lundi 11 juillet 2022


 J'essaie de renouer le lien avec ce blog sans succès.https://draft.blogger.com/blog/post/edit/7404111315188263500/5146773148394142669 NE FONCTIONNE PAS

jeudi 5 juillet 2018

INTRODUCTION AUX ECRITS POETIQUES DES ANNEES 80.



                                        BRUT



Aux lecteurs:
 LES TEXTES QUI SONT PRÉSENTÉS DANS CE BLOG SONT VOLONTAIREMENT DES TEXTES BRUTS.
J'en améliorerai la formes plus tard,mais aussi l'esthétique pour l'instant ce sont simplement des textes bruts.Les fautes de frappes et les incorrections  font partie de la littérature dérivante telle que je la conçois,il ne faut  pas y voir un simple effet de ma négligence.




                                BRÈVE D' INTRO

Les textes que j'ai  réunis ici appartiennent à ce que  j'appelle   la poétique alternative de J mon alter ego ,ce ne sont pas tous des textes poétiques au sens stricte ,ils  sont de toutes sortes et si certains d’entre eux comme Instants ou Destins sont des textes poétiques,beaucoup sont des textes du quotidien.Ils s'inscrivent dans la réflexion que J poursuit sur l'essence de sa propre  vie,mais aussi sur ce qu'il appelle l'essence poétique,ce sont des récits de l'expérience poétique de la vie.Pour J ,l'essence poétique ne peut pas se limiter à des techniques narratives particulières;elle englobe toutes les facettes du narratif quotidien .Ces textes prolongent sa réflexion sur l'essence du récit.A travers eux J se projette dans une lecture renouvelée de la poétique moderne.C'est à travers l'élaboration d'un  roman (perpétuellement inachevé,mais aussi perpétuellement en voie d’achèvement)  ,qu'il conçoit  la lecture de ces textes (qu'il dit expérimentaux) ,c'est un roman de l'expérience et du vécu que livre LA POÉTIQUE de ces années là.Elle est déjà une part du roman post-moderne ,qui va venir boucler la trajectoire  pseudo littéraire  de J quelques années plus tard.

ELEMENTS notes sur le théâtre.

ÉLÉMENTS





















ÉLÉMENTS
(notes sur le théâtre)
1980
(UN CAHIER VERT)































Quelques notes en guise de préface


Shanghai.
Vendredi 5 janvier 2001.

Au départ je n'avais pas l'intention de montrer ces textes qui semblent présenter assez peu d'intérêt par rapport à l'ensemble des écrits de la même période ( les années 80 )car ce sont pour l'essentiel de simples notes prises en vue de concrétiser des projets de théâtre) .Pourtant du point vue du mémorialiste ( je suis mon propre mémorialiste ne l'oublions pas) toute sorte d'écrit à son importance; les écrits pourvus qu'ils soient des écrits, ont une même valeur, qu'ils soit écrits littéraires, qu'ils appartiennent au journal, ou qu'ils soient de simples notes prises, comme ici ( en vue de projets) ces écrits possèdent tous une égale importance; c'est pourquoi le transcripteur que je suis devenu aujourd'hui, doit se résigner ( malgré lui)à les incorporer à la suite des autres écrits car ils font partie ( que je le veuille ou non) de la matière intellectuelle qui appartenait à mon univers de cette époque( le début des années 80). Il ne s'agit pas pour moi d'étaler, ou de compiler jusqu'à l'extrême( et de livrer en vrac )tout ce qui s'est écrit ( de ma main ). Je dis cela malgré que la tentation me soit venue durant une période de céder à ce caprice Compulsionnel et de me livrer à la reconstitution minutieuse de tous ces écritures qui se sont accumulées dans mes cartons au cours des années passées( entreprise qui observée sous cet angle pourrait faire penser à celle d'un malade ou à celle d'un maniaque obsédé par la restitution minutieuse du passé, même si ce dernier s'avère en mains endroits totalement illisible).En réalité même dans ce genre d'entreprise (obsessionnelle) il faut savoir se raisonner et effectuer un tri; par exemple, beaucoup des écritures ( datant des années 80) ne sont que de simples brouillons ou des notes prisent pour l'étude que je devais effectuer sur Brecht Artaud ( étude qui n'a jamais vu le jour) les restituer dans leur totalité confinerait à la démence, en montrer quelques aperçu par contre peu avoir son intérêt . D'autre part, à un autre niveau concernant ces divers écrits, et plus spécialement dans le cas des éléments d'écriture se rapportant au théâtre, il y a eu des éléments jouant en contresens de ceux que j'ai noté plus haut ( ma propension à vouloir tout montrer) il y a si l'on veut chez moi une sorte d'autocensure qui s'est produite concernant ces écrits, et plus spécialement celle concernant les écrits (ou les brouillons) se rapportant à mes tentatives théâtrales. Cette autocensure se rapporte à deux périodes de ma vie; la première correspond à ma décision de monter sur Paris ( à l'âge de vingt quatre ans) à ce moment, je décide de suspendre ma vie ( secrète de dramaturge ) je n'arrêtais pas depuis l'âge de dix huit ans de concevoir des pièces de théâtre ( deux ou trois seulement furent écrites en entier).La deuxième période se situe quelques années avant la naissance du peintre ( dans le courant des années 80) lorsque j'ai décidé d'abandonner totalement et définitivement tous projets liés au théâtre. On me dira en haussant les épaules ( et on aura raison) que ma vie de dramaturge ne devait pas être si importante que cela. En 1980 j'avais trente deux ans, je vivais à Paris depuis environ huit ans, et durant ces huit années, je n'avais rien ou quasiment rien écrit au niveau théâtrale, tout ce que j'avais fais, c'était passer quelques années de mon temps à m'initier aux techniques de l'acteur , par le biais des études théâtrales que j'effectuais alors à la fac de Paris VIII. Tout ce qui me restait de mon ancienne passion de dramaturge ( était resté dans des cartons, dans la maison de mon village natal) et depuis que j'étais à Paris je n'avais quasiment écrit aucune pièce de théâtre. Pourtant c'est vrai, le théâtre demeurait toujours ( au début de l'année 80)une de mes préoccupation majeure; j'avais presque renoncé toutefois à écrire des pièces de théâtres ( selon l'ancienne formule, et j'aspirais à crée une espèce de nouveau théâtre inspiré du théâtre de rue, un théâtre ou l'écriture dramaturgique soit directement liée au statut de l'acteur.).Les ELEMENTS ( c'est leur titre) dont je livre ici la transcription ,les éléments font (strictement) partie de mes dernières obsessions concernant le théâtre, je ne crois pas que mes cartons me livreront d'autres ( écrits) de ce type; c'est pourquoi ils possèdent un intérêt à leur manière; ils conservent l'empreinte des dernières formes d'obsession théâtrales qui furent les miennes à cette époque, ce faisant ils complète l'espèce d'autoportrait que livre presque à leur corps défendant les différents écrits datant de cette période. C'est sans doute pourquoi, le mémorialiste maniaque ( caché derrière mon dos) ne pouvait que se réjouir d'un élément ( si infime soit il) qui ajoute une touche supplémentaire de couleur au portrait (en filigrane )que dessine ces écrits( une touche de couleur qui fait légèrement contraste) et qui nuance l'idée générale qu'on pourrait se faire de celui qui loge derrière ceux ci si ont les avaient lu sans avoir entendu parler de lui par le passé.


La maison de lumière 90CTOBRE 2001


Je dois préciser qu'une grande partie des écrits théâtraux ont été détruits ( une pleine caisse que j’avais récupérée ) lors de mon départ de la base alternative des bords de seine . Tout ce qui reste qui a rapport aux notes sur le théâtre, appartient à ce que j'ai bien voulu sauver ( dans un dernier sursaut ) de cette activité que j'avais décidé d'anéantir, après quelle m'ait si violemment passionnée,et si violemment fait souffrir .

DESTIN version deux

ST.J.D'ASTRE













DESTINS
1981
TENTATIVE DE RELECTURE- FÉVRIER 2000
Essai d'écriture expérimentale -prosopopée -




 
LE ÉDITIONS DE L’ÉTRANGE ET DU BROUILLARD

 






DESTIN PROLONGEMENT D'UNE TENTATIVE POÉTIQUE.
REPRISE DU CAHIER FÉVRIER 2000



Je tente de rebâtir un récit qui m'échappe. Peut-être voudrait-il mieux l'abandonner, le retranscrire tel quel me semble presque impossible vu qu'il est trop désordonné.


 

Année 1981.
Couverture du cahier vert olive foncée, avec des raies blanches.

SUR LES DEUX PREMIÈRES PAGES DU CAHIER, UNE SÉRIE DE HUIT PHOTO DE L'AUTEUR PRISENT DANS UNE CABINE DE PHOTOMATON au-dessus un texte écrit au stylo plume.



Destins:



Voir se dérouler devant soi l'image de ses destins. Prendre peur, se révolter ; puis soudain se prendre au jeu, s'emballer, les poursuivre, mais sans courir, " se sentir", sentir la vie qui naît, qui meurt, se défait et se refait " en soi" Tout est là ! Tout ici est à dire, et encore à montrer ; à la fois les joies, l'amour, les misères, la tragédie, et toutes les formes encore irrévélées de l'univers intérieur du pathos quoi !



FIGURES DU PATHOS.
 


PHOTOS PHOTO PHOTO PHOTO
de l'auteur
 



PHOTO PHOTO PHOTO PHOTO

 

Chacune des photos représente un visage de moi différent à chaque fois.


Mai 81 à Paris












 




Prosopopée.N.F.(Gr.Prosôpon,personne, et poiein, (faire ). Procédé par lequel l'orateur ou l'écrivain prête le sentiment et la parole à des êtres inanimés, à des morts, à des absents : Platon a fait parler les lois dans une magnifique prosopopée.
LAROUSSE CLASSIQUE.1957.



















DESTINS



4.2.81 NOTES D'UN SCRIPTEUR ABSENT.



PAYSAGE ET DESTIN.

Le travail misérable de la plume- qui avance et défriche-le laisser se faire de lui-même ; laisser le sol et les airs se rencontrer sans heurt dans l'étalement docile d'une écriture de la lenteur.

Écrire seulement quelques instants dans la journée, quelques heures par jour, ou parfois moins ou carrément ne rien écrire.
les ruptures de l'écriture correspondent à des mouvements d'errance de doute d'imperfection qui sont le fait même de la vie.
Ils rentrent dans L'IMMENSE CHAMP D'ERRANCE DE L’ÉCRITURE.


On est lié à des projets à des plans - à des symétries - comme on est lié à des dissymétries de toutes sortes. Sensations, ardeurs psychoses, rêves, passions ; nous sommes liés, sans toujours pouvoir distinguer, où va l'une, où va l'autre ; et sans voir souvent, ni sentir, l'espace, les cieux ou simplement l'emplacement des carrefours ou elles se croisent ces étranges réalités, que j'appelle pour ma part DESTINÉES INCONSCIENTES, car elles ne savent pas la plupart du temps ou elles vont.
Lorsque les champs d'errance de l'écriture rencontrent ces étranges destinées ; nous traversons alors une sorte de grand paysage. C'est celui là que j'appelle le paysage de nos DESTINS, car il nous représente tel que nous sommes à travers les formes inconscientes de l'écriture c'est à dire à travers les formes inconscientes de nos propres destinées à travers l'écriture.








 






















ÉCRITURE EXPÉRIMENTALE

FIGURES A GARDER EN MÉMOIRE






DESTIN I

Première figure
PATHÉTIQUE ( celle d'un spectre, le spectre d'un poète)
J'écris à contre temps, à contre monde, en lutte contre la désolation intérieure qui menace.
Contre l'ennui, contre la stupeur d'être.
C'est que nous vivons désormais à l'âge des vertiges ; nos corps intérieurs se sont soudains leurrés ; gagnés qu'ils sont par la vitesse. Il nous reste peut de chose à connaître d'eux ( puisque le plus souvent, nous les avons laissés recouvrir par les ossements puérils de l'apparence).
Seule la LA LENTEUR des sensations peut nous aider à retrouver la part de l'être disparue derrière l'apparence de vie crée par la vitesse.
Accepter l'insignifiance et la détresse (qui résulte de la lenteur) est le plus difficile.




DESTIN II
Deuxième figure
DEUX FOIS PATHÉTIQUE ( celle du poète accompagnée de son spectre)
Pour voyager à mes côtés il faudra fermer les yeux quelques instants, pour contempler un paysage qui semblera à plus d'un indiscernable ; car il n'apparaîtra nouveau qu'avec une extrême lenteur.



DESTIN III
Troisième figure
MORTELLEMENT DOULOUREUSE
CHIASMES ( elle montre un homme qui se lève tel un somnambule, d'un lit ou il était couché dans une chambre a Paris)


Montagnes sucrées vapeurs de cuivre, continents recouverts par des brumes d'une épaisseur mille fois supérieure à l'épaisseur ordinaire ; sables mouvants, monstres aux contours indiscernables, somnambulisme fadeur.
(Il est quinze heures je me lève.)






DESTIN IV
Quatrième figure
TABOU ( la figure du poète ( toujours le même) Il est mort il voyage en compagnie de son double lumineux, il traverse des paysages illustres)

Nouvelle passion, comme celle d'un corps qu'on affiche. Rien de plus simple. Pas de couleur voyante juste des tons assez contrastés pour produire de l'énergie sexuelle
J'aperçois sur la montagne qui me fait face (elle est juste face à moi) l'image peu ordinaire d'une femme couverte de duvets noirs, (elle est celle femme située dans l’anti-monde de mes rêves, et à leur charnière sexuelle) ; c'est dire qu'elle est assez séduisante pour me séduire, assez séduisante pour me faire taire, assez belle en elle-même pour me faire sortir de ma torpeur (du moment).
En fait cette femme est deux en une.
La première est semblable à l'image de la femme telle que je peux la vouloir ou l'exalter, solide attentionnée comme une mère ; (une beauté virginale dans le visage) et une façon de dévisager les sens et la réalité qui n'appartient qu'à ce genre de femme "Terrestre"" Féconde" Terre à Terre".
Et puis il y a cette autre femme qui lui fait face ( à l'envers mais son visage est renversé à l'intérieur ) elle lui tourne le dos, sœur jumelle de la première pourtant, venant d'on ne sait ou. femme totalement séductrice, jouisseuse sans fin, au sourire qui éclaire, au regard d'enfant ; elle qui est-elle ?







.








 






LES TEXTES PEINTS



.St J.D’ASTRE





REVOIR TOUS LES TITRES DES TEXTES PEINTS

OUVRIR UN RÉPERTOIRE TECHNIQUES DES ÉCRITS





NOTE A PROPOS DES TEXTES PEINTS ET DES AUTRES QUI  SUIVENT.:







Les textes peints comportent deux cahiers et se finissent sur deux textes d'abîme.

Ce qui commence comme une expérience poétique ne trouve pas sa fin dans les textes poétique, le vertige intérieur qui a saisit celui qui est à la recherche de lui même la fait chuter.

Il ne pourra se ressaisir qu'à travers le corps d'un autre ( ce corps revêt la forme d'un homme -  (Nichiren ) que lui a fait connaître son ami M…cet homme a prit la forme d'un bouddha -). Ici c'est une autre épreuve qui commence, celle du poète ( à peine) devenu disciple et qui oscille face à la recherche de la voie ( parce qu'il ne veut pas perdre l'usage de lui même). ( Fidèle à ses habitudes , le scripteur prend des notes ( il écrit MANTRA un texte qui relate les obstacles qu'il rencontre dans la récitation du Mantra NA MOI R ). Le texte se boucle au final sur le rejet de la pratique du Mantra, car l'image du maître qui se trouve derrière le mantra, il ne parvient pas à l'aimer .Il n'aime pas cet homme qui lui rappelle trop les hommes, il ne parvient pas voir en lui une véritable réincarnation du bouddha.



Notes: La plupart des Titres des textes peints ont été rajoutés par moi à la frappe de ces textes; mais celui qui avait eut l'idée de les présenter de cette manière, c'était celui qui les avaient écrits il y a vingt ans de cela, il avait abandonné ces textes en route, car il pensait qu'ils ne contenaient rien, j'ai voulu aller voir.













ST.J.D'ASTRE.



.St J.D’ASTRE





REVOIR TOUS LES TITRES DES TEXTES PEINTS

OUVRIR UN RÉPERTOIRE TECHNIQUES DES ÉCRITS





NOTE A PROPOS DES TEXTES PEINTS ET DES AUTRES QUI  SUIVENT.:







Les textes peints comportent deux cahiers et se finissent sur deux textes d'abîme.

Ce qui commence comme une expérience poétique ne trouve pas sa fin dans les textes poétique, le vertige intérieur qui a saisit celui qui est à la recherche de lui même la fait chuter.

Il ne pourra se ressaisir qu'à travers le corps d'un autre ( ce corps revêt la forme d'un homme -  (Nichiren ) que lui a fait connaître son ami M…cet homme a prit la forme d'un bouddha -). Ici c'est une autre épreuve qui commence, celle du poète ( à peine) devenu disciple et qui oscille face à la recherche de la voie ( parce qu'il ne veut pas perdre l'usage de lui même). ( Fidèle à ses habitudes , le scripteur prend des notes ( il écrit MANTRA un texte qui relate les obstacles qu'il rencontre dans la récitation du Mantra NA MOI R ). Le texte se boucle au final sur le rejet de la pratique du Mantra, car l'image du maître qui se trouve derrière le mantra, il ne parvient pas à l'aimer .Il n'aime pas cet homme qui lui rappelle trop les hommes, il ne parvient pas voir en lui une véritable réincarnation du bouddha.



Notes: La plupart des Titres des textes peints ont été rajoutés par moi à la frappe de ces textes; mais celui qui avait eut l'idée de les présenter de cette manière, c'était celui qui les avaient écrits il y a vingt ans de cela, il avait abandonné ces textes en route, car il pensait qu'ils ne contenaient rien, j'ai voulu aller voir.













ST.J.D'ASTRE.




48

TEXTES PEINTS

EXTRAITS DE DEUX CAHIERS

UN JOURNAL INTIME (CAHIER ORANGE)

UN JOURNAL INTIME ( CAHIER BARIOLE)

TOUS DEUX DATES DE:

1981







AVANT PROPOS






Reprendre " mes écrits" dans l'ordre chronologique ou ils ont été écrits, et vouloir les restituer tels qu'ils étaient à l'époque ou ils furent écrits m'apparais de plus en plus comme deux choses différentes; c'est que plus je me relis, plus j'aurais tendance à me trouver peu convaincant (surtout illisible) c'est pourquoi l'envie de supprimer ces troubles écrits ( les journaux) m'est venue plus d'une fois à l'esprit ( pour les remplacer par des écritures plus conformes à ma vision du beau?) .En même temps, j'ai appris à me méfier comme de la peste de mes propres vues et regards sur les parties anciennes de mes écritures ( sur mes pré-écriture comme j'aurais tendance à les appeler aujourd'hui ) car si elles demeurent en beaucoup d'endroits illisibles, assommantes insupportables ( à mes yeux) et ne peuvent pas être montrés telles quelles sauf en de rares moment (lorsqu'elles se tiennent); elles portent néanmoins, toujours cachées des parties de moi qui m'avaient échappées ,des parties de moi dont je ne me souvenais presque plus et que je suis étonné de voir réapparaître. Pourtant j'ai du me livrer sur certains des anciens écrits à un véritable travail de sape. Ainsi ce qui reste des cahiers en miettes et écrits d'errance (après ce travail de sape dont je parle) ma laissé entrevoir un fil de moi même presque inattendu; inattendu, car il possède au final une certaine consistance ( je ne pensais pas la trouver là). La cause? Cette consistance , je n'avais pas vraiment réussit à la déceler à travers les toutes première lecture que j'avais fait de ces cahiers ( une bonne vingtaine d'années après leur rédaction) un peu avant l'écriture de Transat (vers 1998 )c'est pourquoi j'avais pensé à les abandonner, je les trouvaient vraiment trop difficiles d'accès. A ce moment là, la forêt obscure qui les masquaient (à ma propre lisibilité) n'avait pas encore été franchie. Je considérais que ces écrits (ceux des années 72-79) étaient inexploitables ; il est vrai qu'à les avoir entre les mains ( à l'état brut )on était en droit de s'imaginer que celui qui les avaient écrits était en proie à des espèces de délires, d'ailleurs dans mon esprit, ces écrits ressemblaient à ceux des aliénés; je les pensaient en tout cas aussi illisibles que ceux qu'on leur prêtent. Puis finalement les prenant à bras le corps, ( j'avais décidé de voir ce que je pourrais en tirer) j'avais alors découvert peu à peu, cachés ( au milieux de monticules d'écritures revêche ) des traces d'une présence qui n'était pas si vulgaire que j'imaginais; je découvrais même avec étonnement "que je savais écrire à cette époque" contrairement à l'idée toute faite que j'avais de moi-même, j'écrivais même parfois assez bien. Il est vrai que tout ce que j'écrivais ne parvenait pas à monter, à s'envoler, à naître, tout ce que je tentais de mettre à jour s'échappait de moi pour aller butter dans mes cahiers, contre un mur invisible ( un mur blanc comme la page)LE MUR BLANC DE MA DÉTRESSE .DE .MON IMPOSSIBILITÉ A ÉCRIRE…CONTRE LESQUELS SE HEURTAIENT TOUS MES FRAGMENTS D’ÉCRITURES des textes inaboutis pour la plupart.

Beaucoup de mes écrits ne demeuraient que sous forme de projets , les parties que j'en montrait n'étaient jamais finie, c'était toutes ou presque toutes des parties de texte inachevées, DES FRAGMENTS. Ces fragments d'écritures sans doute me fascinaient comme m'ont toujours fascinés tous les écrits inachevés;( ils me fascinaient , mais ils étaient marqués en même temps du signe d'une malédiction, celle de mon impuissance à les prolonger) je pouvais trouver ( dans mes meilleurs moments d'abandon à cette sorte impuissance) une certaine beauté dans la chose inaboutie; comme si la chose inaboutie montrait finalement autant dans son désespoir de n'être rien, que les œuvres les plus signifiantes, les plus constituantes de la littérature( cela je le pressentais plutôt instinctivement). Cette sorte de désespérance, d'impossibilité d'être je la trouvais fascinante, et j'en cultivais peut- être le charme ( noir) s'en m'en rendre compte . Mon écriture de cette époque, était sans doute à l'image de ce que j'étais alors un être fait de fragments -de désirs de moi insatisfaits -( je le savais c'est aussi pourquoi j'aspirais à naître). Ca c'était la partie des écrits qui s'inscrivent chronologiquement dans les années 72-79- Venaient à leur suite, ceux des années 80, "et entre autre" ce texte qui fait partie des "tentatives d'écriture et de sauvetage par l'écriture" que j'avais amorcé au début de 1981 en réponse à cette désespérance cette déperdition, que je sentais en moi du seul fait que je me sentais impropre "à naître " à naître à l'écriture ,mais aussi à naître à moi même. Cette tentative pour donner à mes écritures une consistance qu'elles ne semblaient pas pouvoir obtenir (ces écritures me fuyaient continuellement) j'avais trouvé comme substitut ici pour qu'elle prennent forme cette manière de les faire ressortir ,sous forme de" textes peints ". Je voulais qu'on les voient exactement comme ils étaient, des textes peint "de l'intérieur"; comme si le fait d'ajouter de la couleur ( une couleur parfois tragique) à des textes d'apparence parfois insignifiants pouvaient faire en sorte qu'ils se différencient, qu'ils deviennent plus intéressant; plus évocateurs; comme si les mettre en valeur de cette façon, c'était leur redonner de l'importance dans le programme invisible d'écriture que je m'étais donné, (assister à ma naissance par le biais de l'écriture) véritable ÉPIPHANIE en fait programme de renaissance que je mettais en exercice dans mes pages( à mes meilleurs moments) sans être sur tout a fait que c'était bien là un acte de naissance qui s'opérait, car ma conscience toujours était aveugle et je dérivais ( malgré quelques éclats de lucidité) . Je voulais peut- être peindre ces textes comme je peignais à l'époque ( j'ai commencé en effet à l'époque, à peindre sur des journaux; je peignais sur des journaux qui se transformaient en des espèces de stèles ( des totems plats )sur lesquels figuraient des signes primitifs que j'avais volé aux anciennes peuplades archaïques, et que je déposais sur les images (photographique) et sur les signes (typographiques) du journal comme pour tenter de les mêler ou de les faire se confondre). J'imaginais peut-être de créer des textes tatoués, comme des écritures ( tatouées sur la peau ou sur la page). Ce que je tatouais; c'était sans doute et plus que probablement mes états d'âmes, mes états d'être, mon impuissance à vivre et celle à naître. Les textes peints appartiennent à une de mes tentatives ( vaine naturellement ) pour percer les secrets des espaces intérieurs ( ceux de l'être et ceux de l'écriture de l'être) colorer ces textes c'était une tentative pour en faire jaillir des figures qu'on ne pouvaient voir à l'ordinaire" car ces figures étaient peintes à l'intérieur par les formes de souffrances et les formes de plaisirs que celui qui écrivait éprouvait à l'instant ou il se livrait à l'acte d'écrire". C'était forcément des tentatives vaines et assez élémentaires pour percer les secrets de l'être, mais c'était dans cet sorte d'égarement là, que je me tenais alors.. C'est ce que je me propose d'aller revoir ici.





ST.J.D'ASTRE Mardi 12 Décembre 2000Shanghai.






SOMMAIRE







PREMIER CAHIER





-1-Texte peint aux couleurs de l'attente P.3

-2-Texte peint aux couleurs de la dissolution

-3-Texte peint aux couleurs de la résolution

-4-Texte peint avec la matière noire de mes chimères

-5-Suite des chimères

-6-Texte peint dans la couleur du ressassement

-7-Texte peint dans la couleur de mes nuits passées aux messageries

-8-Texte peint avec des couleurs claires

-9-Texte peint avec la couleur de mes rêves d'écriture

-10-Texte peint aux couleurs de mes racines

-11-Texte peint dans la couleur de mes nouvelles résolutions

-12-Texte peint dans la couleur de mes attentes

-13-Texte peint dans la couleur de mes rêves adolescents

-14-Texte peint dans la couleur des Mac.DO

-15-Texte peint à travers ma fatigue

-16-Texte peint dans la couleur du …

-17-Texte peint de mes incertitudes

-18-Texte peint avec la couleur de nouvelles résolutions

-19-Texte peint dans la couleur de mes imprécations

-20-Texte peint dans la couleur de mes délires

-21-Texte peint au réveil avec du plomb ( texte peint à la verticale de moi - même, texte

peint sans grâce)

-22-Texte peint avec les eaux d'une fontaine ou se baignaient quelquefois mes nuits pleines

de Tristesse

-23-Texte peint avec des riens

-24-Suite du texte peint avec des riens

-25-Texte peint dans le feu de ma vindicte

-26-Peint avec mes hargnes

-27-Texte peint comme on peint un tableau

-28-Texte peint avec la couleur de la désespérance

-29-Texte peint contre moi

-30-Texte peint comme on dit…avec une très légère emphase











DEUXIÈME CAHIER









-31-Texte peint dans mes rêves

-32-Texte peint avec mes anciens troubles

-33-Texte peint comme un roman

-34-Texte peint avec des souvenirs anciens

-35-Texte peint avec la douceur des abîmes

-36-Texte peint avec ma peine

-37-Texte peint avec mes peines ( suite)

-38-Texte peint aux trois- quarts sous hallucination

-39-Suite du texte peint au trois -quarts sous hallu

-40-Nouvelle suite des textes peints sous hallu

-41-Texte à demi peint et abandonné

-42-Texte peint entre deux anciens rêves

-43-Texte peint avec mes désarrois

-44-Texte peint avec ma peine (nouvelle suite)

-45-Texte peint à la va vite

-46-Texte peint sans beauté

-47-Premier texte peint dans l'abîme.

-48-Second texte peint dans l'abîme.














(1) TEXTE PEINT aux couleurs de l 'attente









C'est une raison puritaine? Qui commande peut-être à ce genre d'attitude; mais elle est chez moi inscrite dans ma nature comme une seconde nature. Si je n'ai pas envie de donner, je ne donne pas, et c'est ce qui se passe aujourd'hui. " Pas avare , mais économe" disent les Vosgiens. En tout cas, ce dénouement n'est pas fait pour me déplaire; inconsciemment, je désirais peut-être réajuster ce lieu ( *) à mes passions, et lui redonner la possibilité d'être plus autonome, car je pensais y attirer des femmes pour les subjuguer. Je dois dire cela, avec un peu d'ironie, car je ne suis pas certain d'arriver à mes fins avec la dose de légèreté que requiert ce genre d'opération. J'ai décidé quoi qu'il en soit, d'abandonner certaines rigidités de conduites liées à mes fantasmes de création., j'ai comme une envie soudaine de m'éclater d'abandonner mes vices ( mes tortures) et certains de mes principes de morale devenus caducs. Il me semble avoir perdu les semaines passées beaucoup trop de temps dans des opérations de " survie" de la survie pure et simple. J'ai de nouveau envie de vivre selon le rythme impulsé par mes désirs profonds, leur laisser plus d'envergure pour s'exprimer, ne plus être à l'aguet ; cela peut aller du voyage à l'écriture, en passant par tout le reste soit théâtre et peinture; j'envisage même ouvertement de me débarrasser de ce fil encombrant qu'est devenu ce projet de thèse à rédiger; pour le moment faute de mieux; j'ai décider de continuer à ramer dans mes nuits pour amasser du fric et pour voir venir. Mais cette position ne me satisfera pas longtemps.








(2) TEXTE PEINT AUX COULEUR DE LA DISSOLUTION






Point mort.

Lagune, mais aussi lacune dissolution, terre plane ( jusque là ou le relief s'enfuit à l'intérieur des terres).

Manque de cœur, solitude, tristesse peut - être (pourtant il ne sert à rien de pleurer, les larmes seraient en trop).

Il n'y a rien à montrer (au public).

Les bancs ici d'ailleurs sont entièrement déserts ( pas de public pas de lecteur, pas encore) demeure seule le vaste corps horizontal de la plaine et le sable qui la recouvre ( il n'y a pas d'herbe)il y a seulement debout sur le sable ,un homme qui marche presque sans but.

Il avance à pas comptés, comme un drôle d'oiseau

Il avance à pas comptés dans ses mouvements

Premier mouvement

Celui de la peinture, toujours trop rapide sans doute alors qu'il faudrait prendre le temps de s'asseoir pour sentir, il se lève, s'active ( inutilement)il s'escrime avec ses pinceaux, et pour finir il en sort des mondes absolument étrangers à tous ceux qu'il connaît



Théâtre

Pour le théâtre c'est la même chose

Toujours trop rapide

Il court comme un damné, il pique un grand sprint de coureur de font,

Mais il livre une course trop rapide, pas assez intérieur cet homme!

Il court et tombe il fallait si attendre!

Retour à la case de départ il fallait si attendre!

Il court toujours avec la même hâte!

Il a une quasi incertitude sur ce qui va se produire dans son futur!

C'est pourquoi il court.




(3)

Mardi…(sans date)

Résolution



TEXTE PEINT AUX COULEURS DE LA RÉSOLUTION



Me lève à 19H

Ai dormis une partie de la nuit 2H



J'hésite à ré attaquer l'étude sur B… A…je me pose des problèmes, cela n'est pas bon,je dois pourtant poser des choix. C'est à nouveau le désert intérieur.



Produire pour produire, cela n'est pas bon.

Je continue ( récemment) une petite série de peintures sur journaux, en les enduisant de vernis à vieillir ( opération dangereuse ) pour le papier. De toute manière cela donne des choses moyennes.

Si l'acte de peindre ne se rattache plus à un mouvement intérieur, il m'intéresse moins; en tout cas je le sens déphasé presque inutile. C'est plus généralement ma position EN l'intérieur DE ce monde qui est devenue problématique " trop extérieure". Je sens moins les choses et les rattachent donc moins à la vie, car ma vie est trop pressée.

J'ai peut être trop d'idée toutes faites sur la vie. Des projections dans la tête, beaucoup trop d'images.

Il faut aimer les hommes c'est la seule chose importante, je ne les aiment pas assez.

J'aimerais bien rassembler mes forces pour en faire le point. Avoir des vues plus claires sur mon destin au lieu de travailler au coup par coup selon les humeurs et les coups de gueule; rejoindre la communauté des hommes par le biais d'une activité qui m'offre satisfaction. Mais ici à la place je m'offre un peu de tout et un peu de rien…je manque de sagesse.. je panique sur l'avenir, je cherche trop à entreprendre des choses extérieures à ma vie. Il y a un mégalomaniaque qui soupire en moi.

Il me faudrait rejoindre un temps des profondeurs ( celui qui me fait défaut en ce moment) être moins spécifiquement rationnel en certains cas.

J'aspire à l'être universel et non pas à la spécialisation, c'est peut être ce qui peut me créer certains problèmes parfois.

Aujourd'hui encore je manque de détachement ( ou de consistance) car j'ai du mal à présent de sentir la position que j'occupe dans le mouvement naturel des choses. Et s'est important je crois de bien s'accorder avec soi même pour se " réaliser". Pour me réaliser je m'occupe encore trop de moi sans doute. Je dois prendre le temps de laisser venir les choses à moi; avoir ce qu'on appelle "de la disponibilité intérieure"









(4) TEXTE PEINT AVEC LA MATIÈRE NOIRE DES CHIMÈRES









Les orages sont dans ma tête; absurde cette guerre des mondes intérieurs? Que cherche le sujet en guerre? A trouver sa place dans le monde? La satisfaction dans la contemplation d'une image qui se refuse à lui? Je n'ai pas régler tous mes vieux conflits, ils demeurent en moi à l'état brut; ils étaient demeurés tapis dans un recoin d'espace; ils n'attendaient qu'un instant favorable pour resurgir; ils ressortent exacerbés après tout ce temps passé à se vautrer dans l'ombre. Leur donner du champs est nécessaire pour qu'ils puissent s'exprimer. Ils prolifèrent en moi et forment des petits et des grands tas de misère, qui fondent sur ma vie à des heures régulières; ils portent surtout sur des questions d'identité dirions nous; sur des images mentales obsessionnelles, sur des désirs contradictoires. Je voudrais tout gagner, toutes les parties du jeu, celles engagées dans des paris ( chimériques) sur la création, être tout en même temps, et cela bien sur est absurde.



(5) SUITE DES CHIMÈRES

Je dois opérer des choix silencieux; me défaire de certaines de mes chimères, sinon je vais m'enfoncer, enfoncer encore plus mon restant d'existence dans ce territoire "maudit" ou loges mes sublimes folies intérieures; je dois m'éloigner de ce marécage bruissant d'insecte, qui commence par puer avant de succomber. Au surplus ici, il n'est question que du temps qui m'obsède, alors que la bas quelques pas plus loin; la vie semble si simple est si tranquille, elle semble souveraine.



20.2.81.



(6)

TEXTE PEINT DANS LA COULEUR DU RESSASSEMENT



Des champs de forces et de désirs se percutent, des étendues de ruse silencieuses s'affrontent et travaillent ,ce sont des temps de supplicié, ils sont de nature concrète, simple et stupide. J'ai dressé hier , comme on dresse des CHIMÈRES de multiples projets en théâtre, en peinture, en écriture , j'ai en quelque sorte engagé des coureurs pour courir après ces maudites chimères, ce sont ces coureurs qui me tuent à présent " coureurs performance" comme je les appellent ils me tuent à petit feux. Ils voudraient de la consécration peut être et s'énervent sur les standards de la compétition; car l'homme ne peut tout faire en tout cas tout d'une seule fois; encore le pourrait il qu'elle intérêt de l' faire s'il le fait comme moi, au prix de la folie.











(7) TEXTE PEINT DANS LA COULEUR DE MES NUITS PASSEES AUX MESSAGERIES

Lundi 14H10.



Réveil embrumé, me rappelle l'époque ou je trimais en usine la nuit , même impression au réveil; et en sus il y a des impressions de nuit qui me remontent à la tête ,celles liées à toute la faune cosmopolite qui travaille là (aux messageries) celle que j'aime et celle que je déteste; je pourrais parfois avoir envie de la décrire; cela servirait il à quelque chose?

Si ce devait être, je commencerais par décrire ceux que j'aime, le premier serait :





A…ce grand Tunisien à la veste à carreaux rouges et noirs ( canadienne) son éternel bonnet sur le crâne, il est fort en gueule, c'est un personnage sentimental, qui réagit avec le cœur; avec des détours calculés quand il veut produire des effets, mais…je ne suis pas dupe. C'est lui qui ma guidé la première fois pour aller à Bobigny. Il y a une sorte de connivence qui s'est crée entre nous deux, une connivence que j'ai encore du mal à distinguer.

A….(je ne retiens pas son nom ) me rappelle quelqu'un d'autre que j'ai connu,( j'ai du mal à me rappeler qui…) peut être H…. qui bossait aussi à l'usine ou j'étais dans les Vosges. Il a du sentir (ou pressentir immédiatement) mes résistances et mes faiblesses, mes points vulnérables; il m'a mit tout de suite au parfum (dans le bain) le premier jour de mon arrivée, en m'initiant (tout comme H…. l'avait fait à la boîte ) aux combines et coup tordus qui ont lieu ici (il la fait à sa façon…un peu brusque) en m'indiquant les têtes à s' méfier; les têtes de cons, fayots, enculés, chefs, petits chefs et apparentés qui risquaient de me rendre la vie ici impossible si je ne les tenaient pas à distance. Peut être que ce qui nous relie A…est moi, c'est notre sens de l'individualité; nous sommes des têtes brûlées nous ne supportons pas qu'on touche à notre individualité. Nous n'en faisons qu'à notre tête…





(8) TEXTE PEINT AVEC DES COULEURS CLAIRES





Ah ! comme j'aimerais pouvoir mieux raconter les histoires pour avoir le plaisir de montrer celle là, celle de mes compagnons de trime dans la nuit, celle de ces individualités , montrer ces hommes de cœur, (ces méchants parfois) ces simples hommes (et qu'ils soient homme du peuple comme on dit homme du peuple comme moi c'est encore autre chose). Pour écrire…je ne suis pas Aragon.

Si j'aime beaucoup les romans populaires de K. ( comme ce roman Memed le mince) c'est qu'une partie de moi se reconnaît dedans, des romans qui décrivent la peine la dureté la révolte la solidarité les bassesses et la haine des hommes cela ne peut pas être mauvais; j'ai surtout envie de rencontrer l'homme plutôt que les cultures qui l'ont façonné, plutôt que les classes sociales qui l'entoure; (mais cette forme de naïveté chez moi je le sais, ne sévit que sous un mode passager ); c'est un mode passager de conscience; car quand je me réveil de ma naïveté, je sais que cultures classes et conflits sont là; c'est pourquoi alors après avoir été naïf, je commence par m'intéresser à la véritable nature des choses; c'est la nature véritable des choses qui m'intéresse , mais alors parfois, la nature presque à l'état brut , c'est pourquoi je peu dire aussi que je m'intéresse quelquefois à la nature de l'homme dans ce qu'elle à de plus élémentaire et de plus brut.( brut et élémentaire comme certaines choses que j'écris sans m'en rendre compte peut être).









(9) TEXTE PEINT AVEC LA COULEUR DE MES RÊVES D’ÉCRITURE



Je sens que j'aimerais accorder plus d'importance à tous ces personnages qui courent à travers mes nuits, ils appartiennent tellement à ma réalité qu'ils lui donne "chair" je dois trouver des moments de liberté pour les compter (et les entreprendre) car je voudrais les doubler à ma propre réalité ( à celle que je vis dans les marges souterraine de mes fantasmes de création)A LA FOIS PEINTRE SANS L’ÊTRE,A LA FOIS ÉCRIVAIN SANS L’ÊTRE DRAMATURGE SANS l’Être, A LA FOIS ACTEUR SANS L’ÊTRE, A LA FOIS ÉTUDIANT SANS L’ÊTRE…ambiguïté culturelle et sociale; ambiguïté temporelle et spatiale, ambiguïté humaine si l'on veut ( mais sans problématique outrée) sauf en des moments de "vertige" ( car l'unité demeure en l'homme malgré tout). Mais c'est l'intérêt de ce cheminement qu'il m'intéresse de narrer un jour ( comme par ces diverses tentatives j'avais déjà tenté d'en extraire les grands thèmes, à travers OKAPOULKOFOU et Nuit aux pôles, et ce roman ( l'épopée d'un héros) ; et je ne désespère pas un jour d'entreprendre l'épopée épique surnaturelle et sociale de cette LONGUE MARCHE VERS LE MILIEU DE MES RÊVES.







Mercredi 26 Discothèque Beaubourg.



(10) TEXTE PEINT AUX COULEURS DE MES RACINES



Ambiance éclectique des gens déplacent des postes vidéo( un fond musical autour du cou).*

Je viens à l'instant de contempler un reportage sur la fête dans le Languedoc, cela donne envie d'y être, de faire la fête avec eux; envie surtout de nouer des liens affectifs culturels avec une collectivité; j'ai pensé aux Vosges en voyant ce reportage ( dans l'est les traditions carnavalesques n'existent pas ) en tout cas pas dans les Vosges. Cela me manque parfois le contact vrai avec une collectivité. Mais la collectivité me semble t'il n'a presque plus d'âme à présent et son identité se perd, elle est partie ailleurs. Nous vivons en des temps ou la mémoire se perd. Quand les racines culturelles d'un peuple s'épuisent, c'est qu'il est devenu temps pour lui de renouer avec son histoire, pour retrouver en elle de nouveaux motifs d'affirmation. Je ne suis pas pour le nationalisme, je considère seulement que la survie d'un individu comme celle d'un peuple passe par la reconnaissance d'une identité culturelle collective ( ce qui est à la base des racines de chacun) et que sans elle ( à moins de s'affirmer à travers une identité culturelle de substitut) chacun peuple et individu sera en passe de "périr". Dans ce pourrissement, il se fera peut être une renaissance ( mais rarement) le plus souvent l'assimilation se fera au profit d'autres types de valeurs culturelles parfois si éloignées de celles qu'on trouvait à l'origine, que celui qui se fera assimiler risquera fort de perdre " sa première identité" son identité propre; cela se fera au profit d'un double culturel qui créera en lui une -identité artificielle-; artificielle si cette derrière est trop éloignée de son vécu véritable. L’identité doit se construire aux sources du vécu, sinon l’homme dépérit.






( 11) TEXTE PEINT DANS LA COULEUR DE MES NOUVELLES RÉSOLUTIONS





Dimanche 29.

Soleil sur Paris.

Me lève à 13heure.

J'ai fais hier soir la tournée "des amis" suis passé chez M.. qui s'apprêtait à fêter ses trente ans, il y avait X… et C…*nous avons bu du champagne et plaisanté, je suis remonté ensuite jusque chez C...qui n'est pas rentrée d'Italie; seule COL.. se trouvait la bas. Je suis allé plus loin, chez S.. et C.. j'ai passé la soirée la bas, avec C.. et sa sœur CHRIS puis des amis qui sont passés.





JE ME TROUVE A UN POINT DE STATIONNEMENT , LE TRAVAIL NOCTURNE AU VOLANT DE MES J 7 SUCCESSIFS ABSORBE DE PLUS EN PLUS MON TEMPS ET JE CONSACRE DE MOINS EN MOINS D’ÉNERGIE A MES PROJETS ARTISTIQUES DIVERS.

Je suis retourné pour la première fois aux séminaires de V.. sur les DEA et Doctorats; je n'avais dormi que trois heures; tout cela s'est passé comme dans un rêve. Je me suis contenté de m'apercevoir que mon travail sur la thèse en était resté" à un stade primaire" comparé au travail de certains . Je suis venu chercher ici les points d'appuis pour me relancer, mais je vais devoir fournir beaucoup d'efforts si je veux présenter un travail " correct" en temps voulu. Je vais sans doute réamorcer une ligne de travail d'ici peu. Ce serais dommage d'arrêter si prés de la ligne d'arrivée. Mais je dois combler certaines déficiences, et certains retards; je peu tenter ( pour m'aider) d'utiliser comme support analytique pour mon étude le travail de M… P ...* sur ce qu'il appelle " la trans culture" et trouver un rythme de travail régulier, méthodique.

J'envisage aussi de réamorcer certains " Travaux écrits". Je dois en effet tenter certaines échappées dans l'écriture; mais pour cela je dois consolider ma base " littéraire" si je puis dire, faire preuve de plus de rigueur de travail.





(12) TEXTE PEINT DANS LA COULEUR DE MES ATTENTES





Lundi 1er mars



Après " une étreinte" provoquée par la lecture de très beaux contes arabes, je donne ( pour me justifier) quelques lignes dans ce cahier ( pour justifier mes journées) ou il ne se passe rien ( façon naturellement de parler, car si on y regarde de plus prés il se passe toujours quelque chose). APRES CETTE ECLABOUSSURE DE SOMMEIL QUE LES NUITS PROVOQUENT,JE SUIS PRET A M'EVEILLER A L'HEURE PRECISE OU JE DOIS REPARTIR POUR UNE NOUVELLE ESCAPADE DANS CES NUITS BLANCHES " TROUÉES DE TRAVAIL"( j'ai écris cette phrase comme dans un rêve , comme si c'était de l'écriture automatique, c'est pourquoi je l'aie soulignée).

J'ai fais une nouvelle escapade à Beaubourg cet après midi, je voulais me replonger dans l'étude sur B…et A…*je m'aperçois que c'est plus difficile que prévu; je dois me fouetter, ranimer mon intérêt pour ce travail( efforcer d'éveiller mon esprit) en vue d'une approche critique ( qui me fait défaut). J’ai acheté en sortant du resto.U. rue Mazet trois bouquins , entre autre un sur Gauguin, car Gauguin m'attire violemment à présent , sa vie, ses voyages, ses toiles. Écrire une histoire de Gauguin pour le théâtre me tenterais, mais comme j'ai déjà engagé de multiples projets sans les poursuivre résolument et le plus souvent sans asseoir leurs bases, je me demande si ce coup de foudre pour Gauguin n'est pas qu'une passade. Projet aussi d'une pièce à l'aide d'un titre ( pour stimuler son envol) …J'irai pleurer autour du Gange…contenu encore imprécis, mais il porte en soi mon désir de renouer avec l'écriture théâtrale; l'inconvénient c'est que je risque de manquer de place pour laisser glisser tous ces projets, vu ma lenteur à en concevoir un jusqu'à sa fin.. à moins qu'une inspiration radicale ne me vienne en aide et me pousse soudain à écrire…





(13) TEXTE PEINT DANS LA COULEUR DE MES RÊVES ADOLESCENT

Mercredi



Certaines sensations au réveil me bouleversent parfois, quand je m'imagine tout à coup transporté dans un temps ( toujours plus lointain) situé dans mon adolescence à la campagne, ou étant seul , je découvrais avec passion " le plaisir et la réjouissance qu'il y a à être seul"; je découvrais en même ( est ce par hasard) la réjouissance infinie de l'écriture; écriture accolée à certains états intérieurs; ou la seule passion est celle de la nature, et des mots qui servent à l'écrire ( sensation d'un temps sans brisure) temps pur de l'écriture, écriture invisible du temps. Temps pur de l'existence, non accaparé par les "devoirs" de l'existence, sorte de mysticisme intérieur ou la joie qui naît provient aussi de l'illusion (littéraire) posée sur le monde. Temps fort des années de formation individuelle ou l'écriture ( elle seule) jouait comme une compagne; ou la compagnie d'autres écritures ( Rousseau, Chateaubriand) me transportait dans un siècle ou n'existait pas encore la terreur des médias; sorte de fuite hors du temps, bercée par des étreintes avec soi même, avec les autres par le plaisir d'être soi même après l'écriture. Promenades dans la nature ( sur le flanc de la montagne) promenade méditative chargée de grandes espérances. C'est sans doute ce premier contact de l'écriture qui me bouleverse; le retrouver un instant après tant d'années d'errance et de misères ( intérieures) contact avec cette écriture qui marque l'intimité du domaine intérieur et trace sa voie silencieuse brutale solitaire royale; écriture de l'isolement et des états méditatifs, plaisir de l'étreinte méditative; quand le plaisir de vivre était plus puissant qu'aujourd'hui, malgré la différence de l'âge. Vocation solitaire de l'écrivain, mon double d'hier, que je m'oblige à délaisser pour des raisons particulières. Trop tôt pourtant pour faire le point, pour m'arrêter dans l'isolement de la campagne, dans les solitudes de l'écriture et dans ses passions, ses étreintes, ses méditations, car je m'efforce toujours de croire que j'ai des courses "à conjoindre" que le temps de l'immobilité ne m'est pas encore donné, que les épaisseurs de ma carrure sont encore trop visibles pour que je puisse corps et âme m'abandonner au monde de la sainteté intérieur. J'ai des courses à mener à travers le temps. Le temps des réalisations et ces courses aussi ont de l'ampleur et de l'apanage. Si je reste à Paris, n'est ce pas une des raisons qui est que la ville m'oblige à la conquête d'autres espaces ( moins intérieurs, plus sociables)des conquêtes- de destin et de guerre -. Ne suis je pas aussi un guerrier parti à la conquête de ses images intérieures; un guerrier parti rejoindre les images qu'il s'est donné à lui même, (comme une sorte d'exercice comme épreuve comme passion) pour se réaliser (à travers elles à travers leurs étendues presque sans fin). Le guerrier des songes intérieurs, et des passions extérieures doit accepter ses destins intérieurs et ses passions extérieures. Un jour peut être ses passions imaginaires rejoindront peut être son histoire intérieure…ce jour là il naîtra.







(14) TEXTE PEINT DE LA COULEUR DES MAC DO.



Je suis allé mangé dans un Mac Donald ce soir, cela m'arrive rarement, puisque j'ai rarement du fric, mais j'ai déjà éprouvé d'autres fois cette sensation de dépaysement lorsque j'y suis. C'est comme si soudainement j'avais l'impression d'être un autre, et c'est une sensation assez positive par certains côtés, puisque soudain j'existe au milieu du monde, comme un acteur social; les femmes peuvent me regarder et je peu les regarder ( je ne regarde qu'elles) sans que cela ne pose de problème (de rapport) puisque nous sommes entourés par des glaces, et la glace fait partie du rapport; il n'y a pas comme dans le métro par exemple cet sorte de voyeurisme du regard ( qui traque et qui s'empare à travers le reflet teinté de la glace) de l'image de l'autre, position obscène, car la plupart du temps, l'autre me fait face; et c'est ma peur ma mauvaise conscience ou bien ma timidité mon manque de courage ou ma perversité qui fait que je l'observe " de biais" en quelque sorte, sans nouer de relation directe avec elle ( comme une personne à part entière). Dans le Mac Donald l'artifice et une convention ( comme la nourriture d'ailleurs) elle fait partie de cette culture d'avant garde que nous as envoyée l'Amérique pour donner l'impression à l'homme de la rue qu'il appartient au nouveau monde.





( 15) TEXTE PEINT A TRAVERS MA FATIGUE



Je manque à certains égards de résolution dans mes projets, c'est souvent le reproche que je me fais. Il me manque aujourd'hui "une force de travail accomplie" pour organiser et développer" des espaces de création". Je suis sous le coup d'une fatigue qui me double en permanence, et j'aimerais parfois mieux résister à cette sensation de glissement qui s'opère au contact "de ce travail nocturne aux messageries" qui me sert aujourd'hui de justification contre ces manques au niveau créatif. Je voudrais faire effort pourtant pour atteindre à d'autres rendement; mais cela suppose une dose de détermination qui n'est pas encore en moi. J'accorde encore trop de prix à mes sublimes états intérieurs.( La confusion des sentiments n'aide pas à se ressaisir).





Dimanche 15 .3.81.





( 16) TEXTE PEINT DANS LA COULEUR DU …



Le printemps s'éveille, je le sens au remue ménage que commencent par faire les oiseaux sous mes fenêtres . Le printemps est toujours une renaissance; une nouvelle sève monte dans l'arbre, et c'est à nouveau le bourgeonnement. Des odeurs de campagne viennent donc me chatouiller les narines et c'est tant mieux, car j'en avais mare de cet hiver froid et pourri.

J'aimerais en profiter pour faire le ménage dans ma maison, (y voir un peu plus clair ) ensuite remuer la terre de mes jardins , réfléchir ,savoir ou semer et quoi semer.

Le besoin d'écrire monte en moi, comme une jeune sève, mais mon arbre est fragile.





( 17) TEXTE PEINT DANS LA COULEUR DE MES INCERTITUDES





Je suis attiré par la fable l'épopée et le conte sans que cela ne se traduise concrètement par un travail ( qui irait dans ce sens) Si l'épopée la fable les types de narration populaire me captivent; c'est que je sens qu'il y a là une sorte de sociabilité de l'écriture; une sociabilité de l'écriture qui rejoint le grand public,( c'est sans doute cela qui m'intéresse). Car écrire pour n'être lu que par des intellectuels à cessé de m'emballer ou pire écrire comme je le fais ( pour un lecteur invisible) est difficile. Je sens qu'il est possible à travers les principes de narration de la fable et de l'épopée de renouer avec une tradition de la parole , - ou l'histoire mise en jeu s'expose comme un bien public - , ou le divertissement n'exclut pas ce qu'on appelle pompeusement ( la prise de conscience) . Mais j'ai encore un peu de chemin à faire avant d'être en état de pouvoir écrire de telles choses. Car quelle épopée mettre à jour? Quelle fable? Quel roman réutiliser? Je sais que dans ces journaux (intimes)que j'écris je pourrai demain venir puiser quelques matériaux; pourtant les choses ne m'apparaissent pas assez nettement encore . Je peu certes imaginer des héros; mais mes héros hélas s'affrontent se bousculent au portillon de l'histoire sans savoir laquelle ils doivent affronter; le roman d'essence autobiographique se le dispute dans ma tête au roman d'épopée classique . Je dois consacrer quelques heures de réflexions ( à ce grave problème qui me tourmente par instants) de façon à préciser ou je veux vraiment aller…







( 18) TEXTE PEINT AVEC LA COULEUR DE NOUVELLES RÉSOLUTIONS

1 Avril 81



Grand rire sur la surface de mes cahiers, au moins 7 à 8 cahiers commencés, l'un sur INSTANTS L'AUTRE SUR DESTINS, un autre sur PEINTURES, et puis quoi encore…Mais j'ai l'impression que les choses avancent peu. Je veux trop saisir à la fois, et ce n'est pas possible. Je me dis qu'il doit bien sortir quelque chose de tout ça un jour ou l'autre ( ce n'est pas possible d'être aussi touche à tout).

Aujourd'hui je suis libre à plein temps pour quelques mois, ( deux ou trois). J'aimerais consacrer le meilleur de mon temps à cette étude sur B..A..mais la peinture me talonne…et ce que je produis est trop fugitif trop rapide pour me satisfaire.

Ces signes japonais pendus avant hier dans mon espace ( le début sans doute de quelque chose) mais trop fugitif. Je suis un peu saturé de ces courses de part et d'autre, je dois me donner le temps de saisir davantage les rapports qui s'installent, et faire preuve de fermeté, c'est à dire privilégié un rapport( celui de l'étude) en approfondissant ce rapport, sinon je ne fais rien de bon, cela je le sens avec de plus en plus d'évidence…c'est pourquoi une discipline m'est nécessaire, je dois me donner un emploi du temps, trouver un rythme et être à l'aise dans ce rythme( celui de l'étude).

J'ai vu une expo cet après midi A… et C…* deux peintres qui quelque part me servent de référence. J'aimerais au niveau pictural ( toutes proportions gardées) faire preuve de plus de " consistance".

Pour peindre, je dois me placer en dehors du temps.











( 19) TEXTE PEINT AVEC LA COULEUR DE MES IMPRÉCATIONS

Mars le 4



J'hésite soudain à tracer des mots sur le ( plâtre blanc ) de la feuille.

Cette réalité là à travers l'écriture, est ce bien moi qui la parle? Ou est ce l'écriture qui la parle pour moi? Le centre d'une " solitude totale" n'a jamais cessé d'exercer ses attraits devant moi. Et c'est de nouveau comme une sorte de fascination qui agit, l'écriture me tire et elle me recouvre en même temps ( elle m'enfouit) à travers elle je m'extrais et pourtant en mains endroits je m'enfonce. Cette écriture là qui s'écrit n'est qu'un simple moment de ce qui m'appartient, puisque dans ma propre réalité, elle se refuse à éclore, à s'affranchir elle se refuse à avoir des rapports avec le monde; cette écriture là à la fin DEVIENT SA PROPRE FIN. Quelque chose doit cesser, quelque chose doit éclore, quelque chose doit cesser dans ce mouvement perpétuel qui va de mes doutes ultimes à mes passions excessives. Je dois sortir de l'homme que j'aurais voulu être, pour rentrer dans celui que je suis réellement. Et cet homme à moitié femme est un corps en révolte contre les impératifs de la tête ( et de l'histoire?) ce corps là se cherche un partenaire résolu et sans peur, comme un corps d'écriture ou l'esprit et les sens se marient ( sans angoisse, sans fausse pudeur) avec résolution.







(20) TEXTE PEINT DANS LA COULEUR DE MES DÉLIRES







Réguler certaines visions non mûres

Les apprêter, les extirper, les polir.

Mais les genres s'entremêlent

A travers le NOIR (strié, mordant) GRIFFER la plaque (Lisse et dure) de l’apparence.

Besoin de ce contact, mais…désarroi

Désarroi devant l'impuissance momentanée..

JE CHERCHE A CONSTRUIRE UN LIVRE DE POSSESSIONS

Aux tableaux d'écriture illustré par l'auteur (Dante un second Dante) auteur vivant peut être cette fois au XX ème siècle (mais personne ne le saurait).



MOI.

L'écriture sera t'elle ce lieu magique et enchanté (ou s'acharnant contre les éléments hostiles) le poète va sortant de la nuit? De la nuit ou son génie repose. Sortant il va pour démystifier L'ARTISTE ET SES SUBLIMES POUVOIRS dit il.

Mais LUI, je le vois devant moi.



IL CLAME TOUJOURS SON DÉSARROI :

Il dit :

Je ne sais d’où me vient CE MANQUE A COMBLER, CETTE DOULEUR, je ne sais d’où me viennent ces fièvres, ces tourments qui me rongent.

Souffrance combat avec la cruauté la douleur, la lumière, et pour finir les ombres, les couleurs, les cris et le silence terrifiant , qui tourne en rond comme le PATHOS.

QUESTION ABSURDE dit il , rien n’arrive je suis sur le point de m’écraser sans retour.

MOI à lui à ce poète maudit je dis :

RESTONS DEBOUT , REFLEURISSONS, SOYONS CLAIR , PEUT ON CONCEVOIR QUELQUE CHOSE DE CONGRES LOIN DU PATHOS QUI FAIT DURER LA NUIT DE MALHEUR ,LOIN DU PATHOS QUI FAIT FUIR LA RAISON.

Jetons sur la table comme un jeu nos arguments.

LE MIEN LE VOICI :

CONCEVONS UNE CHOSE QUI SOIT DIFFÉRENTES CHOSES , UNE CHOSE QUI SOIT A LA FOIS PIÈCE DE THÉÂTRE ROMAN ÉPIQUE ET PEINTURE CINÉMA GRAVURE POÉSIE GRAPHIQUE HOLOGRAMMES SONORES ET VISUELS , CHANT ET CANTIQUE , LIEU PROFANE ET SACRE , UN FUSIONNEMENT ET UN BOULEVERSEMENT QUI OBLIGE LE SPECTATEUR A L’EXTASE , ET AU CHAVIREMENT, UN BOULEVERSEMENT METTANT TOUS LES SENS A CONTRIBUTION . Établissons des règles simples pour construire ce projet.

LUI ne me voit !

IL CRIE .

IL SE TORD .

Il hurle comme dément !

N’écoute pas mes arguments.





LUI

- Quelle démarche intérieure furieuse rame en moi ici ! Besoin de briser, attaquer de toucher …TOUCHER LE CŒUR DE L’ÉMOTION. TOUCHER LA PIERRE DURE DE LA DOULEUR ;

Quelle est cette vision aperçue lors de mes déroutes CETTE DOUBLE VISION APOCALYPTIQUE .

D’UN COTE

ATTAQUER LES NERFS COMME ARTAUD ATTAQUER LA SENSIBILITÉ ATTAQUER LA CULTURE ;

D’UN AUTRE RIEN D’AUTRE QUE DE SUBLIMES INSTANTS MARQUES PAR LE DÉSIR illustre DE POÉSIE et PAR LA TRANSE SACRÉE DES ANCIENS VOYANTS.






MANUSCRIT D’ESSAI





LA DIVINE COMÉDIE DES MONDES PRÉSENTS .

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DÉLIRE



(SCENARIO)



AINSI SE DEPLOIT ENTRE LUI LE POÈTE FOU  ET MOI SON ALLANT UNE FRESQUE QUE NI L’UN NI L’AUTRE NE PARVENONS A maitriser.






(24) SUITE DU TEXTE PEINT AVEC DES RIENS




On voit DANS UN PREMIER ÉTAT sur un écran immense.

L’Excitation mentale du poète

ET LA PREMIÈRE VISION CINÉMATOGRAPHIQUE QU’ELLE ENGENDRE

Planche Dantesque- Vision Théâtrale - Des mondes actuels , buildings, avions ,trains, volcans , arbres immenses, animaux , foules en délire passent et repassent, gros plans de visages et de ruines, gros plans de ciels et lumières, gros plans de tempêtes et de terres sans fin, gros plan de ciels et d’horizons sans fin gros plan d’eau aux horizons sans fin.

Poèmes symphoniques sur un immense écran ou la musique abstraite, se mélange aux cris du monde .cris d’enfants d’oiseaux, de douleur de plaisir, vagissements craintes folies,cris d’amour de douleurs, de détresse d’extase etc..

Cris

DEUXIÈME ÉTAT

PARTITION PEINTE

Ébauche de la vision de son ALLANT sur un deuxième écran immense.

Fresque noir et blanche à la plume ou à la gravure gravure à l’eau forte .On voit l’allant peindre.

Les gravures Correspondent aux états mental du poète vu par L’ALLANT à travers ses visions, L’ALLANT représente le poète au moments de ses descentes dans les gouffres intérieurs.

TROISIÈME ÉTAT ;

ESSAI typographique et cinétique projetés sur un troisième écran immense.

QUI MÉLANGE ;

UN TEXTE

POÉTIQUE QUI N’EST PAS ENCORE ÉCRIT

ET QUI RESTE A ÉCRIRE   


UNE VISION POÉTIQUE D’UNE TRAVERSÉE DES MONDES INTÉRIEURS DU POÈTE MATÉRIALISÉ PAR UNE VISION CINÉMATOGRAPHIQUE .

Traversée de précipices de plages de paysages de neige et de déserts.

   
LE CORPS NU DU POÈTE .

Nouvel écran immense on aperçoit un homme nu en train de peindre une grande toile .



AU MÊME INSTANT SUR TOUS LES ÉCRANS S’INSCRIVENT ( en clignotant) CES LETTRES





LA DIVINE COMÉDIE DES MONDES PRÉSENTS VA S’OUVRIR DEVANT VOUS APPRÊTEZ VOUS A L’EXTASE.

Des danseurs vont apparaître sur la scène, ils danseront des danses extatiques aux airs de Baratta ,mais écrites dans une langue inconnues.

Tous les danseurs et les danseuses seront nus, ils danseront sous les écrans immenses, ils auront le corps couverts d’une fine pellicule de neige et de paillettes qui brillera et se dissipera dans l’espace au fur et à mesure de la danse. Les danses cosmiques dureront des heures durant.

L’hémicycle qui accueillera le spectacle aura la forme d’une sphère lumineuse .






PREMIÈRE PARTIE



POÈTE SURGISSANT AU PIEDS DE LA VISION DU MONDE







DANTE RESSUSCITE





Reprise de la divine comédie de Dante ( par phases) actualisée sous une forme symbolique entièrement nouvelle. Visible sur tous les écrans simultanés, reprise en rythme par les danseurs sur l’espace plane en contrebas.







CECI EST UNE FRESQUE NOUVELLE POUR UN MONDE NOUVEAU°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°




* A TERMINER





( 21) TEXTE PEINT AU RÉVEIL avec du plomb





(TEXTE PEINT A LA VERTICALE DE MOI MÈME TEXTE PEINT PRESQUE SANS GRÂCE).



Le 9.4.81.



Réveil tardif, je m'étais promis de me lever plus tôt, je dois m'inscrire dans un rythme qui s'accomplisse de lui même. Je tente de retravailler sur cette étude; je me contente pour ainsi dire de prendre des notes; mais mes capacités d'absorption sont limitées. Je peu faire des découvertes qui profitent à ma sensibilité, comme le début de lecture de ce livre sur l'art de C...*mais je suis très lent à m'éveiller ( je suis très lent à prendre conscience de moi-même ). Et c'est dans et par cette voie ( la prise de conscience de moi même) dans laquelle et par laquelle, doivent s'accomplir "mes destins" ( si je puis m'exprimer ainsi). Il me semble que c'est à ce niveau, et seulement à ce niveau que les choses peuvent commencer à prendre de l'intérêt ou de l'ampleur . Je n'ai pas encore pris conscience de ma vie, JE SUIS TOUJOURS L'AVEUGLE QUI TRAVERSE DES PAYSAGES HUMAINS SANS VRAIMENT SAVOIR CE QUI LA POUSSE ICI, A PART CETTE QUÊTÉ SILENCIEUSE ABSOLUE IRRÉPROCHABLE QUI SE DÉROULE…

JE N'AI PRESQUE PLUS RIEN, BEAUCOUP DES RÉFÉRENTS QUI ME SERVAIENT AUPARAVANT DE POINTS DE REPÈRE SE SONT ESTOMPES.

Ma conscience est encore trop ordinaire, trop empreinte des fantasmes, (des clichés) des forme d'une civilisation régentée par la vue. Ce sont mes sens qu'il me faut développer ( et en particulier ) celui qui fonde la conscience de soi ( conscience de l'univers qui est en elle et de celui qui l'entoure).















( 22) TEXTE PEINT AVEC LES EAUX D'UNE FONTAINE OU SE BAIGNAIENT QUELQUEFOIS MES NUITS PLEINES DE TRISTESSE





Cette nuit( ma nuit est jalonné d'espaces vivants que je suis à peine à même de sentir tant mon absence est grande). Cette nuit, il y a eut cette nouvelle rencontre avec Aurélie, qui fut pour moi une sorte de joie pure. Aurélie est une femme aux mille visages; je l'ai rencontrée la première fois alors que je déambulais aux limites de moi même en compagnie de cet acteur perdu qui avait pris les traits et le corps de Balzac. A ce moment, Aurélie était perdue elle aussi, et ce n'était pas sa beauté physique qui me surpris alors, mais une sorte d'élégance profonde qui s'échappait de son être et qui semblait provenir d'un siècle d'une rare beauté invisible (pour l'essentiel) à mes yeux. Elle était perdue dans les fossés noirs de son être, et son regard était tendu vers l'extérieur à la recherche d'une lueur, c'est pourquoi elle fut happé par Balzac, cet acteur entièrement aveugle qui dissimulait en lui même une profonde faiblesse, Balzac était le seul à pouvoir l'apercevoir, car il avait été placé là pour ça par une main providentielle. Aurélie cherchait une main pour la sortir de cet endroit du monde ou elle glissait; elle était à la recherche de tout ce qui surnageait sur les ruines de ce siècle et quand elle vit Balzac elle comprit qu'il portait une auréole de mystère qui égalait la sienne. Aurélie possédait en elle le sens du jeu, du grand théâtre. Elle était peut être perdue, mais elle était perdue comme une femme belle et profonde peut l'être ( lorsqu'elle conserve le sens souverain de sa nature) devant la fourberie grouillante et ruisselante de la race humaine. Aurélie était d'ailleurs moins aveugle, moins atteinte peut être par la nuit que je ne l'étais moi même; car elle avait senti instinctivement que Balzac n'était rien d'autre qu'un " cave". L'acteur ne servait qu'à dissimuler un homme perdu ( absent à lui même) un homme enfouis dans le désir inaccessible de la femme, mais incapable de l'aimer, sauf comme un enfant qui désir un objet pour en faire l'objet de son plaisir. Mais j'aimais Balzac ; sans doute étais je encore aveugle captif et séduit par le personnage qui s'était manifesté à moi sous les traits ensorceleur d'un si

bel acteur; je ne m'attendais pas à trouver derrière lui, un tas si grand de misère humaine.













( 23) TEXTES PEINTS AVEC DES RIEN



Le plus difficile dans l'écriture, c'est sans doute de trouver un rythme, et de s'y tenir, disons qu'à ce moment là il faut une certaine résistance, du souffle si l'on veut. Pour ma part je n'en suis pas encore là. Je peu écrire certains passages qui me satisferont momentanément, mais le plus difficile c'est de tenir sur une lancée, et de travailler dans la respiration. Je manque d'entraînement sur les longues distances; l'écriture spécifique liée "au journal " ne prête pas dans l'immédiat à de grandes narrations, comme le demanderait un travail sur la fresque ou sur l'épopée par exemple qui exigerait une capacité d'énergie plus considérable.

J'en suis encore au niveau d'écrire, à la phase de découverte, à la phase d'apprentissage si l'on veut. Je sens circuler des fluides en moi, je les laissent s'écouler, après j'examine. Dans le cas présent, je suis plutôt mal en point ( je parle plutôt de l'instant présent). Je n'ai pas le ventre plein, et c'est comme si ( dans ce cas là) écrire devenait une difficulté supplémentaire; c'est comme si je devais m'affronter à un gros tas de cailloux et les transporter quelques mètres plus loin; lorsqu'on a le ventre plein, c'est un effort qui s'effectue sans trop de difficulté ( à part la sueur) mais lorsqu'on a le ventre vide, la sensation d'effort est multiplié par autant d'efforts qu'il y a de cailloux ( pour chaque cailloux je dois accomplir un nouvel effort à cause de mon ventre vide). Alors sans doute dira t'on je devrais manger, abandonner ( ne serais ce même que momentanément) ce rite d'écriture et reprendre des forces…Je vais peut être le faire…mais c'est ennuyeux…j'attendais 2H30 pour manger…car si je grignote maintenant, je risque de couper ma faim, car il reste à peine une heure avant d'aller manger…ceci est un détail pratique anodin dirons nous, mais un détail qui a son importance . C'est que le travail d'écriture exige des forces, une sorte…( Rupture je picore) d'équilibre aussi bien physique que psychique. On peu toutefois probablement être en proie à différents "états intérieurs" et la sorte d'écriture qui s'associe à tel ou tel "état intérieur" prendra alors telle ou telle "couleur", ET C'EST PROBABLEMENT UNE CHOSE INTÉRESSANTE QUE DE POUVOIR PEINDRE AVEC LES MOTS SELON LA NATURE DE L’ÉTAT INTÉRIEUR, ET DE S'EN RENDRE COMPTE,CAR CE 'EST PAS TOUJOURS AUSSI ÉVIDENT QU'IL Y PARAIT A PREMIER E VUE.

Écrire épuise, et cet épuisement est celui d'un lutteur qui cherche dans le corps à corps avec l’écriture à " traduire une réalité intérieure"( ou à décrire une réalité intérieure). Dans l'un et dans l'autre cas, il est besoin de pas mal d'entraînement avant de se rendre compte de la nature du combat qui est livré. ET C'EST A PARTIR DE CETTE CONSCIENCE QU'ON A DE SOI A TRAVERS LA NATURE DE L’ÉCRITURE QUI NOUS TRAVERSE QUE LE COMBAT PREND FORME. Il est donc toujours question d'un rapport de soi à l'écriture; et c'est la nature de l'écriture qui fonde un certain rapport à l'émotion……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….fatigue………………………………………….déclinaison…………………………………………………………………………………………………………….à prolonger










Lendemain 12H





Parfois j'ai l'envie psychique de peindre; mais c'est une envie impulsive; impulsive comme les jaillissements D'UN CORPS COMPRIME EN LUI MÈME QUI A BESOIN DE JAILLIR A L’EXTÉRIEUR COMME UN GEYSER; corps comprimé à l'intérieur, dans une coque translucide qui me sert à la fois de protection et de boîte à mensonge; mensonge peut être sur la nature de es désirs; puisqu'une bonne partie de ces impulsions là sont d'ordre sexuelle, forces vitales qui ne trouvent pas à s'exprimer autrement à l'extérieur, comme si encore en moi une séparation sévissait qui appartiendrait à une forme d'isolement à la foi consenti et refusé. Car je suis bien à l'intérieur de ce ventre ( charnel, substantiel ) doré par des chaleurs animales ( sensuelles féminines). JE VIS SANS DOUTE DANS LE VENTRE PROTECTEUR DE CETTE FEMME DEPUIS MA NAISSANCE, naissance qui n'a jamais réellement eut lieu en réalité; je ne sais pas comment je me suis arrangé pour me réserver cette place à part? C'est comme si je portais en moi cette poche intérieure A LA FOIS VENTRE ET LABORATOIRE, laboratoire de rêves, de projets, de fantasmes, corps lové dans mon propre corps, et naissance sans cesse retardée, en vue de naître autre " différent" mille fois plus fort; afin de " naître homme". J'ai pu tenté de sortir de force de cette membrane qui m'empêche parfois d'être intégralement moi même; j'ai même tenté de 'expulser de force, et de me projeter hors de moi dans un sursaut désespéré; alors que l'isolement intérieur me conduisait à l'asphyxie Cette opération ultime, extrême, ne m'apparaît pas encore clairement; je sais seulement que ce jour là, j'ai bien failli rester "hors du monde" pour toujours, si je n'avais pas rencontré une femme sur ma route à qui je puisse crier mon " amour". Et des asiles de passage, ou je puisse refaire ma santé, sans risqué d'être englouti par " le monde".

LA CONQUÊTE DE L'UNIVERS EXTERNE SE POURSUIT,LA PREMIÈRE NAVETTE SPATIALE VIENT DE DÉCOLLER ( Sans heurt) SUR LES PLAGES DE LA FLORIDE.

Quand la compréhension intérieure de 'homme aura atteint le degré de compétence dont il fait preuve à l'extérieur; NOUS ATTEINDRONS UN NOUVEAU POINT, UNE NOUVELLE CONSCIENCE HUMAINE JAILLIRA DANS L'UNIVERS.









( 25) TEXTE PEINT DANS LE FEU DE MA VINDICTE



EXORCISMES



Colère



Je viens de me faire tirer la recette du mois ( un peu plus de 1000F); j'ai failli ( sur L'instant, j'ai failli laisser éclater ma colère..). N'ayant qu'un coupable ( imaginaire) à m'offrir en pâture , je suis forcé d'atténuer ma vindicte. J'ai de grandes idées sur le coupable ( c'est ainsi qu'on se fait baiser la gueule par un petit truand d'la poésie) bref, le coupable ne vaut même as la peine qu'on le désigne tant sa petitesse est désobligeante. Je pourrais pourtant en faire une description spontanée tant qu'à faire ( d'après moi, c'est un zonard de quatrième zone qui n'a ni père ni mère, puisqu'il les assassinent dans son for intérieur de petite salope; il ressemble à une femme de mauvaise vie (à qui manquerais les plus purs attraits de la féminité) pour n'en rester que les choses les plus sales. Bref c'est un être lubrique et légèrement salace, à qui manque la moindre parcelle de volonté; il s'identifie parfois à Méphistophélès; mais c'est plus par le cul que par la bouche qu'il lui ressemble , c'est un être vénéneux, (donc à châtrer par le venin). Je me propose quand je le reverrai de lui faire cracher sa braise par un bout ou par un autre; si du moins d'ici là ma colère n'est pas retombée. ALÉAS JACTA ES







( 26) PEINT AVEC MES HARGNES



Matinée poisseuse



Je viens de rencontrer mes voisins dans l'escalier; il m'est parfois difficile de me rendre compte du " point de vue unique" ou je me place ( l'expression n'est pas heureuse peu importe), ce point de vue unique, point de vue de l'ambiguïté me renvoi à l'image de celui pour qui je me prend. Mes voisins ont l'âge de mes parents; ils me renvoient à l'image de ce que je suis ( sans y paraître) à l'image d'un fils prodige te ambitieux; à l'image d'un enfant que j'ai du mal de situer. Cette toile de vanité qui me sépare de mes origines qui la tissée? Depuis le jour ou j'ai décidé " de fuir ma condition" je suis devenu " en partie aveugle". L'orgueil terrible qui est en moi n'a jamais pu accepter d'être un laissé pour compte; j'ai toujours attendu avec impatience de pouvoir prendre ma revanche sur le monde. En m'identifiant à l'artiste créateur je trouvais peut être dans l'imaginaire de mes fantasmes, certaines compensations à mes défaites passées ( et présentes). Un arriviste revanchard s'est glissé en moi, un jour de grande humiliation, il m'arrive de ne plus savoir le distinguer de ce qui m'est cher.

Il y a le point de vue du haut, et puis il y a le point de vue du bas; tout se tient ans cette confusion qui sépare les points de vue et dans cette confusion…qui les entretiens.






Lé 13.4.81







( 27) TEXTES PEINTS COMME ON PEINT UN TABLEAU





Ai aperçu deux expos en passant prés du forum des halles( de jeunes peintres). L’une ma surprise, à cause de l'univers qu'elle dégage en surface; c'est plein de petits bonhommes blanc saisit dans la réalité ; 'est à dire que ces personnages semblent sorti d'un album pour enfants tristes. Ces personnages n'ont pas de vie propre, et c'est sans doute ce qui est surprenant ici; seule la couleur qu'ils portent sur eux, ( signe d'une fonction ou d'un univers qui les enveloppe) peut avoir de l'importance. Ce qui est déterminant ici, c'est le masque blanc ( dans un premier temps) qui sert de visage et qui renvoi à une absence de signification, en effet tous les personnages sont construits de la même manière , à la manière d'un jeu de construction pour aveugles ( masques blanc, mains blanches) chaque suite construite renvoie à l'absence de signification au niveau des rapports entre les hommes; chaque scène construite est la préfiguration d'une autre scène qui peut la suivre ou bien la précéder; pas de roman dans ces scènes, à art le roman de l'image sur l'image, du signe sur le signe, de la couleur dans la couleur. Cette vision du monde m'est difficilement accessible, car elle suppose une sorte de naïveté que je ne possède pas, ou bien que je ne conçois pas sous cette forme, car ce qui retient mon adhésion à cette vision, c'est le côté" préfabriqué de la vision" comme si le peintre qui passait par là, ne peignait pas la vie, mais son absence; il montre les contours de la vie; mais en tout cas, il montre une chose sans doute paradoxale ( à notre époque qui fait semblant d'admirer l'inverse) c'est que le décor à plus d'importance que l'homme qui le traverse. L'homme ici n'existe plus, il est noyé par les signes, noyé par les formes qui 'entourent, il est devenu lui même un objet singulier aux dimensions d'une toile, de tout petit format.





Le 14.4.81.







La seconde exposition qui avait lieu dans la même galerie ( une galerie pseudo - marginale) ma beaucoup attirée, car elle participe de ma propre sensibilité. Ces sont des dessins à l'encre de chine ( technique bout de bois je crois) très graphiques, comme des instantanés photographiques , des éléments de la vie pris sur le vif et isolés dans un espace qui les met en relief.

Il y a cette voiture qui passe ( la vitesse et le mouvement sont saisis par le peintre qui en saisit l'instantané) devant cette voiture un homme pousse une charrette. La juxtaposition de ces deux mouvements renvoie immédiatement à l'espace environnant, il fait sentir l'âge ou nous vivons mieux que n'importe qu'elle photographie ne le ferait; car il nous suggère le mouvement et nous oblige à prendre conscience ( pour un temps très bref mais suffisant ) de cette simultanéité des espaces qui s'affrontent et qui sont présents autour de nous. Il y a l'automobiliste et l'homme à la charrette ( Il y a aussi le rapport à l'espace que nous ne voyons pas, il y a encore quelque part en Afrique en Asie ou en Amérique du sud un homme qui marche avec une charrette). De même, il y a le balayeur, et l'espace vierge qui demeure devant lui ( espace qui ma induit en confusion, il ma fait prendre ( un instant)le balayeur pour un colleur d'affiche.) il y a ces espaces plein, brisés par des lignes verticales ( qui sont en fait des portières de voiture laissées ouvertes) prés des piétons. Le peintre ici nous fait sentir cette simultanéité d'espace et rend compte du mouvement qui en est à l'origine; c'est sans doute ce qui constitue l'originalité de sa vision qui est d'ordre perceptive et non illustrative, comme celle du peintre précédent. Il y a le joueur de basket ou un éclat de lavis sur la feuille crée la perception du mouvement, ou une simple ombre celle du ballon projeté dans les airs crée la sensation d'un " présence". Il y a aussi cette ultime petite chose qui représente un homme tirant une charrette, un homme en train de traverser un pont; c'est à celle ci que vont mes préférences, malgré l'attirance que j'ai pour les autres; car cet homme m'a semblé être " le voyageur qui traverse le temps" il m'a fait penser encore, à un de ces personnage de cent ans de solitude ( le fondateur du village) ce personnage extraordinaire (qui vit en dehors du temps) qui ne suit que son idéal, et qui le poursuit en dehors de ce qui se passe autour de lui. Il ma semblé sortir de l'Amérique latine et traverser un pont en Europe, en tirant sa charrette comme si tout ce mouvement autour de lui n'existait pas, comme si la sagesse qu'il portait en lui, suffisait à son propre univers cette sagesse ( qui provenait d'ailleurs) il l'avait peut être transporté avec lui sur une simple charrette comme celle là ( n'est ce pas le comble pour la sagesse ( cette reine fière ) d'être transporté sur une vulgaire charrette).



Paris le 14.4.81.









( 28) TEXTE PEINT AVEC LA COULEUR DE LA DÉSESPÉRANCE



Lassitude, lassitude avec deux T ou un seul T, avec un seul je crois comme latitude; grande fatigue du corps et de l'esprit( c'est écrit dans le dictionnaire). Quand je jette un œil sur ma vie, j'éprouve parfois d'étranges sensations de vertige, de vertige et d'impuissance; le doute sur ce qui fait l'objet de mes " recherches" le doute sur mes capacité réelles " d'artiste"( puisque je ne produit rien) rien qui vaille la peine d'être nommé. Quelle est ma voie? En dehors de toutes ces pensées?





Mardi 28.4.81.



( 29) TEXTE PEINT CONTRE MOI



Je suis rentré des Vosges depuis Dimanche soir, avec une crève pas possible. Et la voici qui continue. Suis resté couché toute la journée d'hier à lire la descente aux enfers de Dante ( fortes sensations contradictoires). Je suis encore fragile sur le plan physique. Mon séjour dans les Vosges sans doute été bénéfique, mais au fur et à mesure que les années passent, un écart se creuse entre ma vie à Paris et ce monde là bas. J'ai pu m'en apercevoir cette fois encore avec inquiétude parfois, car je ne décelais pas l'origine de ces troubles de comportement qui se sont produits une fois ou deux, alors que je me retrouvais en présence d'amis. C'est en fait comme si la distance jouant, je m'étais enfermé en certains endroits dans une nouvelle manière de vivre ( ma façon de vivre à Paris) et que je devais à chaque nouvelle prise de contact avec mon milieu d'origine réajuster mon tir, limer mes prétentions, mettre à niveau mes "fantasmes". Car un décalage se crée très vite entre individus aux préoccupations forts différentes les uns des autres. Mes préoccupations à moi trop "Intellectuelles" à mon goût se heurtent à la réalité la plus simple,( par exemple à celle que je rencontre lorsque je suis remis en contact avec la façon de voir " des gens simples". Ce contact est pour moi strictement nécessaire, car il m'oblige alors à reconsidérer mes positions ( toujours trop extrêmes) ou démesurées. Car je suis un être trop entier dans ses passions, et il m'arrive ce faisant, pris à mes passions de dériver trop à l'envers de la vie( quand mes passions mènent trop à l'envers de celle ci); je prend le cas du théâtre, toute mon étude actuelle me porte à des excès, quand je dis des excès c'est une façon de parler, cette étude me porte à l'envers du théâtre actuel, ( du moins dans sa démarche) elle tente de renouer avec les grands espaces sacrés, et c'est une sorte de tentation dangereuse que d'y céder tout entier, car c'est provoquer une sorte d'isolement de l'homme de théâtre . Le théâtre n'est pas que le sacré, elle est aussi le profane, et c'est de l'un et l'autre que naissent les vertiges de ce siècle. Les bases de notre culture sont vacillantes et c'est une erreur que d'aller chercher trop loin des " raisons" à ce bouleversement des esprits. Il me faut être plus attentif pour ma part, à ce qui m'entoure ( plus terre à terre). Nombre de problèmes théoriques que je me pose, n'ont peut être pas lieu d'être; c'est en observant et en écoutant davantage ce qui se produit ici bas, que nos connaissances se développeront. Creuser trop loin à l'intérieur de l'être n'est pas toujours la bonne méthode, car elle isole trop celui qui la pratique, et c'est cet isolement lui même qu'il faut parvenir alors à briser(en renouant peut être avec des traditions de pensée qui ne traitaient pas l'individu de la même façon que nous le traitons, en tout cas qui n'isolaient pas autant l'expérience individuelle de l'expérience collective, rendant par la même problématique l'expérience humaine elle même, et toute sa transmission) .





( 30) TEXTE PEINT AVEC COMME ON DIT…AVEC UNE TRÈS LÉGÈRE EMPHASE



Mercredi.

Notes incessantes, notes répétées, moins comme une litanie que comme un désir forcené de clarté. J'ai en effet le désir fou de sortir de l'errance(et de me mettre au travail). Mais ma table est encore pleine des restes de mes voyages antérieurs, pleine de ces restes qui forment des tas ( des tas de vie encore non déchiffrés). Pour pouvoir être efficient, il me faut lester ce qui m'empêche d'avancer, donc faire le point sur mes terres. Mes terres sont pleines de champs en friche, pleines de champs incultes. Il y règne dans certains secteurs une grande anarchie; dans d'autres, un début d'ordre s'installe. Je dois faire une effort considérable pour mieux pourvoir à l'administration de mes domaines. Ce sera mon objectif premier pour les mois et les années à venir; j'en ai marre en effet d'être un aveugle sur mes terres, et de travailler à tâtons. Il n'est pas bon pour un homme d'être à la menée de ses destins. Il est très légitime pour un homme de pouvoir exercer ses pouvoirs à l'intérieur de ses terres; encore faut il qu'il sache user de ses pouvoirs, et qu'il n'en gaspille pas les forces n'importe comment. Ainsi pourra t'il voir celui là qui se sera rendu maître de ses domaines quels sont les habitants (qui le peuple) anges et démons, femmes à têtes de gladiateur et maquerelles reîtres et héros pisteurs, cavaliers mendiants et religieux, canailles et forçats, vieillards et enfants, hommes de lige et trafiquants, pervers et honnêtes hommes, hommes de foi et homme de feu, homme de chair et homme de fer; le lâche et l'intrépide, le tueur l'assassin et l'incontinent, l'homme de parole et l'homme de reniement; car presque toute l'humanité s'affaire dans son domaine parfois souvent sans qu'il le sache. Hélas nombreux sont les rois borgnes, nombreux les rois aveugles perdus dans l'étendue de leur règne; ils marchent comme des Divinités à qui manqueraient la vue ( comment peuvent ils toucher du regard les vastes étendues et les vastes supplices, les vastes plaisirs, les petites joies passagères que dessinent autour d'eux le peuple assemblé des humains). Encore les verraient ils ( certains) que leurs yeux (seuls) n'y suffiraient pas, car à ceux là, il manque le cœur (pour éclairer cet organe essentiel la vue) n'est il pas l'organe véritable celui qui permet d'aller voir au delà de ce que l'œil seul ne saurait percevoir, celui qui permet de distinguer le bien du mal, l'ombre de la lumière le faux du vrai l'ami de l'ennemi, le précipice ou nous voulons nous jeter de celui ou nous voulons nous extraire.







FIN DU CAHIER ORANGE










TEXTES PEINTS

JOURNAL INTIME

DEUXIÈME PARTIE MAI 81

UN CAHIER AVEC DES MOTIFS COLORES












( 31) TEXTE PEINT DANS MES RÊVES.



Le 4. 05.81





Je tente de réamorcer avec une certaine détermination des projets en suspens ( ou latents) - J'aimerais construire une pièce d'une certaine envergure ( je vais m'y préparer ) il s'agit de - J'irai mourir près du Gange -. Rien n'est encore assez précis, mais je suis bien décidé à la mettre à jour. J'ai d'autres actions positives à mener à bien , les plus récentes, je les aies accomplies récemment, elles sont dans l'ordre, la construction d'un banc avec B…à Epinay, et le coup de téléphone que j'ai donné à A...* des actions disproportionnées les unes par rapport aux autres dirons nous, mais qui ont chacune leur importance. Ce soir je suis pressé ( Pas le temps de moduler l'écriture).










( 32) TEXTE PEINT AVEC LA COULEUR DE MES ANCIENS TROUBLES.







Le .5.05.81.







Temps difficiles ( se battre contre le vide) ce terrible corps à corps contre un vide intérieur, qui vous ronge, vous ravive, vous étreint. Révolte contre cette ténacité enveloppée ( d'ombres) et de cette chose mystérieuse qui s'apparente à du sucre.

Mal physique qui étreint et contre lequel je me bat, avec l'énergie ( désespérée) d'un lutteur qui veut cesser une fois pour toute de se battre contre ce ( rien) ce (vide?). Misère du corps qui crie famine. Misère du cœur qui crée famine; misère de l'autre; cela suffit il à l'exercice de la guerre?. J'ai besoin d'un corps à saisir comme on saisit un obstacle. Ce qui me désarme dans ce combat aujourd'hui, c'est ce ( vide) cette absence de réplique. Ici seule la chair du vide , la chair inerte me répond. (Acharnement de ma défense).Je me bat contre des merdes, contre des restants de vieilles petites merdes, qui ne se décident pas à foutre le camp de mes espaces. J'aimerais les voir de face et les toucher, leur dire deux mots à ces ( très ennuyeuses ) petites choses là. Je suis donc encore là , aveugle, encore aveugle, comme si des arêtes de nuit s'étaient fixées sur mon cerveau à certains endroits, m'empêchant de battre les abîmes qui sont là (allongés face à moi.) Je suis sonné, mais je me bat, je me bat comme un lutteur insensé, les mains ouvertes, la face contre l'abîme.







( 33) TEXTE PEINT COMME UN ROMAN.



Le 10.05.81.



Il est sorti de chez moi, avec son chapeau de paille et ses lunettes russes que lui avait donné P…*il s'est trouvé un pseudonyme Liberman, et je trouve que cela est un très bon pseudonyme.

Ainsi M… est rentré de son voyage dans le sud de la France, il ma conté une bonne partie de ses périples. Nice Monaco, Aix en Provence, Cassis et d'autres lieux encore, avec N… *ce peintre russe qui m'est encore en partie une énigme. Il me semble les voir, renouant avec la tradition invisible des artistes Européens; ils sont allés dans le sud pour faire provision de lumière, et pour redécouvrir, je serais presque tenté de dire les gens de leur lignage ( ceux qu'on visite dans le sud dans des musées ensoleillés) près de Nice, ils sont allé rendre visite au musée Fernand Léger, au musée Chagall et au maître Vasarely. Vasarely et le peintre qui s'apparente le plus à la démarche que tente N... ( mis à part Mondrain). Nous avons avec M…de longues conversations sur les rapports étonnants qui les lient l'un à l'autre, lui et N…; cela se situe au niveau de la peinture, et cette sorte d'osmose qui agit entre les deux est assez exceptionnel; j'aimerais en parler plus longuement, car c'est pour moi un sujet d'étonnement perpétuel, comme si par l'intermédiaire de M…, j'étais le témoin ( indirect) d'une étrange alchimie qui a lieu là et qui se produit entre les deux. Non moins étrange d'ailleurs que le rapport qui nous lie et qui forme une sorte de jonction entre l'écriture ( le théâtre) et la peinture. Il me plairait de prendre pour " héros" les étranges personnages que nous formons pour en retracer un jour l'épopée, ou simplement l'histoire. Car n'est il pas singulier, pour le moins exceptionnel ( comme le dirait Brecht) que dans ce temps ou nous vivons, de tel hommes entreprennent avec une telle persévérance, un tel acharnement, ce voyage invisible qui les mène jusqu'au bout de leurs rêves, qui est aussi leur passion. Dans le cas de N… c'est de la peinture qu'il s'agit, dans celui de M… c'est momentanément la peinture, mais c'est aussi 'écriture et quelque part le théâtre, car cet individu est doué du "don invisible" de sentit aussi bien dans un domaine que dans l'autre.













( 34) TEXTE PEINT AVEC DES TROUBLES ANCIENS.(SUITE)





Le 13.Mai.81.



Me voici de nouveau planté dans ce journal avec des sentiments confus, comme si des prismes d'identités multiples me traversaient l'intérieur du corps. Naturellement, d'un côté je poursuis cette dérive intérieure qui ma poussée à ce point de confusion extrême , ou des parties ( contradictoires)se jouent en moi, sans que ma conscience soit très claire. Les étendues du corps qui m'ont placées ici, que deviennent elles?

J'ai par moment la sensation de devenir petit tout petit ( à la limite presque petit vieillard) je deviens un petit ( petit) comme si je m'apprêtais à disparaître.

J'ai souvent jacter sur la renaissance, à présent j'ai quelques doutes; mais les exposer ne sert pas à grand chose. Cette maladie du journal épuise mes forces.

A quoi bon disparaître ( mourir) si ce n'est pour renaître ( revivre).





( 35) TEXTE PEINT AVEC LA DOUCEUR DES ABIMES.





Je me dit souvent ( car je me parle souvent à moi même comme les fous) seule une femme peut me sauver, et en disant cela, je pense à A…* mais rien n'est assez clair dans ma tête. Des comètes constellées d'humains grisés par leurs affreuses manières circulent toujours en moi (comme des ombres venues de la préhistoire) certains en parlant font jaillir des lacs d'étincelles.( qui se répandent sur ma mémoire). J'en oublie qui je suis.







( 36) TEXTE PEINT AVEC MA PEINE ( SUITE).





Si j'avais la conscience de dire les choses telles qu'elles sont cela m'aiderais peut être à situer ma vie dans ce passage difficile, mais des écrans invisibles me transpercent de leur milliers de facettes. Je voulais m'accoucher il semble ( accoucher à terme ), je voulais accoucher de moi sans tambour ni trompette, mais je suis hanté par des peurs par des ( effraiements) sordides . Mon héros ( à la face de chimère ) s'est engagé dans une passe difficile, sortira t'il victorieux de ce combat ( obscur et fatal ) contre lui même? Le cycle de mes jours présent est encore peuplé de rêves meurtriers.( c'est donc à peine si j'arrive à m'enfanter). Pourtant les êtres que je rencontre sur ma route, ne ménagent pas leur peine pour me venir en aide ( mais avec cette conscience trouble qui est en moi, je fais mauvais ménage avec les choses). Je pourrais dire, que je suis trop obstiné, que ceci…que cela…Mais dire m'épuise, et pourtant il m'est vitale de DIRE. Dire pour réduire ma peur, pour éclairer ma conscience. Mon voyage ( mental) devrait suffire à présent, mais entre dire et se contenter d'être, un fossé s'est creusé. Ainsi ma vie en ce moment ressemble à une étrange…… (mot illisible), je passe de cric en crac sans savoir ou cela mène. Je suis manifestement mur pour une sorte d'éclosion. Cette éclosion est difficile à exprimer en images concrètes; sans doute je voudrais trop dire à la fois, et trop faire. Ma parole s'égorge, mes pas sont maladroits. ET C'EST TOUT CET UNIVERS INTÉRIEUR QUI EST MA PROIE, à travers lui comment lire la trame ( d'une partition) comment sentir ce mouvement ( venu du fond lointain du monde)…?



( 37) TEXTE PEINT AVEC MES PEINES (NOUVELLE SUITE)





Ce stage de danse que j'effectue en ce moment ,* sorte de renaissance indistincte, comment le décrire? Mes réalités oscillent à divers degrés. La toile de mes jours est faite de hauteurs vertigineuses et de profondeurs sans fin, comme si mon centre vital s'était soudain laissé fléchir, et que ma force intérieure basculait ( soudain) dans des abîmes indiscernables. J'ai voulu jouer au maître il me semble, mais ma conscience demeure obscure, les chemins que je découvre sont peuplés de ces milliers de figures semblables à ces démons qui assiègent l'âme pure du bouddha. Mon bouddha à moi par quel lieu vient il? Mon bouddha ou se trouve t'il?

L'enfant merveilleux que je porte en étreinte est encore tout petit, et les images tentatrices qui rôdent autour de lui l'empêchent de naître tout à loisir; sont protecteur (derrière lui) est hanté par des rêves qui le font reculer un peu plus d'un jour à l'autre; ils empêchent que la fleur qu'il porte dissimulée en lui puisse s'ouvrir spontanément. Et l'enfant ( mon enfant ) est plein de désespoir, parce qu'il croyait trouver la porte du temple ouverte , il pleure, parce qu'il voit le temple ici bas semblable à une sorte d'immense pyramide ( beaucoup plus grand qu'il n'imaginait) dont la porte est au sommet il se désole car (il croit) qu'il va devoir l'escalader (parce qu'il voudrait naître à nouveau) il se désole (celui qui n'est jamais née) il à peur il est pétrifié Qu'il ouvre les bras et qu'une femme l'appelle c'est à peine s'il ose s'avancer, il a peur; il est figé ; figé par quelle sorte de peur? …Si je la connaissais j'aimerais bien la lui montrer, mais à cette heure c'est ma propre lassitude qui gagne. Et surtout cet sorte de grand voile sur la conscience.

Je me dit cet enfant était doué dés la naissance pour les choses simples ( c'est pourquoi il se confectionnait à une certaine époque des guitares en contre-plaquée, il se construisait même des barques en bois, il aimait les images et les parfumes qu'il trouvait dans la nature, rien ne l'obsédait moins que ces images puériles qui sont venues plus tard hanter la mémoire de l'adulte, pourquoi l'homme qui se tenait derrière l'enfant avait il chuté?)L'homme était devenu obstiné implacable, aventureux, homme sans nom, homme sans âge, homme perdu. Qu'était venu chercher l'homme? Pourquoi s'était il égaré?











( 38) TEXTE PEINT AU TROIS QUART SOUS HALLU.









J'aimerais… retrouver une certaine… emprise sur mes espaces…me retrouver par la même occasion. Mais navigations intérieur ne sont certes pas terminées…mais je suis un peu épuisé …épuisé par mes facéties. Par ailleurs je dois prendre une décision ( Est ce que je continue la danse ou pas?)…En ce qui concerne la danse…je m'aperçois que j'aime beaucoup apprendre dans une relation de plaisir. La relation mère enfant avec M…….*me plaisait beaucoup, mais… des interférences sont apparues. J'aurais besoin peut être… de me donner un programme… de travail… non arbitraire, très terre… à terre, quelque chose qui m'oblige à sortir de mes… "états" intérieurs. Un de mes problème particulier est lié à ma dispersion, un autre découle de mon manque de rigueur… ceci est un constat sur un plan global. J'ai peut être s'en m'en apercevoir laisser se glisser en moi une grande faiblesse …tout au long de ces années, je dois l'accepter et la voir clairement…c'est la seule façon me semble t'il de parvenir à la limiter.

J'ai des désirs contradictoires… je dois parvenir à être plus clair sur mes désirs. Il y a en moi des figures qui se heurtent… il y a une figure d' homme et une figure de femme… ( la femme peut être est il encore trop tôt pour la montrer) Cette histoire (inconsciente) que je porte en moi et dont j'aimerais accoucher fait partie de ma vie… mes désirs contradictoires sont contradictoires …contradictoires seulement en apparence…les figures qui se heurtent en moi, sortent d'une famille conflictuelle qui s'agite dans mes rêves…c'est à peine si je parviens à la dessiner.

Renaître… cela pourrait vouloir dire renaître à soi …à sa véritable destinée .( cela voudrais dire que celle ci m'a échappée jusqu'à ce jour)…Non pas forcément abolir les conflits, mais les lire autrement ( interpréter les figures qui sont en moi d'une façon différente).Réaliser certains de mes désirs enfouis ( encore inconscients)… effectuer une reconnaissance de ma vie…reconnaissance nécessaire …afin de me libérer de certains conflits inutiles …de certaines de mes obsessions vaines…faire en sorte de dessiner ma vie autrement. Accepter les contradictions……et non pas les nier ou vouloir les abolir. Accepter les contradiction…les contradictions comme nécessaires à tout dépassement.





( 39) (SUITE) DES TEXTES PEINTS AU TROIS QUART SOUS HALLU.



Paris le 29.





Voilà ce stage bouclé…CETTE PERIODE TRANSITOIRE TRES DOULOUREUSE…celle de ma tentative de naître…et la traversée de ces états…états de conscience à peine perceptible encore pour moi.

Cette soirée hier soir…avec les stagiaires et les gens de K…..que j'aime beaucoup…car il y a en eux quelque chose de très très fin, très très sensible qui m'attire énormément, une subtilité, un humour…je sens je crois les gens…comme des fleurs, et …c'est leur parfum qui m'attire…Mais beaucoup d'états de conscience sont encore peu clairs en moi.. et mon amour propre me masque souvent ma propre réalité, sans parler de mes autres faiblesses…de mes peurs. Ainsi ma vie est recouverte par des MASQUES qu'il m'est impossible de DECOUVRIR SEUL…car il existe une loi des compléments dans la nature; qui est la voie par laquelle…passent les réalisations. Et c'est mes pensées ( ou plutôt mon ego)qui persiste et s'affirme…m'empêche à chaque mouvement de découvrir la véritable nature de mes passions…si l'on peut dire. Un maître ambitieux et fatal s'est glissé en moi, il est mon maître et mon démon…M…….raconte des histoires très bien à ce propos…cette histoire( faut il que je m'en souvienne)…de ce démon ( héros de Katakali un Dieu)…déguisé en femme. Il prit l'aspect d'une femme dont la pointe du sein était empoisonnée…le démon est tantôt ( dans ces histoires)une très belle femme possédée par un diable (mais il peut revêtir d'autres aspects)…cette femme démon va allaiter le jeune Krisna…Alors le jeune Krisna va sucer son son démon de l'intérieur ( comme on suce une plaie pour en faire sortir le venin) le démon s'enfuit…la jeune femme purifiée renaît.. et telle une fleur à peine éclose… bientôt elle resplendit…je raconte très mal cette histoire…M..la raconte bien mieux. Je sens combien cette histoire peut n'être que la transposition immédiate de figures qui sont en nous. Et quand M…la raconte cette histoire, je pressens qu'elle lui parle au même niveau qu'à moi, parce que nous possédons ( à quelques nuances prêt) elle et moi, la même complexité intérieure (les mêmes démons ).Pour que naisse la fleur de la divinité, il faut que le Bouddha de l'un mange "le puissant démon" qui est terré dans l'autre (et vis versa). Notre problème avec M... ce sont nos deux démons contraires et semblables en même temps. De la même façon qu'elle a reculée de peur devant "moi" à chaque fois que l'occasion s'est présentée ( de travailler seuls) de la même façon, j'ai reculé devant elle…je recule devant elle…car ma peur d'elle est la même…la même que celle qu'elle à de moi.. je crois qu'elle est elle même consciente de cette chose…parce que intellectuellement nous sommes arrivés…à … un même degré de compréhension des phénomènes qui régissent l'intérieur ( des figures) que nous possèdent et qui obscurcissent notre vision.










( 40) Suite des textes PEINTS SOUS HALLU.










Cette danse que nous avons débuté ensemble est à la fois une danse de mort et une danse de vie, danse de plaisir et danse de souffrance, danse de joie et danse de peur; si nous parvenions ( à reconnaître) à passer à travers ces démons intérieurs qui font s'affronter en nous ( les compléments) nous parviendrions l'un et l'autre à nous extraire de cette dualité assommante; encore faudrait il que nous acceptions de mourir l'un et l'autre à notre amour propre…car ce qui maintient fermée la boucle de …l'aveuglement ( intérieur) c'est l'existence d'un principe ( égoïste) qui boucle le boucle et ferme le nœud de la contradiction. Il y a beaucoup de choses encore entre nous qui nous lie, et que nos inconscients se refusent obstinément à livrer ( parce que les combats sont nécessaires; parce que le cycle des mondes doit sacrer sa course naturelle).Il faut trouver entre elle et moi le point d'entente, le point de jonction. Dans une autre vie je la retrouverai …plus belle encore… son cœur s'offrira.







( 41) TEXTE A DEMI PEINT ET ABANDONNE







11Juin.

Mise au point.

La confusion n'est pas levée, il me faut cerner mieux certaines fréquences .

Sur le plan de l'étude,je suis arrivé au point mort. Je risque probablement e différer cette étude, mais en même temps rien n'est sur. C'est que mes idées ici ne sont pas encore assez claires. Je suis arrivé à un point ultime du conflit. Je peu renaître peu à peu, renaissance spirituelle si l'on veut. Poursuivre néanmoins certains objectifs que je m'étais fixé; même en même temps retrouver la patience nécessaire à toute entreprise. Depuis une semaine ( à peine) j'ai









( 42) TEXTE PEINT ENTRE DEUX RÊVES ANCIENS





État des lieux.

Beaucoup d'interrogations sur des étendues variables.

Mes champs de conscience sont encore séparés( trop distincts),mais cela fait partie de mes limites, et ne pas les reconnaître serait laisser champ libre à ce démon qui loge en moi et qui se considère à l'égal d'un Dieu.

Pourtant mes figures intérieures se précisent mais aussi avec elle toute l'étendue de mes peurs et celle de mes faiblesses, mais surgit aussi en même temps ma part de force et de pouvoir. Toutefois, il est très difficile pour un homme de faire le ménage chez lui lorsqu'il ne connaît pas encore l'étendue réelle de son domaine.

Aux figures du législateur et du juge, que j'avais déjà cru reconnaître ( dans mon spectre intérieur) doit s'ajouter avec plus de précision à présent l'image du sage qui réfléchit et celle d'un médiateur qui délibère et qui tranche. Ce qui est nouveau pour moi, c'est l'image de cet enfant , je l'appelle "mon enfant" j'en parle comme si il était arrivé depuis peu, en réalité, je l'ai toujours porté en moi, souvent sans trop m'en rendre compte ( c'était ma façon à moi de vouloir le préserver ). Mais à présent que j'ai choisi de le faire renaître et de l'initier à la vie, je ne peu plus m'éviter de le prendre en charge. Je l'ai trop caché, c'est pourquoi il est devenu sauvage et timide. L'image de la femme ( son traumatisme ancien) lui fait toujours aussi peur; mais je compte bien l'apprivoiser peu à peu. Si j'ai du régresser avec lui si longtemps, ce ne sera pas pour rien. Je dois à présent avec l'aide de mon sage, l'inviter à prendre le chemin de la véritable aventure qui commence , avec ses périls ses obstacles et toute la poésie. Ce sera difficile, mais je compte bien y arriver. Arriver où? Je l'ignore. Je n'ai pas eu la renaissance , que j'escomptais renaissance spirituelle; c'est sans doute que je suis trop imaginatif; mais peut être viendra t'elle plus tard. Un fossé me sépare encore de mes désirs. Je dois mieux cerner l'aspect positif de mon étrange démon; ainsi un jour je pourrai écrire la vie d'un héros avec plus d'allant. Je parlerai aussi du père qui est en moi, celui qui à repris cet enfant, la sortit, la poussé jusqu'ici. Et cette histoire je me la raconterai pour me faire rire.





( 43) TEXTE PEINT AVEC MES VIEUX DÉSARROIS







J'aimerais trouver l'articulation qui me permette de changer de cap. Je traverse des périodes difficiles certes, mais ce n'est pas en me le répétant systématiquement que les choses se modifierons. C'est une sorte d'attitude intérieure qu'il faut changer en moi, et ma tentative pour renaître va dans ce sens; mais l'erreur à mon sens et d'avoir voulu ( pendant un temps) supprimer toute conscience de soi. Mon mode de pensée est déficient et sénile. Il ne suffit pas de vouloir renaître, encore faut il naître à une nouvelle conscience de soi; c'est à cela que je dois travailler. Naître à une nouvelle conscience de soi, cela peu tout simplement vouloir dire, prendre tout simplement conscience de ses lacunes, entre autre celles que je me suis toujours masquée par peur de découvrir soudain ma réalité ( mon désarroi). Je concevrais alors cette nouvelle conscience de soi, comme une nouvelle rigueur, non plus rigueur extérieur, mais rigueur intérieure; lâcher moins de leste à mes complaisance, cela peut être une arme excitante si on sait la manier. Dénoncer les lacunes qui me pèsent et m'empêchent d'agir, cela suppose que je prenne conscience de cette faiblesse sur laquelle je me lamente sans cesse et qui est la cause de tout mon ancien désarroi





( 44) TEXTE PEINT AVEC MA PEINE





Juin 5





Grande Ö grande est ma faiblesse, grande est ma peine.

Je m'en aperçois à chacun des mouvements que j'effectue depuis deux jours à travers les exercices de ( Baratta) que j'effectue, tellement grande que je peu à peine la voir.

D'autre part je récite le NA MOI R* des bouddhistes, hier j'ai atteint ne sorte d'illumination avec cette pratique ( qui consiste en la récitation d'un Mantra ) mais comme l'utilisation de cette pratique est toute récente, je reste sur mes gardes. C'est peut être pourquoi aujourd'hui après un temps singulièrement long de pratique, je ne suis parvenu à rien, sauf à bander, et à susciter en moi un désir; il a fallu que je me masturbe après cette séance, ne sachant trop d'ailleurs comment me comporter avec mon pénis, laisser venir la jouissance ( l'éjaculation) ou la retenir; après cette séance je me suis aperçu qu'il m'étais à priori assez facile de la retenir; pourtant j'ai fini par éjaculer. Je pense que j'aurais besoin qu'on m'aide à préciser mon attitude là dessus. Je devrais être mon propre maître, mais c'est ne chose que 'on dit( et que je distingue encore mal) car les points de référence à l'heure ou je suis me manquent; ma confusion interne m'empêche de saisir ( par exemple) l'attitude que réclame une telle pratique. D'une façon générale, j'ai peur de lâcher le mental; mon mental résiste et s'accroche comme une bête. J'ai tenté en récitant le NA MOI R de fixer tout à l'heure de fixer un point au mur. J'ai du mal en fait de faire apparaître ce point; d'autre part je suis peut être trop volontaire, et je dois éclaircir a position sur mes désirs. Je me suspecte de pratiquer depuis hier et aujourd'hui en vue de trouver cet état d'éblouissement intérieur qui est apparut hier dans l'après midi, que je pourrais décrire ainsi: J'avais la sensation soudaine que mon corps était extérieur à moi même que le mantra coulait de ma bouche comme une sorte de filet continu; et c'est à ce moment qu'une sorte d'éblouissement s'est produit; d'abords progressivement, ensuite de plus en plus net; ma chambre devenait extraordinairement lumineuse, les couleurs les murs, le papier , le blanc du tissu sur le mur devenait scintillant; j'avais l'impression de pénétrer dans un autre espace, dans une autre dimension. Cet état d'éblouissement je le connais partiellement, je l'ai déjà rencontré ailleurs, mais de façon plus fugace, et ces scintillements aussi m'étaient déjà apparus en d'autres circonstances; lorsque je m'entraînais A VOIR. Mais ceci est encore trop précoce pour qu'il me soit donné d'en faire n'importe quel commentaire. Je suis placé aujourd'hui dans une situation paradoxale; mes journées se passent en dents de scie; à certains moments de la journée je me dis que je suis complètement, mais alors complètement fou de m'imposer de telles contraintes, aussi bien au niveau de la danse ou je dois payer quarante balles la séance qu'au niveau de la pratique bouddhiste, car j'éprouve toujours une sorte de résistance profonde à ce genre de pratique. Mais ceci n'est qu'un état particulier de mon état ( en même temps et presque simultanément) je me dit quand je veux me fuir ( m'enfuir d'ici, pour aller en Bretagne par exemple pour ne plus penser me détendre ,me changer les idées) que je dois affronter cette fois ci ma propre réalité, que partir ailleurs ne serait que remettre cette confrontation à plus tard. D'ailleurs, je ne vois absolument pas, ce que je pourrais faire d'autre actuellement que ce que je trouve immédiatement à ma portée; ces exercices de Baratta et le travail en théâtre qui continue, mais qui a du mal à sortir sous une forme concrète. Je suis donc dans une étrange période, et je ne sais ce qu'il va advenir de moi; je sais seulement que j'ai besoin de tenir les fils que je me suis donné, avec cet emploi du temps récent: Pratique de NA MOI R le matin, ensuite écrire des contes ,manger ( bouffer serait plus juste) au resto - U revenir, pratiquer NA MOI R à nouveau, reprendre ensuite les exercices de danse; ensuite aller dans une bibliothèque prendre des notes sur le théâtre de Baratta; mais tout se passe comme dans un brouillard épais et avec une difficulté extrême, comme si je devais produire un effort considérable pour exécuter la moindre action en apparence la plus simple qui soit; c'est comme si j'étais devenu lourd, lourd, mais alors très lourd à porter, et terriblement rétif.







( 45) TEXTE PEINT A LA VA VITE





Paris le 17



Je suis rentré des Vosges hier soir. J'ai eu de bons contacts avec les frères et sœurs, beaux frères et belles sœurs, mais mon passage là haut fut relativement bref. Je suis remonté à l'occasion des législatives. Comme par ailleurs, je traverse une période de vie confuse et que e désir de transformation et e changement immense qui est en moi doit trouver à se concrétiser; je m'étais fixé pour objectif ce cours de Baratta aujourd'hui, pour m'obliger à la vigilance, et conserver une trame d'activité. Mais l'état de confusion demeure en moi, que ce soit sur le plan des désirs ou sur celui des objectifs de création. Les questions que je pose par rapport à la pratique bouddhiste pourraient s'éclaircir peu à peu; pour le moment j'ai choisi de poursuivre cette pratique; malgré des réticences d'ordre intellectuelles. Il faut parfois se jeter à l'eau et beaucoup de mes appréhensions devant cette pratique peuvent provenir de mes préjugés; en tout cas, elle correspond dans l'immédiat à une nécessité interne de régénérescence de mes centres psychiques. Elle constitue ainsi une aide dans cette passe difficile que je traverse. Sur le plan du cœur beaucoup de choses confuses; hier soir j'ai fais une rencontre encore un peu irréelle pour moi, celle de V…..*Je l'aie rencontrée dans le train en remontant sur Paris. C'est comme si l'attirance que j'ai pour elle sortait des faits ( catégoriels); je ne parviens pas à me l'expliquer totalement, sauf par une sorte de coup de foudre comme on dit. Je crois bien que je suis amoureux d'elle mais je ne sais pas à quel niveau. Je vais la recontacter le plutôt possible. Mon esprit cartésien est mit à rude épreuve aujourd'hui; c'est peut être le changement le plus positif qui apparaisse à ce jour. Parfois des événements totalement imprévisibles se produisent, tel hier soir. Et mes désirs qui apparaissent soudain plus nets. A…ma récrit; elle avait perdu mon adresse. Avec A..mes sentiments sont encore confus. Trois femmes hantent ma vie. Il y a E..avec qui je n'ai pas fini d'éclaircir mes sentiments, il y a A…que j'aime beaucoup et qui m'attire, à des niveaux encore énigmatiques, et puis il y a cette rencontre soudaine avec V…qui m'attire d'une autre façon, à un autre niveau. Je suis en quelque sorte amoureux de ces trois femmes à différents niveaux; seule la vie et l'enchaînement des circonstances pourrait m'aider à préciser ce qui est encore confus en moi au niveau des désirs. Sur le plan intellectuel le point d'interrogation qu subsiste, c'est celui de l'étude engagée sur Brecht Artaud. Il y a le désir profond en moi de continuer un travail théorique, mais en même temps l'énormité du travail qui reste à accomplir me fait peut être un peu peur. C'est comme si du côté là j'attendais un second souffle.









( 46) TEXTE PEINT SANS BEAUTÉ










Nouvelle dépression coup de griffe, mais il vaudrait mieux essayer de conduire cela plus entièrement, plus simplement, plus concrètement.; si je veux être à même de cerner ce qui fait conflit ici bas, dans ma petite tête, dans mon domaine, dans ce grand cinéma à l'intérieur duquel je me meus. Il m'est difficile de trouver la sérénité la paix dirons nous dans cette période d'instabilité que je traverse. La journée écoulée à été assez lamentable si je ne m'abuse; toute en suspension, coupée d'éclats et de travers. J'ai tenté de reprendre ce matin les contes et histoires que je tente d'écrire ( contes et histoires d'occident*) mais le cœur n'y était pas, je me suis contenté de l'écriture du journal; sans doute parce que cela 'est plus facile. J'ai mangé (ou plutôt bouffé) au resto-U le Mazet. J'ai acheté ensuite une série de bouquins ( sur l'Inde, des contes arabes pré - islamiques et en outre un livre sur le symbolisme héraldique du nom )J'ai feuilleté ces livres en rentrant chez moi, avant d'aller au cours de Bharata; feuilleté est le mot, car il m'est quasiment impossible en ce moment de grande confusion de lire quoi que ce soit d'une façon continue. J'ai récité NA MOI R dix minutes avant le cours pour me donner du courage, j'ai aussi pensé très fort au désir que j'ai pour V….et j'ai récité la première partie de NA MOI R en pensant à elle. Le cours de Bharata avec L….me laisse deux impressions. La première, c'est celle de mon désir de trouver la bonne attitude face à une autre élève( car il y a en moi un critique terrible, une sorte de tueur qui juge les gens avec une sorte de grand mépris, quand il s'aperçoit de leurs défauts, et parfois il se meut contre mon grès) Pouvoir regarder l'autre tel qu'il est et l'accepter tel qu'il est, c'est parfois difficile, mais parfois j'y parviens. Le grand décalage intervient lorsqu'il s'agit de se mettre à l'ouvrage, de pratiquer soi - même. A ce moment là je suis accroché à mes pensées et c'est a tête qui commande; mais elle commande dans un imaginaire totalement décalé, donc totalement illusoire. C'est le travail d'écoute le plus difficile, être à l'écoute de soi et de l'autre. La période que je traverse, en pleine obsession de moi même est pénible. Dans la pratique de la danse m'apparaissent parfois toutes mes vanités, et toutes les difficultés qui se présentent; autant d'obstacles qui me renvoient face à ce que je suis, UN GRAND DEBUTANT SPECIALEMENT UN GRAND DEBUTANT DANS L'ART DU KERALA.*









( 47) PREMIER TEXTE PEINT DANS L' ABÏME









Il faudrait que je puisse distinguer à l'intérieur de mes désirs parfois paradoxaux, ce qui fonde ma division. Car le malheur de mon malheur aujourd'hui, c'est d'être conduit par des conduites qui n'en sont pas . En quelque sorte mené à vue par le train d'une confusion qui est en partie faite de désirs non identifiés, d'images paradoxales et saisissantes. Remonter le cours de ces contradictions est impossible, impossible si je tente de poser par le biais mystique comme un absolu cette nécessité. Des mondes apparaissent en moi, qui forment autant de continents qu'il y a de désirs, et ces continents se heurtent aussi violemment en moi que les principes qui sont supposés les soutenir C'est que l'exigence de la loi, je veux dire de cette loi des contraires qui forme en quelque sorte le principe souverain de tous les interrègnes et qui en est le principe médiateur. Cette loi n'est pas encore acceptée par moi. Parce que je n'en ai as encore une conscience claire. Et ce faisant je me heurte à la multiplication infernale de mes désirs qui croissent et se multiplient sans qu'il soit possible de distinguer à travers eux un principe essentiel qui puisse régir ma vie. D'où cette période infernale que je traverse. Ainsi la projection infernale de mes désirs, me transforme peu à peu en une sorte de gros caméléon, virant au rouge selon l'heure, au rose ou au vert, au jaune ou au bleu dans la demi heure qui suit. Ma sagesse en réduite à ce niveau à des bouts de ficelle, elle ne peu plus contrer toutes ces divisions qui s'acharnent à vouloir imposer leur principe selon un ordre de grandeur qui m'échappe encore. Le principe égoïste est l'un des principes qui guide ma vie, comme tout un chacun, mais il n'est pas le seul. Le principe égoïste appartient comme beaucoup d'autres à une nécessité, celle de la conservation, conservation d'une nature essentiellement matérielle. Que cette affirmation égoïste de soi soit source de souffrance, n'est pas un secret, la souffrance apparaît lorsque ce principe est tenu en suspicion par des principes provenants d'autres interrègnes. Comme le principe de grandeur absolue par exemple, celui qui m'invite à projeter des images de moi dans un futur tout aussi absolu, nous dirons utopique. Par exemple, ce désir profond qui est en moi de m'identifier aux sources du sacré, d'où provient il? Il m'est impossible de le refuser, car aujourd'hui il me semble qu'il appartient à une nécessité (à un désir mystique) profond, qui est de rompre avec les divisions qui s'accentuent dans les interrègnes de mon propre règnes enlaçant et nouant mes espaces dans un vertige sans fin. C'est un peu comme si les tentatives obsessionnelles de ma " pensée" se heurtaient soudain à travers lui ( ce vertige d'absolu) à un désir de renaître absolu, de se fondre et de naître véritablement à un nouveau commencement à une nouvelle donnée de l'être donnée essentielle qui serait en temps normal ( oubliée, refoulé, niée, occultée) donnée que seule un sursaut de la mémoire pouvait faire surgir et apprivoiser, donnée primordiale si l'on veut; correspondant à la genèse ( au début des débuts) à cet âge où l'homme des commencements n'était pas encore l'homme divisé, homme des coupures, homme des conflits, homme des séparations et des douleurs. Désir d'osmose, de communion, désir de paix, de joie, de sérénité de dépassement de "soi". Mais les formules sacrées ont ceci d'absolu, c'est qu'elles exigent d'être habités par l'être tout entier, sans le moindre écart; en quelque sorte don de soi, don à l'autre don à la nature profonde de l'être, don à l'extrême de sa propre nature; à la nature toute entière, nature habitée soudain par le vide et dont le vide est un plein. Mais plonger dans ce plein, c'est prendre en partie ce qui fonde une partie de mon plaisir, de ma nature; c'est accepter de perdre ce principe d'individualité qui s'acharne et persiste à affirmer ses raisons d'être en moi et qui exulte littéralement au contact de lui même; égoïsme primordial de mes désirs qui désirent cloîtrent et se perpétuer dans l'infini de leurs extase à croître en plaisir. Sorte de cercle infernal de la passion de soi sur soi qui est sans cesse en train de s'inventer d'autres formules pour subsister. Ainsi cette passion de soi m'est nécessaire, elle ne veut pas mourir, aussi vitale que la pensée, aussi destructrice que celle ci, elle forme dans mon être intérieur ce lieu secret qui garde à soi les plaisirs reconnus, qui les fait prospérer et les fait circuler au grès de sa fantaisie ( cette ultime passion de soi). Cette ultime passion m'entraîne dans ses excès, si je la freine ou tente de la briser, elle se révolte et c'est la guerre de soi contre soi; guerre des DESTINS, guerre des PASSIONS. Il n'existe alors pas de principe absolu, tout se relativise ici bas, tout m'exalte, mais tout m'ennuie, tout me plaît, tout me déplaît. La source incessante de mes maux se situe à l'apogée de ces territoires multiples que forment ces interrègnes, lorsque soudain possédé par un désir impétueux de rompre avec ces divisions, je cède au principe absolu, et lui cédant je fixe alors ma place sur un trône incertain; sur un trône fait de folies et de nuits, sur ce trône s'installe un despote absolu dont le règne tyrannique sans cesse borné épuise mes nuits et chasse mes jours. Reconnaître le principe souverain, se soumettre à sa loi, serait beaucoup plus sage, mais , ce principe médiateur(ce centre) disparaît parfois dans certaines profondeurs; et c'est alors l'anarchie et le chaos qui s'installe dans mon royaume. Le principe médiateur pourrait être la pensée, il pourrait être " l' ailleurs" aussi; et c'est la source de mes malheurs, la source de mes angoisses de l'avoir perdu, ce principe médiateur, de l'avoir perdu en profondeur; parfois il resurgit, c'est à peine s'il a surgit qu'il disparaît ( tout aussitôt) me laissant indécis et malade aveugle et aux limites de la folie et de la mort.( identifier ce principe médiateur, lui reconnaître la place qui est la sienne, accepter sa loi, telle devait être la véritable sagesse…si je l'avais en moi, ma vie ne longerait pas les abîmes.)



( 48) SECOND TEXTE PEINT DANS L’ABIME.



10.Juin.





J'aurais besoin de parler à quelqu'un, mais je ne sais pas à qui? L'écriture ne m'est pas forcément une aide dans ces moments de profonde transformation (de désarroi total) que je traverse. Ma conscience se modifie, mais en même temps je suis à plat devant mes " illusions" comme si j'avais atteint ce point ultime de disjonction entre la pensée et la matière, l'esprit et es sens? Parfois je retrouve une partie de moi même, la plus ultime, mais cette sensation de ne plus parvenir à me saisir est terriblement nouvelle pour moi. Et j'ai du mal à enregistrer ce qui se passe ici, comme si a renaissante prenait des formes qui surprennent ma pensée; ne possédant plus les références de la pensée pour me guider, comme si j'étais soudain livré à toute l'étendue d'un désarroi; celui qui reste après que les bases de la pensée sur lesquelles je m'appuyais aient soudain disparues. Je me trouve donc confronter à toute l'imperfection et à toute la limite de ma*





























FIN DES TEXTES PEINTS

 J'essaie de renouer le lien avec ce blog sans succès.https://draft.blogger.com/blog/post/edit/7404111315188263500/5146773148394142669 N...