuelle) ; c'est dire qu'elle est assez séduisante pour me séduire, assez séduisante pour me faire taire, assez belle en elle-même pour me faire sortir de ma torpeur (du moment).
En fait cette femme est deux en une.
La première femme que j’aperçois est semblable à l'image de la femme telle que je peux la vouloir ou l'exalter dans mes rêves , solide attentionnée comme une mère ; (une beauté virginienne dans le visage) et une façon de dévisager les sens et la réalité qui n'appartient qu'à ce genre de femme "Terrestre"" Féconde" Terre à Terre".
Et puis il y a cette autre femme qui lui fait face ( son visage est renversé à l'intérieur ) elle lui tourne le dos, sœur jumelle de la première venant d'on ne sait ou. femme totalement séductrice, jouisseuse sans fin, au sourire qui éclaire, au regard d'enfant ; au corps lisse et attirant, elle tient sur son ventre un rameau d’or, et dans son sexe ouvert l’on aperçois une rose qui resplendit.
Ces deux femmes m’invitent à les suivre , et je me vois les suivre accompagné de mon double de lumière.




DESTIN V
Cinquième figure.
TABOU II
Scène d’amour scandaleuse avec les femmes au milieu d’une vallée remplie des ossements d’une guerre récente. Le double lumineux du poète est absent.

VOIX DU POETE :

- Je prends l’une par derrière et l’encule , elle crie et joui en même temps, du sang coule sur les ossements blanc qui jonche le sol, je prends un os et le colle dans le sexe de sa sœur , qui se masturbe avec , une pluie de rose sort de son sexe, et des serpents dorés glissent sur le sol, un soleil ardent apparaît remplacé bientôt par une fine pluie de fils de soie. Je me roule dans le corps ardent de la femme à la beauté virginienne au visage de madonne, elle me tire la langue, je me jette sur sa toison noir et je la baise, son corps blanc se tord au milieu des éclats d4os qui jonchent le sol d’une ancienne guerre fatale, des armes d’or à demi rouillées nous servent de rempart, je jette mon sperme dans les cuisses de cette femme qui m’attire a elle et qui me sert, elle me regarde d’un regard de cristal bleu qui déteint sur le ciel d’azur phosphorescent . Je mords et creuse les flanc de la séductrice qui s’est approchée de nos étreintes pour s’y mêler tout entière Je suis celui qui brise les totems interdits, car je sais que l’une et l’autre son sœur , ou peut être même mère et fille. Mon sexe érigé en totem se coule dans les profondeurs , avec lui coule l’inceste, car ces filles sont aussi de ma chair, comme si leurs soupirs entendu à mille lieux réveillaient ma jouissance, je sens en moi surgir un désir d’e m’unir à elles toujours plus violent. Alors devant moi bientôt je vois surgir le devin de la chair et de l’esprit , il agite son branle et jette ses feux de lumière , je le vois répandre son sperme sur la vaste étendue du paysage ; il est l’engendreur , celui qui multiplie les orgasmes et fait jouir les lois, ses poèmes sont des poèmes de sperme, et son nom résonne au milieu des nuées, ils s’appelle DIONIS.



DESTIN VI

Scène de crémation.

Le poète EST ETENDU NU SUR UN BÜCHER il est mort deux femmes sont au pieds du bûcher, elle jette des fleurs ET DU PARFUM sur le bûcher. Un prête attends pour brûler le bûcher.
Le spectre du poète et son double lumineux sont debout à côté du bûcher.


VOIX DU POETE
Je me réveille d’un rêve que j’ai fais, je ne sais pas si je dois m’apitoyer sur moi même ou m’enfuir, mais m’enfuir ou?
Car le rêve que j’ai fais était d’une étrangeté si rebutante que j’ai cru mourir en jouissant dans mes rêves.
Mais ou suis à présent?

VOIX DU SPECTRE DU POETE:

- Tu t’apprête à revenir de la mort, tu va bientôt apercevoir, ton nouveau visage, lorsque les flammes du bûcher dévorerons ton corps, tu seras déjà au delà de la naissance, tu erreras dans une nouvelle vie, car dans celle ci tu auras cherché en vain la naissance et la mort dans des endroits qui n’offraient que la désolation.
Demain tu reviendras peut être purifié , car tu as rencontré celui qui sait comment - ON SE LIBERE EN CETTE VIE de toutes perceptions -
Et les femmes qui pleurent ta dépouilles se réjouiront avec toi , car elles te verrons renaître, dans une vie semblable à celle qu’elle désirent depuis toujours pour elles .


VOIX DU DOUBLE DE LUMIERE;

Regardes amoureusement le feu qui brûle , il va te faire renaître.



FIN





De grandes flammes s’élèvent au bords d’un fleuve , dans un grand paysage de neige .
Deux femmes voilées jettent des cendres dans un fleuve.











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