ST.J.D'ASTRE
DESTINS
1981
TENTATIVE
DE RELECTURE- FÉVRIER 2000
Essai d'écriture
expérimentale -prosopopée -
LE ÉDITIONS DE L’ÉTRANGE ET DU BROUILLARD
DESTIN
PROLONGEMENT D'UNE TENTATIVE POÉTIQUE.
REPRISE
DU CAHIER FÉVRIER 2000
Je
tente de rebâtir un récit qui m'échappe. Peut-être voudrait-il
mieux l'abandonner, le retranscrire tel quel me semble presque
impossible vu qu'il est trop désordonné.
Année
1981.
Couverture
du cahier vert olive foncée, avec des raies blanches.
SUR
LES DEUX PREMIÈRES PAGES DU CAHIER, UNE SÉRIE DE HUIT PHOTO DE
L'AUTEUR PRISENT DANS UNE CABINE DE PHOTOMATON au-dessus un texte
écrit au stylo plume.
Destins:
Voir
se dérouler devant soi l'image de ses destins. Prendre peur, se
révolter ; puis soudain se prendre au jeu, s'emballer, les
poursuivre, mais sans courir, " se sentir", sentir la vie
qui naît, qui meurt, se défait et se refait " en soi"
Tout est là ! Tout ici est à dire, et encore à montrer ; à la
fois les joies, l'amour, les misères, la tragédie, et toutes les
formes encore irrévélées de l'univers intérieur du pathos quoi !
FIGURES
DU PATHOS.
PHOTOS
PHOTO PHOTO
PHOTO
de
l'auteur
PHOTO
PHOTO PHOTO
PHOTO
Chacune
des photos représente un visage de moi différent à chaque fois.
Mai
81 à Paris
Prosopopée.N.F.(Gr.Prosôpon,personne,
et poiein, (faire ). Procédé par lequel l'orateur ou l'écrivain
prête le sentiment et la parole à des êtres inanimés, à des
morts, à des absents : Platon a fait parler les lois dans une
magnifique prosopopée.
LAROUSSE
CLASSIQUE.1957.
DESTINS
4.2.81
NOTES D'UN SCRIPTEUR ABSENT.
PAYSAGE
ET DESTIN.
Le
travail misérable de la plume- qui avance et défriche-le laisser se
faire de lui-même ; laisser le sol et les airs se rencontrer sans
heurt dans l'étalement docile d'une écriture de la lenteur.
Écrire seulement quelques instants dans la journée, quelques heures par
jour, ou parfois moins ou carrément ne rien écrire.
les
ruptures de l'écriture correspondent à des mouvements d'errance de
doute d'imperfection qui sont le fait même de la vie.
Ils
rentrent dans L'IMMENSE CHAMP D'ERRANCE DE L’ÉCRITURE.
On
est lié à des projets à des plans - à des symétries - comme on
est lié à des dissymétries de toutes sortes. Sensations, ardeurs
psychoses, rêves, passions ; nous sommes liés, sans toujours
pouvoir distinguer, où va l'une, où va l'autre ; et sans voir
souvent, ni sentir, l'espace, les cieux ou simplement l'emplacement
des carrefours ou elles se croisent ces étranges réalités, que
j'appelle pour ma part DESTINÉES INCONSCIENTES, car elles ne savent
pas la plupart du temps ou elles vont.
Lorsque
les champs d'errance de l'écriture rencontrent ces étranges
destinées ; nous traversons alors une sorte de grand paysage. C'est
celui là que j'appelle le paysage de nos DESTINS, car il nous
représente tel que nous sommes à travers les formes inconscientes
de l'écriture c'est à dire à travers les formes inconscientes de
nos propres destinées à travers l'écriture.
ÉCRITURE EXPÉRIMENTALE
FIGURES A GARDER EN MÉMOIRE
DESTIN
I
Première
figure
PATHÉTIQUE ( celle d'un spectre, le spectre d'un poète)
J'écris
à contre temps, à contre monde, en lutte contre la désolation
intérieure qui menace.
Contre
l'ennui, contre la stupeur d'être.
C'est
que nous vivons désormais à l'âge des vertiges ; nos corps
intérieurs se sont soudains leurrés ; gagnés qu'ils sont par la
vitesse. Il nous reste peut de chose à connaître d'eux ( puisque
le plus souvent, nous les avons laissés recouvrir par les ossements
puérils de l'apparence).
Seule
la LA LENTEUR des sensations peut nous aider à retrouver la part de
l'être disparue derrière l'apparence de vie crée par la vitesse.
Accepter
l'insignifiance et la détresse (qui résulte de la lenteur) est le
plus difficile.
DESTIN
II
Deuxième
figure
DEUX
FOIS PATHÉTIQUE ( celle du poète accompagnée de son spectre)
Pour
voyager à mes côtés il faudra fermer les yeux quelques instants,
pour contempler un paysage qui semblera à plus d'un indiscernable ;
car il n'apparaîtra nouveau qu'avec une extrême lenteur.
DESTIN
III
Troisième
figure
MORTELLEMENT
DOULOUREUSE
CHIASMES
( elle montre un homme qui se lève tel un somnambule, d'un lit ou il
était couché dans une chambre a Paris)
Montagnes
sucrées vapeurs de cuivre, continents recouverts par des brumes
d'une épaisseur mille fois supérieure à l'épaisseur ordinaire ;
sables mouvants, monstres aux contours indiscernables, somnambulisme
fadeur.
(Il
est quinze heures je me lève.)
DESTIN
IV
Quatrième
figure
TABOU
( la figure du poète ( toujours le même) Il est mort il voyage en
compagnie de son double lumineux, il traverse des paysages
illustres)
Nouvelle
passion, comme celle d'un corps qu'on affiche. Rien de plus simple.
Pas de couleur voyante juste des tons assez contrastés pour produire
de l'énergie sexuelle
J'aperçois
sur la montagne qui me fait face (elle est juste face à moi)
l'image peu ordinaire d'une femme couverte de duvets noirs, (elle est
celle femme située dans l’anti-monde de mes rêves, et à leur
charnière sexuelle) ; c'est dire qu'elle est assez séduisante pour
me séduire, assez séduisante pour me faire taire, assez belle en
elle-même pour me faire sortir de ma torpeur (du moment).
En
fait cette femme est deux en une.
La
première est semblable à l'image de la femme telle que je peux la
vouloir ou l'exalter, solide attentionnée comme une mère ; (une
beauté virginale dans le visage) et une façon de dévisager les
sens et la réalité qui n'appartient qu'à ce genre de femme
"Terrestre"" Féconde" Terre à Terre".
Et
puis il y a cette autre femme qui lui fait face ( à l'envers mais
son visage est renversé à l'intérieur ) elle lui tourne le dos,
sœur jumelle de la première pourtant, venant d'on ne sait ou. femme
totalement séductrice, jouisseuse sans fin, au sourire qui éclaire,
au regard d'enfant ; elle qui est-elle ?
.
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